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Telecom Italia, Cattaneo fait sensation mais est déjà allié à Canal Plus

Cattaneo, qui a divorcé de Tim, discute des 25 millions d'indemnités de départ pendant 16 mois, mais l'entreprise ne tarde pas et s'allie à Canal+ (groupe Vivendi) - L'Europe amère pour Alphabet mais le Nasdaq enregistré - Saipem recule - Les analystes voir rose pour les banques italiennes

Telecom Italia, Cattaneo fait sensation mais est déjà allié à Canal Plus

C'est l'été de la revanche pour l'Europe. Le Fonds monétaire certifie la reprise de l'économie, à commencer par celle italienne. Et les banques italiennes sont désormais considérées comme une opportunité, et non plus comme un risque. Même la Grèce peut revenir sur les marchés avec de bonnes chances. Même dans la rhétorique du Front National, la question de la fin de l'euro passe à la trappe. En attendant, la monnaie unique est en excellente santé face au dollar. Le bras de fer entre Bruxelles et les grands de l'économie numérique, dernière véritable expression du leadership américain, meurtri par le conflit entre le président Donald Trump et le Congrès, s'inscrit dans ce cadre.

Les résultats d'Alphabet, la maison mère de Google, ont offert hier soir un tableau éloquent du conflit entre les grands noms de l'économie numérique et Bruxelles. Le moteur de recherche a réalisé une forte progression de ses revenus (+21% à 26 milliards de dollars) et un bon résultat d'exploitation (6,9 milliards de dollars contre 5,9 milliards il y a un an) mais, en raison de l'amende versée par l'Union européenne, le bénéfice net est tombé à 3,5 milliards : -28%, le plus bas depuis 2008. Wall Street, après la publication des résultats à la clôture de la bourse, a puni le titre d'une forte baisse, aux alentours de 2,5%. L'effet ponctuel de l'amende (absorbé en un seul trimestre) ne pèse pas autant que le fait que les hypothèses qui ont motivé la sanction, selon Bruxelles, restent d'actualité. Alphabet, en effet, continue de fédérer les activités de YouTube, Maps et Android, un formidable trio qui assure au moteur de recherche, avec Facebook, le quasi-monopole de la publicité dans le monde numérique.

Bref, la situation ne change pas. Et cela prédit de nouveaux conflits amers sur un terrain beaucoup plus délicat que les proclamations de Trump sur America First. Bref, l'Europe s'avère plus difficile à casser que prévu.  

L'ASIE TIENT EN ATTENDANT LA FED, L'ANCIENNE ÉCONOMIE SOUFFRE À WALL STREET

Peu bougé les bourses asiatiques déjà à l'écoute des attentes de la réunion de la Fed d'aujourd'hui et de demain. La Bourse japonaise commence à clôturer en légère baisse, indice Nikkei -0,1%. L'indice CSI 300 des bourses de Shanghai et de Shenzhen a perdu 0,3 %. Hong Kong à parité. Le +1% de Sydney se démarque. Les bourses de l'Inde et de la Corée sont stables.

Avant la publication des comptes d'Alphabet, le Nasdaq (+0,36%) a établi un nouveau record historique à 6.410,81 0,31 points. En revanche, le Dow Jones (-500%) et le S&P 0,11 (-XNUMX%) ont chuté.

Peu de surprises des données macroéconomiques. Mieux que prévu, l'indice Markit PMI relatif à l'activité industrielle est passé à 53,2 en juillet contre 52 en juin. Juste en dessous des estimations, les ventes de maisons neuves en juin étaient de 5,52 millions, contre 5,62 millions en mai. Divers résultats d'entreprises ont pesé sur les marchés. Le géant Johnson & Johnson perd du terrain (-1,7%) face à la concurrence des génériques sur certains médicaments.

Halliburton, géant des services à l'industrie pétrolière, le titre perd 3%, ralentissant par rapport aux +3% du pré-bourse. Les données sont plus élevées que prévu, mais lors de la conférence téléphonique, le PDG Jeffrey Miller a déclaré qu'il y avait des signes de ralentissement dans l'industrie du pétrole de schiste. Stanley Black & Decker perd 5% après les données du trimestre. La baisse de General Electric se poursuit (-1,2%) à son plus bas depuis octobre 2015.

L'ARABIE ET ​​LA RUSSIE ARRÊTENT LA CHUTE DU PÉTROLE

Jour important pour le pétrole : le premier producteur de l'OPEP, l'Arabie saoudite, a promis de réduire ses exportations pour soutenir le rééquilibrage de l'offre et de la demande mondiales. Le prix du pétrole brut s'est orienté à la hausse, avec le Wti à 46,3 euros et le Brent à 48,6 euros. Le ministre saoudien de l'Énergie Khalid al-Falih, soutenu par la Russie, a également ajouté que l'accord de réduction de la production pourrait être prolongé au-delà de mars 2018, si nécessaire. Les pays rejoignant la coalition se sont également engagés à fixer des quotas pour le Nigeria et la Libye.

