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L'Adoration des bergers, chef-d'œuvre du Pérugin exposé à Milan

L'œuvre est le chef-d'œuvre incontesté de la maturité de Pietro Vannucci, connu sous le nom de Perugino (Città della Pieve, Pérouse 1448/50 - Fontignano, Pérouse, 1523) et fait partie d'un polyptyque exécuté pour l'église de Sant'Agostino à Pérouse, sur commande des frères augustins en 1502.

L'Adoration des bergers, chef-d'œuvre du Pérugin exposé à Milan

La peinture, un grand panneau (263×147 cm), de la Galleria Nazionale dell'Umbria à Pérouse, est conservée jusqu'à au 28 janvier 2018 au Musée diocésain Carlo Maria Martini de Milan.

L'œuvre est le chef-d'œuvre incontesté de la maturité de Pietro Vannucci, dit le Pérugin (Città della Pieve, Pérouse 1448/50 - Fontignano, Pérouse, 1523) et fait partie d'un polyptyque exécuté pour l'église de Sant'Agostino à Pérouse, commandé par les frères augustins en 1502.

Son exécution complexe a pris plus de vingt ans et, à la mort du peintre, certaines finitions manquaient encore. Il s'agissait en fait d'un retable grandiose, à plusieurs compartiments et sur plusieurs registres, qui devait mesurer plus de huit mètres de haut et qui était composé de plus de trente tables.

Dès 1654, l'imposante structure, non conforme aux nouvelles dispositions liturgiques de la Contre-Réforme, est démontée et divisée en deux parties. A partir de ce moment, malheureusement, la dispersion des tables a commencé. Beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui en France, du fait des réquisitions faites par les troupes de Napoléon en 1797, aux Etats-Unis, comme le San Bartolomeoconservé dans la ville de Birmingham en Alabama, ou à Pérouse, dans l'église bénédictine de San Pietro, où le Le Christ soutenu par Nicodème entre la Vierge Douloureuse et Saint Jean l'Évangéliste.

En plus deAdoration des bergers, les autres compartiments avec Bénédiction éternelle, Prophètes Daniel et David, Archange Gabriel, Baptême du Christ, Saints Jérôme et Marie-Madeleine, et douze compartiments de la prédelle.

De nombreuses tentatives ont été faites pour recomposer la disposition originale du grand polyptyque.

La conception de l'exposition, organisée par l'architecte. Alessandro Colombo du Studio Cerri & Associati tentera de suggérer l'espace architectural auquel l'œuvre était destinée et d'évoquer le grandiose polyptyque dont elle faisait partie.

Le Pérugin retourna à Pérouse au seuil du XVIe siècle, chargé, après des succès obtenus dans toute l'Italie, de décorer les murs du Collegio del Cambio, le cycle de fresques qui le qualifiait de plus grand représentant d'une réalité artistique capable de rivaliser avec ce qui était qui se passe à Florence.

Ce sont des années où, après l'entrée du jeune Raphaël dans son atelier florentin, le Pérugin reprend les schémas du XVe siècle déjà utilisés dans le passé mais souvent, également en raison de l'influence de l'élève doué, leur insuffle une nouvelle inventivité et un grand raffinement. , sans jamais renoncer à un propos simple, pur et émouvant.

La pureté formelle, le dessin clair et élégant, la composition équilibrée et la douceur de ses figures sont des éléments présents dans ses œuvres jusqu'à sa maturité, comme on le retrouve également dans leAdoration des bergers, dans lequel le Pérugin reprend le schéma déjà essayé dans la fresque du Collegio del Cambio à Pérouse.

Peinture du Pérugin
Pietro Vannucci dit Pérugin (Città della Pieve, Pérouse 1448/50 - Fontignano, Pérouse, 1523) Panneau Adoration des bergers, 263×147 cm, Pérouse, Galerie nationale de l'Ombrie

A gauche du tableau, on peut voir l'annonce des anges aux bergers, qui apparaissent également au centre, en adoration. A droite, le boeuf et l'âne. Au centre, entre deux anges, apparaît la colombe du Saint-Esprit et, au premier plan, Marie et Joseph adorent l'Enfant, posé sur le sol et protégé seulement par un pan du manteau de la Vierge. Au lieu de la loggia classique, une simple cabane apparaît ici.

L'arrière-plan du paysage est rendu à l'essentiel et les personnages, sur lesquels toute l'attention de l'artiste est concentrée, reposent sur un sol en perspective.

Le style du Pérugin marque le début d'une nouvelle manière de peindre qui, à partir de Raphaël, le plus important de ses élèves, marquera la naissance de la manière moderne.

L'initiative est organisée par Nadia Righi, directrice du Musée diocésain de Milan et Marco Pierini, directeur de la Galerie nationale de l'Ombrie, avec le patronage de l'archidiocèse de Milan, du Conseil pontifical pour la culture, de la Région Lombardie, de la Région Ombrie, la Municipalité de Milan, la Municipalité de Pérouse, avec la contribution d'Ubi Banca ; Partenaires privilégiés Trenord.

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