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Yellen facture le dollar en attendant Trump

A la veille de l'investiture officielle de Trump, Yellen rappelle que l'économie américaine risque de "mauvaises surprises" si la hausse des taux se fait attendre trop longtemps, ce qui pourtant s'opérera au fur et à mesure que les petites banques se développent et que Creval, au parfum de mariage, s'envole ( +17 %)

Yellen facture le dollar en attendant Trump

L'économie américaine risque de « faire face à de mauvaises surprises » si elle attend trop longtemps pour relever ses taux. Par conséquent "il est logique" procède progressivement à augmenter le coût de l'argent. Janet Yellen elle-même l'a dit à la veille de l'investiture officielle de Donald Trump. Pour la présidente de la Fed, qui a pris la parole au Commonwealth Club of California à San Francisco, le risque est de provoquer une poussée de l'inflation ou une forte augmentation de l'instabilité financière, "ou les deux", a souligné Yellen, notant que le nouveau président hérite d'une situation économique bien meilleure qu'il y a huit ans.

La confirmation est venue du Livre beige qui montre que l'économie croît, "bien qu'à un rythme modeste", dans tout le pays. Il y a une pénurie de main-d'œuvre qualifiée sur le marché du travail et "dans de nombreux districts, un marché du travail encore plus tendu est attendu, avec des pressions salariales susceptibles d'augmenter".

Un message haussier arrive donc des USA, peut-être trop robuste au goût de Mario Draghi, qui devra ainsi faire face aux pressions de la Bundesbank aujourd'hui à Francfort pour accélérer la baisse du Qe, compte tenu de la remontée rapide de l'inflation. Draghi fera cependant tout pour éviter les chocs, précisant que les progrès sont loin d'être considérés comme consolidés, et que la zone euro a encore besoin d'une politique monétaire extrêmement expansive. Le tout en attendant les surprises que, comme à l'accoutumée, le show d'ouverture de la présidence américaine promet.

TOKYO RECOMMENCE, NOUVEAU SAMSUNG EFFONDREMENT

Meteo Borsa prévoit une réaction vigoureuse des marchés au message de Yellen. Le dollar s'est redressé sur les marchés asiatiques, reprenant le terrain perdu face au yen à 114,48 contre 112,57. L'euro s'échange à 1,0641. Le redressement de la devise américaine favorise la reprise de la Bourse de Tokyo (+1,1%) malgré le nouveau krach de Toshiba (-26%) : les pertes américaines du groupe sont plus élevées que prévu. Samsung s'améliore à Séoul (+2,7%) après que la justice a rejeté la demande d'arrestation du numéro un du géant.

Les listes chinoises étaient faibles : Hong Kong et Shanghai -0,4 %. Xi Jingping poursuit sa campagne pro-mondialisation à Davos sans réagir aux accusations du nouveau ministre américain du Commerce, Wilbur Ross, qui au Sénat a défini la Chine comme "le pays le plus protectionniste du monde". Séance mitigée à Wall Street dans le sillage des signaux lancés par Janet Yellen sur les taux : le Dow Jones perd 0,11%, tandis que le S&P 500 gagne 0,18%. Mieux vaut le Nasdaq +0,31%.

Les rendements augmentent, les prix des bons du Trésor négociés baissent de 2,42 %. Le secteur des financières a clôturé en terrain positif (+0,8%) malgré la clôture négative de Goldman Sachs (-0,6%) et Citi (-1,7%) qui ont également présenté des résultats trimestriels très positifs.

JP MORGAN FAIT LA PROMOTION DE TENARIS

Qualcomm (+1,5%) a contribué à soutenir le Nasdaq : il n'y aura pas de plainte antitrust contre le géant des puces. Au lendemain de la Bourse, Netflix a fait un grand bond (+7,91%), tiré par la croissance des abonnements hors Etats-Unis. Le maillot noir revient à Target (-5,8%) après la énième confirmation que la campagne de Noël a été désastreuse pour le commerce traditionnel, écrasé par les ventes en ligne.

Le pétrole de Brent a terminé en baisse de 2,7 % mais est en hausse de 1 % ce matin. Selon un rapport de l'AIE (Agence internationale de l'énergie), en 2017, la production de pétrole de schiste aux États-Unis recommencera à croître considérablement. Exxon Mobil -1,4 %. A Milan, les valeurs pétrolières progressent : Eni +0,6%, Saipem +1,3% Bond de Tenaris (+2,7%) : ce soir JP Morgan relève sa recommandation à Neutre, par rapport à la sous-pondération précédente. L'objectif de cours monte à 35 dollars, il était de 24,5 dollars avant la hausse.

