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Léon Herschritt, photographe de guerre lié à la figure du général de Gaulle au Musée de l'Arme à Paris

Léon Herschritt (1936- 2020), photographe des années de Gaulle, expose objets, documents d'archives et photographies du 7 novembre 23 au Musée de l'Arme à Paris, retraçant ainsi le parcours d'un photographe humaniste, ancré dans la seconde moitié du 20ème siècle

Léon Herschritt, photographe de guerre lié à la figure du général de Gaulle au Musée de l'Arme à Paris

Couvrant la période 1958-1970, l'exposition présente des tirages exceptionnels et des planches-contacts inédites, révélant le parcours d'un véritable talent photographique plébiscité tout au long de sa vie par l'ensemble d'une profession dont il a su être le porte-parole.

Dans la France d'après-guerre, l'itinéraire de ce photographe suit les traces d'une génération dereporters-illustrateurs», stimulé par une presse florissante et des commandes dynamiques des agences d’État.

De l'Algérie au prix Niépce

Dans une France marquée par la fin des guerres coloniales et déjà engagée dans le saut économique qualitatif des Trente Glorieuses, Léon Herschritt (1936-2020) débute sa carrière de photographe en 1956, influencé par le « réalisme poétique » des mouvement humaniste. En mission officielle, Herschtritt couvre les semaines tumultueuses de mai et juin 1958 en Algérie, lorsque le général de Gaulle est rappelé au pouvoir et prononce son fameux « Je vous ai compris ! ». En 1960, à l'âge de 24 ans, Léon Herschritt remporte le prestigieux Prix Niépce.

Photographe du général de Gaulle

Le photographe regarde en marge les moments forts de l'actualité et notamment la manière dont l'histoire bouleverse les parcours de vie individuels. De retour en France, il suscite l'intérêt avec son reportage consacré aux « garçons d'Algérie », offrant le visage d'un jeune homme tourné vers l'avenir, des images hors-champ d'attentats et d'embuscades.

Berlin, les années 60

En août 1961, apprenant qu'un mur était sur le point d'être construit à Berlin, il décida de s'y rendre. Là, il découvre un autre monde de béton, de postes frontières et de gardes en uniforme sous la neige hivernale. Ces instants fugitifs entre les êtres, mêlant douleur et espoir, sont captés avec beaucoup de tendresse par le photographe, car cette photographie (en couverture) du couple perché sur le toit de la voiture, saluant les proches de l'autre côté, est un véritable symbole des drames humains de Guerre froide.

Parmi les modèles célèbres passés devant son objectif, une mention particulière peut être accordée à la figure du général de Gaulle.

De ses "déplacements en Province", à l'Elysée, jusqu'à sa dernière demeure de Colombeyles-Deux-Églises, celui que le Général surnommait "Léon", a su capturer, avec douceur et bienveillance, l'homme qui se cache derrière la stature du Commandeur. , dans ses attitudes et ses gestes, révélant une compréhension intime du chef de l'Etat à la fin de sa carrière politique. Ces portraits, d’une rare intensité psychologique, témoignent d’un regard sensible sur la politique.

Cette exposition (7 23 novembre – 7 avril 24) est accompagnée d'une publication : Jamais deux ne se ressemblent. Léon Herschritt (1936-2020) : : Jamais deux fois le même regard. Léon Herschtritt (1936-2020) : photographies des collections du musée de l'Armée,

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