SAIPEM CLÔTURE LE TRIMESTRE DANS LE ROUGE : -110 MILLIONS 

Au pétrole Piazza Affari sans ordre particulier. Bon Saipem (+1,79%) attend les comptes du premier semestre, publiés ce matin avant l'ouverture des marchés. La période de six mois a clôturé dans le rouge pour 110 millions d'euros, dont -157 millions au deuxième trimestre, en raison de certaines dépréciations et charges de réorganisation. A niveau ajusté, la société de services pétroliers a enregistré un résultat net semestriel de 92 millions. En termes de prévisions pour 2017, les estimations de revenus passent d'environ 10 milliards à 9,5 milliards. Croissance fractionnaire pour Eni (+0,15%); en baisse Tenaris (-0,51%).

Saras +1,5%. La semaine dernière, la marge de raffinage s'est redressée à 5,0 dollars/baril contre 4,20 auparavant. C'est le plus haut niveau depuis le début de l'année. Depuis janvier, le titre a progressé de 31%, auquel il faut ajouter le dividende de 5% détaché en mai.

MILAN +0,6%. LES FUTURS EN HAUSSE CE MATIN

Les contrats à terme sur actions européennes sont en hausse de 0,5 % ce matin. La lune de miel des marchés se poursuit dans les titres de la dette publique de la périphérie de la zone euro. Milan +0,59%, indice Ftse Mib à 21.237 1,01, affiche la meilleure performance du Vieux Continent, bénéficiant de la révision à la hausse de l'estimation du PIB par le FMI. L'arrêt du FMI est en partie à l'origine du ralentissement de Londres -0,25%. Francfort a également reculé, sous la pression des pertes du secteur automobile (-0,20%). Paris positifs (+0,21%) et Madrid (+XNUMX%).  

BILLETS MOINS CHER, BILLETS RYANAIR

Ryanair accuse une baisse de 3,2% à Dublin. Les actions de la compagnie aérienne irlandaise ont chuté après avoir appris que les tarifs aériens pourraient chuter de 9 % dans les mois à venir. La baisse du prix du pétrole et l'augmentation de la capacité des avions (surtout en Italie, en Espagne et au Portugal) amènent sur le marché des compagnies et des lignes qui ne seraient pas rentables avec des locaux différents. Le directeur financier Neil Sorahan a déclaré ce matin que l'industrie devenait plus compétitive et que Ryanair réagirait avec des prix plus bas.

Commentant les prévisions du Fonds monétaire international qui ont révisé à la hausse la croissance de l'Italie, le Premier ministre Paolo Gentiloni a déclaré que « notre pays affiche enfin des chiffres intéressants. Nous grandissons quelques pas de plus que les autres, certainement aussi parce que nous partons de plus bas ».

LA PROPAGATION JUSQU'À 154 BPS, BTP EN HAUSSE PENDANT SIX JOURS

Clôture toujours en hausse pour les BTP, la sixième consécutive, avec le spread sur le Bund au plus bas depuis environ sept mois et demi. Le taux sur le BTP à dix ans à un plus bas intrajournalier de 2,03%, le plus bas depuis environ un mois. Le spread Btp/Bund a quant à lui chuté à 154 pb, au plus bas depuis le 19 décembre dernier. Pour l'enchère Bot semestrielle du jeudi 27, une offre de 6,5 milliards vient d'être communiquée, égale au montant des obligations arrivant à échéance.

Le Trésor annoncera aujourd'hui les détails des adjudications à moyen-long terme du 28 juillet, qui devraient voir le lancement du nouveau BTP à cinq ans. Intesa Sanpaolo prévoit une offre totale allant jusqu'à 10,5 milliards entre cinq ans, dix ans et Ccteu, contre du papier arrivant à échéance à plus de 22 ans.

Selon les opérateurs, le marché italien est également soutenu par l'approche d'une phase "déchargée" du côté de l'offre. Le Trésor a d'ores et déjà annoncé l'annulation de l'adjudication à moyen/long terme de la mi-août et de l'offre indexée du 28 août « compte tenu de l'importante disponibilité de liquidités ».

Pendant ce temps, la nouvelle obligation du gouvernement grec pourrait arriver ce matin, ce qui marquerait le retour du pays sur le marché des capitaux après une absence de trois ans. Athènes prépare une émission de référence à cinq ans, qui sera lancée en même temps qu'une offre de rachat en numéraire sur son coupon d'État 2019 en circulation de 4,75 % au prix de 102,6.

EFFET GENISH : TELECOM FORGE UNE ALLIANCE AVEC CANAL PLUS

En vue de la réunion du Conseil d'administration sur les comptes de Tim (+3,8%), Bernstein a confirmé la recommandation de surperformance sur le titre et l'objectif de cours de 1,1 euro, expliquant que "Telecom Italia est bien plus qu'une histoire de gouvernance". Mais en attendant les résultats d'hier, l'attention du marché s'est évidemment concentrée sur la sortie, au contraire l'indemnité de départ, du PDG Flavio Cattaneo. Hier soir, Tim a annoncé que le conseil d'administration avait voté à la majorité l'accord avec le gérant : Flavio Cattaneo du poste de directeur général qui prévoit le versement au gérant, à la fin de la relation, du montant brut de 22,9 millions d'euros plus 2,1 millions pour l'accord de non-concurrence. Le Conseil a lancé le plan de succession qui "fera l'objet de nouvelles décisions lors de la réunion déjà convoquée pour le 27 juillet". Tim a fait valoir que la sortie de Cattaneo est liée "à la reconnaissance des résultats importants obtenus en amont du plan qui permettent le démarrage d'une nouvelle phase". En réalité, le conseil s'est scindé : les administrateurs indépendants et le collège des commissaires aux comptes ont pris parti contre la sortie (et l'indemnité de départ du millionnaire).

