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Circulation, adieu péages : voici comment les exodes estivaux vont changer

Si le télépass a représenté une révolution, réduisant les files d'attente aux postes de péage, la prochaine étape consiste également à éliminer les barrières (et les voies de ralentissement relatives) grâce à des portails qui calculent les kilomètres parcourus et facturent le péage relatif - Science-fiction ? Non, elles sont déjà une réalité dans de nombreux pays européens, comme l'Autriche, la Pologne, la République tchèque et la Suisse.

Circulation, adieu péages : voici comment les exodes estivaux vont changer

Comme chaque année, à l'approche des vacances d'été, des bulletins de circulation sont annoncés. Les mouvements des derniers week-ends ont été intenses, notamment ceux du week-end dernier, le 5 août. Mais maintenant il y a la mi-août et puis le grand contre-exode des retours, attendus surtout les deux derniers dimanches d'août et pour le premier week-end de septembre, celui du 2-3. Mais est-ce toujours aussi fatiguant de déménager pour les vacances ? Kapsch TrafficCom, société spécialisée dans les solutions de gestion de trafic, anticipe quelles sont les technologies qui rendront les départs moins stressants pour nous. Au-delà des voitures autonomes, pour lesquelles selon les analystes il faudra attendre 2030, de nombreuses solutions sont déjà une réalité ou très proches d'être appliquées.

Adieu péages, barrières et voies lentes

Si le télépass a représenté une révolution en réduisant les files d'attente aux péages, les systèmes définis comme multi-voies free-flow (MLFF) feront plus en évitant complètement les goulots d'étranglement qui surviennent au temps du grand exode estival. A la place des barrières (aussi chères qu'encombrantes) il y aura des portails, similaires à ceux déjà utilisés pour les tuteurs, qui équipés de caméras enregistrent le passage des véhicules et grâce à des émetteurs ils communiquent avec les appareils installés sur les voitures et les camions en facturant le péage relatif. Les conducteurs n'entendront qu'un simple bip de l'OBU de leur véhicule, mais ils n'auront pas besoin de ralentir aux barrières, ce qui éliminera les retards et les files d'attente qui se produisent actuellement aux postes de péage. Cette solution permet également aux agents d'intervenir en cas d'infraction.

Les systèmes à ondes radio qui communiquent avec les portails de péage pourraient également ouvrir la voie à d'autres fonctionnalités. Comme, comment envoyer des informations utiles sur le trafic ou signaler les accidents et les obstacles en cours de route. Ce peuvent même être les véhicules en transit eux-mêmes qui informent les portails (et donc les centres de traitement des données) de toute situation dangereuse comme les crevaisons et les pannes nécessitant une intervention, ou la présence de verglas sur l'asphalte.

De plus, s'il y a plusieurs routes, ce système reconnaît exactement celle sur laquelle nous avons voyagé, distribuant immédiatement le péage aux différents opérateurs autoroutiers. Cette solution cela vous permettra également de gérer de manière proactive le trafic, en réduisant les tarifs pour favoriser l'utilisation de la route hors pointe, comme les jours avant et après les week-ends ou la nuit.

Enfin, ces portails ne sont pas encombrants, ils peuvent donc être facilement installés pour créer de nouvelles jonctions. La science-fiction? Non, ils sont déjà une réalité dans de nombreux pays européens, comme l'Autriche, la Pologne, la République tchèque et la Suisse et dans le reste du monde, ils sont utilisés aux États-Unis, au Chili et en Australie. En Europe, ils sont déjà conformes à la directive européenne qui impose que le péage soit calculé sur les km réellement parcourus (ce qui conduira à la suppression des systèmes basés, par exemple, sur les vignettes). En outre, le cas de la République tchèque, où le système a été amorti par les recettes de péage après seulement 6 mois depuis le début des opérations, montre que la transition vers ce type de système peut se faire facilement.

Mot de passe : intégration entre la gestion du trafic urbain et interurbain

Le même type de technologie utilisé sur les autoroutes est déjà intégré et sera de plus en plus intégré pour la gestion de la mobilité en ville. Par exemple, des portails plus petits peuvent être installés pour mesurer la vitesse moyenne même dans les villes, ainsi que pour gérer l'accès aux zones à circulation restreinte. Une curiosité : peu savent que l'Italie a été la première à inventer des zones à circulation restreinte, créées pour protéger le patrimoine historique et culturel de nos villes. Et si les grandes villes sont désormais équipées de solutions automatisées de gestion du trafic, nous verrons ces technologies se généraliser même dans les petits centres-villes, notamment dans les villages et villes balnéaires du sud de l'Italie qui doivent gérer les pics de fréquentation pendant la saison estivale.

La mobilité intelligente est au coin de la rue

Mais combien de temps faudra-t-il attendre pour gérer la mobilité en vacances – et tout au long de l'année – de manière plus intelligente ? « Bien que de nombreuses technologies soient déjà disponibles, la législation dans certains cas n'est pas encore mise à jour. Prenons l'exemple des voitures autonomes, elles sont déjà une réalité, mais dans de nombreux pays, elles ne pouvaient même pas sortir du garage », explique-t-il. Paolo Rondo-Brovetto, président de Kapsch TrafficCom Italia. « Nous avons déjà les technologies pour améliorer la qualité de vie et la sécurité sur les routes. Les institutions et les entreprises devraient coopérer plus étroitement pour rendre tout cela possible ».

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