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Wall Street en alerte, Piazza Affari au plus bas depuis 19 mois

Le clash ouvert sur les taux d'intérêt entre Trump et la Fed effraie la bourse américaine et se reflète dans les listes de toute l'Europe - Piazza Affari paie aussi les incertitudes de la politique économique italienne - Les banques, la gestion d'actifs et le luxe souffrent - Astaldi dans le abîme - L Les exportations chinoises sauvent les bourses asiatiques

Le glissement de terrain de Wall Street ne s'arrête pas. La colère de Donald Trump contre "ces fous de la Fed" n'a pas de limites, même si le président assure : "Je n'ai pas l'intention de virer Powell, mais ils sont trop agressifs sur les taux".

Trump a maintenant une autre raison de faire mousser la colère à quelques jours des élections américaines de mi-mandat : ​​la Chine ne faiblit pas face aux barrages tarifaires lancés depuis la Maison Blanche. En effet, les exportations de Pékin ont enregistré un bond de 16,7% en septembre, une forte accélération par rapport aux +8% d'août. La balance commerciale chinoise est en excellente santé : +213 milliards, contre 136 milliards attendus. Il est probable, compte tenu des chiffres, que la semaine prochaine, la Chine pourra confirmer sa croissance du PIB au troisième trimestre à 6,6 %.

Les données chinoises ont redonné une certaine sérénité aux Bourses, épuisées par les ventes qui ont investi Wall Street, freinées par la hausse des taux d'intérêt et par la guerre commerciale avec Pékin.

LE YUAN SE RENFORCE, LE PIB CHINOIS EN HAUSSE DE +6,6%

Tokyo, en baisse de 3,5% en première partie de séance, a quasiment éliminé le déficit après la publication des données. Taïwan (+0,7%) et Hong Kong (+0,4%) sont également revenus en terrain positif.

L'indice CSI 300 des bourses de Shanghai et de Shenzhen gagne 0,8%. Les Bourses de Corée du Sud (+1,3%) et d'Inde (+1,3%) ont également progressé. Le yuan s'est renforcé à 6,90 face au dollar, contre 6,90 la veille.

S&P, SIX JOURS DANS LE ROUGE. TRUMP CONTRE LA FED

Il est probable que la poussée asiatique pourrait contribuer à une fin de semaine moins dramatique que les ventes d'hier, aux Etats-Unis et en Europe, laissent craindre.

Hier, le Dow Jones a encore perdu 2,13%, le S&P 500, dans sa sixième journée de baisse, 2,06%. NASDAQ -1,25 %. Les invectives (pour le moins exagérées) de Trump contre la Fed cachent un certain malaise des entreprises, inquiètes des retombées du bras de fer avec la Chine.

Pendant ce temps, l'obligation américaine à 3,17 ans se négocie à 3,20%, à un pas de la société de la douleur, autour de XNUMX%, au-delà de laquelle elle risque de déclencher une pluie de ventes sur des actifs plus risqués. Hier, toutes les sociétés immobilières et les banques étaient en baisse. JP Morgan, Citi et Wells Fargo annonceront leurs comptes trimestriels aujourd'hui.

L'OR MONTE, COUP DE PÉTROLE

L'or repart à la hausse : +2,5% à 1.223 1,160 dollars l'once. L'euro s'apprécie pour la troisième journée consécutive à XNUMX contre dollar.

Chute du pétrole : Brent -3,4% aussi parce que les stocks pétroliers stratégiques américains ont augmenté beaucoup plus que prévu, d'environ six millions de barils.

Prix ​​du pétrole en baisse à Wall Street (-3%). Tenaris (-4,22%), Saipem (-3,25%) et Eni (-2,75%) ont chuté à Piazza Affari.

L'EUROPE EN ROUGE. PLACE D'AFFAIRES AU MINIMUM POUR 19 MOIS

Ce matin on repart avec Piazza Affari au plus bas depuis mars 2017, le BTP à dix ans à 3,55% et le Bund à 0,51%.

Le tsunami qui a frappé Wall Street depuis mercredi a également provoqué de graves troubles dans les Bourses du Vieux Continent, aux prises avec des maux anciens et nouveaux.

A Milan, l'indice FtseMib a chuté de 1,85%, clôturant à 19.356 19, sur les plus bas des XNUMX derniers mois.

Les autres marchés sont dans le rouge foncé pour la deuxième journée consécutive : Paris -1,92% ; Madrid -1,69 % ; Londres -1,94 % ; Zürich -2,79%.

BAYER CONTRE LE COURANT GRÂCE À UN JUGE US

Francfort (-1,48%) a également glissé à son plus bas niveau depuis février 2017 à la veille d'un important rendez-vous électoral pour la zone euro. Dimanche 14 octobre, la Bavière, l'un des Lands les plus riches d'Allemagne, votera en Bavière, et ce sera un test clé pour la force de la coalition qui soutient la quatrième chancellerie d'Angela Merkel.