En tout cas, Telecom Italia s'apprête à remplacer Cattaneo par le manager israélien Amos Genish. Entre-temps, l'entreprise a effectivement gelé le projet Cassiopea, c'est-à-dire les investissements pour la construction d'un réseau ultra-haut débit dans des zones où le marché est défaillant, où opère l'entreprise publique Infratel. Plus significatif encore, le lancement de l'intégration de l'offre commerciale des produits Tim et Canal +, la télévision payante de Vivendi.

BANQUES ITALIENNES, LES ANALYSTES VOIR ROSE

Les jugements positifs pleuvent sur le secteur du crédit. Les analystes de Mediobanca Securities, dans un rapport sur le secteur bancaire italien, se sont dits "constructifs" sur le secteur. Les experts s'attendent à ce que les résultats du deuxième trimestre 2017 montrent des "tendances similaires" à celles des trois premiers mois de l'année, "avec les grandes banques" qui devraient montrer plus d'élan. La maison d'affaires a expliqué que sa vision positive va au-delà des comptes trimestriels et se fonde sur les évaluations "intéressantes" des banques italiennes, tant en termes absolus que relatifs (c'est-à-dire par rapport aux concurrents européens).

Morgan Stanley s'attend également à une bonne série de résultats pour les banques italiennes pour le deuxième trimestre grâce surtout à la croissance des commissions. La banque d'investissement préfère Intesa + 0,4 % et Mediobanca + 0,4 % comme titres de « premier choix ». Chez les banques, Ubi bondit de 4,5% avec un rallye qui permet au titre de récupérer les récentes pertes : le trimestriel sera publié la semaine prochaine. Banco Bpm (+2,88%) et Creval (+3,5%) ont également été solides. A contre-courant du secteur qui voit l'indice progresser d'environ 1,1%, Bper Banca souffre de la dégradation de Kepler Cheuvreux et baisse de 0,68%, tandis que Carige perd 0,4%.

Banca Generali poursuit sa croissance (+2,2%) en actifs gérés. Azimut progresse (+1,27%) : pour la première fois depuis le book building accéléré de mai 2015, la participation de Timone Fiduciaria dans la société dépasse le seuil de 15% du capital social.

ARRÊTEZ LA VOITURE ALLEMANDE. FERRARI ACCÉLÈRE

Le secteur automobile en Europe a fortement chuté : -2%, sur des plus bas de l'année sur la vague de l'annonce de l'existence d'un cartel entre les grands constructeurs automobiles allemands : Daimler -3%, BMW -2,7%, Volkswagen -1,5 %.

Après un début de journée difficile, Fiat Chrysler (-0,1%) a récupéré ses pertes initiales. Au lieu de cela, la marche triomphale de Ferrari se poursuit (+2,1%) totalement étrangère aux déboires du Dieselgate.

LUXOTTICA FLYING BACK MALGRÉ LE DOLLAR

Luxottica +1,4% avant la publication des résultats boursiers clos Au premier semestre, le groupe a réalisé un bénéfice net de 562 millions d'euros (+18,1%) sur un chiffre d'affaires de 4,9 milliards d'euros, en hausse de 4,2%. Le résultat d'exploitation s'élève à 868 millions (+10,1%). Sur le semestre, la génération de cash-flow a atteint un niveau record de 535 millions. En Amérique du Nord, le chiffre d'affaires progresse de 1,9% sur le semestre (-1% à changes constants) à 2,79 milliards d'euros, avec un retour à la croissance au deuxième trimestre (+2,7% à changes courants et +0,4% à changes constants). taux de change à 1,42 milliard). L'Europe s'affirme comme le moteur de croissance du groupe, avec un chiffre d'affaires en hausse de 13% à changes courants à 2,2 milliards (+14,9% à changes constants).

CAMPARI GAGNE DE L'ARGENT : 165 MILLIONS DE LA VENTE DE DEUX MARQUES

Campari a réalisé la plus grosse cession de marque de son histoire en cédant Carolans et Irish Mist pour 165 millions, accélérant ainsi le désendettement suite aux dernières acquisitions.

Enel a clôturé la journée à 4,86 ​​euros. Mais la performance négative (-1%) est liée au détachement du solde du dividende de 9 centimes : net de cet élément, le résultat est de +0,8%. Les autres utilities sont positives : Snam +1%, Italgas +0,3%.

Immsi +1 % après comptes Intermarine. Stefanel +3,5% après le nouvel accord de restructuration de la dette avec les banques. Txt E-Solutions +3,8% après cession des activités de distribution.

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