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Monti et Hollande soutiennent le plan Draghi

Sommet bilatéral à Rome entre le Premier ministre italien et le président français – Monti : "Il est vital qu'il y ait une reconnaissance par l'Union européenne elle-même afin que les spreads ne persistent pas comme des obstacles sérieux qui seraient dépourvus de toute référence aux conditions économiques sous-jacentes s'orienter".

Monti et Hollande soutiennent le plan Draghi

"Nous examinons très attentivement ce qui est réglé ces jours-ci pour la stabilisation des obligations souveraines de la zone euro. Nous sommes heureux d'avoir contribué à un grand pas en avant : la prise de conscience que faire ses devoirs est nécessaire, mais pas suffisant ». 

Ce sont les mots du premier ministre Mario Monti à l'issue de la rencontre d'aujourd'hui à la Villa Madama avec le président français François Hollande. Au centre du sommet bilatéral, le deuxième entre les deux dirigeants, les questions centrales liées à la crise de l'euro : outre la plan de la BCE pour l'achat d'obligations d'État - sur lequel Francfort se prononcera jeudi, lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs -, ainsi que les dossiers espagnol et grec, le projet d'union bancaire, le renforcement de la gouvernance européenne et les mesures à mettre en œuvre dans le mois à venir pour relancer la croissance.

"Il est vital qu'il y ait aussi une reconnaissance de l'Union européenne elle-même – continua Monti – afin qu'elles ne persistent pas comme des obstacles sérieux à des spreads qui seraient privés de toute référence à la tendance économique sous-jacente. Nos deux gouvernements veilleront à ce que ce que nous avons construit soit pleinement mis en œuvre". 

Hollande a confirmé que « les préoccupations des deux pays sont les mêmes : croissance et stabilité. Nous avons identifié trois étapes le long du chemin à parcourir. Le premier est l'application des décisions du Conseil européen des 28 et 29 juin. La seconde est de pouvoir résoudre le problème de Grece, qui existe depuis des mois et qui, après le rapport de la troïka, sera présenté au Conseil européen des 18 et 19 octobre. Nous aurons également la question de Espagne résoudre. La troisième étape arrivera à la fin de l'année et portera sur lal'union bancaire et l'approfondissement de l'union économique et monétaire. Je tiens vraiment à ce que cette dernière étape soit clairement énoncée lors du prochain Conseil européen ». 

Plus de gêne de la part du président français lorsqu'on lui a demandé de commenter les propos du numéro un de la BCE, Mario Draghi, qui parlait hier de «conditions sévères» à imposer aux pays qui veulent accéder à l'aide de la nouvelle caisse d'épargne de l'État. "Ma position reste celle que j'ai déjà défendue lors du Conseil européen de juin - a poursuivi Hollande - c'est-à-dire permettre que, par les mécanismes de stabilité que nous connaissons, le Fonds soit autorisé à intervenir rapidement, dès qu'il est sollicité". 

Comme pour le La Grèce et sa demande de prorogation des délais d'application des mesures d'austérité, "si le rapport de la troïka va dans le bon sens, alors on peut espérer appliquer le plan de relance avec plus de temps pour maintenir Athènes dans la zone euro", a conclu Hollande. 

Enfin, sur le problème de l'emploi, considéré comme central, Mario Monti lance un appel aux partenaires sociaux : pour relancer la productivité et la compétitivité, les entreprises et les syndicats doivent "renforcer leurs efforts" car "il est temps de travailler ensemble pour créer emplois". 

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