Saras a chuté de 4,6%, à 1,574 euro, après l'annonce de la cession par Rosneft de la totalité du capital de 12% qu'il détenait encore à des investisseurs institutionnels au prix de 1,53 euro par action.

MILAN +0,3%, ACHATS À L'ÉTRANGER POUR LE BTP 15

Les Bourses européennes ont peu bougé à la veille du directoire de la BCE. En réalité, les marchés n'attendent aucune nouvelle particulière de la réunion. Au contraire, l'attention est déjà focalisée sur la cérémonie d'investiture du nouveau président américain, Donald Trump.

Légère accélération en finale à Milan pour le Ftse Mib qui a clôturé la séance à 19.358 0,3 points, en hausse de 0,5 %. Francfort (+0,4%) et Londres (+0,2%) ont également été positifs, Paris (-27%) dans le rouge. L'action Pearson a chuté à la City : -582%, à 2009 pence, un niveau jamais vu depuis septembre 2017. La crise vient de la chute des ventes dans les universités américaines. L'éditeur a prévenu que le bénéfice d'exploitation pour 630 serait de 700 M£ au maximum : les analystes s'attendaient à XNUMX M£ en moyenne.

Faible clôture du marché obligataire italien dans une séance globalement négative pour l'ensemble du secteur de la zone euro, face à une importante activité d'offre des émetteurs souverains.

Le protagoniste de la journée était l'Italie, qui a placé 6 milliards d'euros d'un nouveau BTP à 15 ans via un syndicat, récoltant des ordres pour 21 milliards. Environ 60 à 65 % des titres ont été placés auprès d'investisseurs étrangers et le reste auprès d'entités italiennes. 11% de l'émission est allée aux USA. Les adjudications de l'Espagne (5 milliards) et de la France (10 milliards) auront lieu aujourd'hui.

A la hausse, le taux 1,94 ans italien est passé de 1,91% à environ 167 en fin de séance d'hier, tandis que le spread à même échéance du Bund se resserre à XNUMX points de base.

BPER SHOPPING À VALTELLINA, CITIGROUP TAILLES GÉNÉRAUX

Hier était le jour des petites et moyennes banques. Sale Carige (+2,4%) et Popolare di Sondrio (+2,7%) font encore mieux. Mais, surtout, la course à Creval a explosé (+17%, à 0,476 euro), la meilleure valeur de Piazza Affari après avoir annoncé le choix de deux conseillers, Equita et Mediobanca, pour l'aider à sélectionner d'éventuelles options stratégiques. L'opération dont on parle depuis des mois est une éventuelle acquisition de Creval par Banca Popolare dell'Emilia (Bper, inchangé hier) qui semble viser un mariage à trois incluant également Popolare di Sondrio.

Légères baisses au contraire pour les principales banques : Unicredit termine la séance en baisse de 0,3%. Le regroupement des actions ordinaires et d'épargne sera effectif à partir du 23 janvier. Capital Group, premier actionnaire avec 6,7%, parie sur la relance de la banque sous la direction du PDG Jean Pierre Mustier. 

Intesa perd 0,2%, Banco Bpm -0,2%. Ubi positif (+0,4%). La Direction de la Banque d'Italie a autorisé le rachat de trois des quatre banques défaillantes placées sous résolution le 22 novembre 2015. Nuova Banca Marche, Nuova Banca Etruria et Nuova Cassa di Risparmio di Chieti ont été formellement vendues à Ubi Banca sur la base de la offre (un euro) faite il y a une semaine. L'heure est désormais aux procédures d'autorisation de la BCE et de la Commission européenne, qui devraient arriver d'ici trois mois. 

Chez les assureurs, la faiblesse de Generali a pesé après la confirmation d'une "vente" par Citigroup qui a relevé l'objectif de 12 à 10 euros. "Nous constatons toujours une détérioration des marges sur certains de ses marchés clés, tandis que l'incertitude macroéconomique persistante en Italie pourrait peser sur le titre au cours de l'année", indique le rapport. Cattolica Assicurazioni a clôturé par un point de pourcentage abondant le jour où un journal a parlé de l'entrée de Scor dans le capital.

ÉTENDRE MEDIASET, VOLER LE LUXE

Mediaset a prolongé en finale (+0,8%), après avoir flotté juste en dessous de la parité pendant la majeure partie de la séance le jour de la rencontre avec les analystes à Londres l'annonce hier de certains objectifs pour 2020.

Le luxe s'est bien acheté, Ferragamo bondissant de plus de 2% dans le sillage des résultats trimestriels meilleurs que prévu de Burberry. Une augmentation de plus de 1% pour YNAP et de près de 2% pour Moncler.

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