A contre-courant Bayer (+3,08%). Un juge de San Francisco a déclaré qu'il examinait l'affaire réduire l'amende de 289 millions de dollars de Monsanto pour l'accusation d'avoir donné le cancer par l'usage du glyphosate à un jardinier et de vouloir retenter le procès. Monsanto appartient désormais au groupe allemand.

SAVONE INSISTE : SI NÉCESSAIRE, CORRECTIONS À LA MANŒUVRE

En Italie, la Chambre et le Sénat ont approuvé le report de l'équilibre budgétaire à après 2021. Une majorité absolue de 165 voix a été obtenue à Palazzo Madama (107 contre et 5 abstentions), tandis qu'à Montecitorio les voix étaient de 333. Les Lega-M5 gouvernement, en fixant le déficit à 2,4% du PIB en 2019, aggrave la dette structurelle de 0,8 point, qui reste fixée à 1,7% par rapport au produit intérieur brut jusqu'en 2022.

Le ministre des Affaires européennes, Paolo Savona, a réitéré hier que, selon lui, la note de mise à jour de la Def est "modérée, concrète et prudente", mais qu'en cas de mauvaise conjoncture, le gouvernement prendra des mesures correctives.

 LE TRÉSOR RÉUSSIT LE TEST DES VENTES AUX ENCHÈRES : MAIS LES TROIS ANS SOUFFRENT

Lors de la journée champêtre des adjudications, le Trésor a réussi à placer l'intégralité du montant offert (réduit d'ailleurs à l'accoutumée) mais avec des rendements en forte hausse. Le spread reste largement supérieur à 300 points : 3,55 ans à 0,51% contre Bund à XNUMX%.

6,5 milliards de BTP ont été absorbés par le marché, dont le nouveau 3 ans, le maximum d'une offre globale assez limitée, entre 5 et 6,5 milliards. Les rendements ont atteint leur plus haut niveau depuis 2013 ou 2014.

En particulier, le nouveau coupon d'octobre 2021 à trois ans de 2,30% a été placé pour 3,5 milliards à un rendement de 2,51%, contre 1,20% de l'enchère il y a un mois, lorsque l'offre était l'ancien coupon de référence d'avril 2021 0,05 %; le rendement marque un maximum depuis septembre 2013. Le bid-to-cover s'est arrêté à 1,26, le plus bas depuis 2013 par rapport au précédent 1,67.

La performance des titres placés est restée en ligne avec les fluctuations du marché dans l'après-midi. Sur le marché gris autour de la date de clôture, le 2,54 ans placé le matin cédait 7% ; le 3,36 ans 3,28% (contre un taux d'adjudication de 15%) et le 2033 ans septembre 3,65 3,66% (contre XNUMX%).

SEULEMENT LA STM SE FERME AVEC UN SIGNE PLUS

A Piazza Affari, un seul titre a clôturé la journée avec un signe plus : Stm +1,98%, rebondissant depuis les plus bas de la veille grâce aussi à sa confirmation dans la Liste Premium de la Société Générale.

RIVES EN ROUGE, CARIGE FALLS

Finale en forte baisse pour la banque, mais l'indice sectoriel (-1,77%) est toujours meilleur que le Stoxx européen (-2,25%). Les déclarations du vice-Premier ministre Luigi Di Maio n'ont certainement pas aidé, qui dans une interview avec a confirmé que les banques devront contribuer par des allégements fiscaux mineurs pour couvrir le paquet financier.

Les grands noms pèsent lourd : Unicredit -1,8%, Intesa -2,5%. Banco de Santander a redémarré la couverture hier avec des cotes d'achat et de maintien respectivement.

Médiobanca -1,27%. Carlo Pesenti a déclaré hier qu'il n'était "pas intéressé" à participer à un nouvel accord de consultation "léger" entre les actionnaires de Mediobanca (-1,27%). La famille Lucchini est plutôt prête à se joindre, a confirmé Giuseppe Lucchini.

La chute de Carige se poursuit : -6,12% en clôture après avoir touché -10%, dans le sillage des déclarations de Fitch, selon lesquelles la faillite bancaire est une "vraie possibilité".

EN AUTOMNE LUXE ET GÉRÉ. EXOR SOUFFRE

Les sociétés de gestion souffrent : Azimut -3,6%, Banca Mediolanum -2,4%, Anima -8%.

Le luxe toujours en baisse : Moncler -1,4%, Ferragamo -3,3%. La galaxie Fiat Chrysler était mauvaise (-0,68%), avec Ferrari à -2,23% et Exor à -3,39%.

En baisse Leonardo à -2,65%. Di Maio a déclaré que le gouvernement entend annuler 500 millions de dépenses d'armement, jugées inutiles, avec la loi de finances.

ASTALDI DANS L'ABÎME, SAUT DE BIALETTI

La descente aux enfers d'Astaldi se poursuit (-19,39%), malgré le démenti sur les divergences au sein du conseil d'administration.

Parmi les actions mineures, on notera Bialetti (+16,37%), dans la foulée de l'annonce d'un accord avec Och-Ziff Capital Investments qui viendra contrôler 25% de la société avec un investissement total de 40 millions d'euros.

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