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Taux nominaux bas, réels élevés. Euros en baisse. Monétisation de la dette en hausse

On dit que les taux sont bas. Suis-je assez ? Monétiser la dette publique est-il économiquement et moralement inconvenant ? Les taux de change évoluent en fonction des événements économiques. Les actions regardent quand le pire est passé, mais ont-elles raison ?

Taux nominaux bas, réels élevés. Euros en baisse. Monétisation de la dette en hausse

Au printemps 2009, au plus bas de la Grande Récession, je taux longs aux États-Unis, en Allemagne et en Italie, ils étaient compris entre 3 % et 4,5 %. Aujourd'hui, au milieu d'une crise pire qu'à l'époque, ils sont beaucoup plus bas et même négatifs en Allemagne. Une première explication réside précisément dans le fait que la crise est d'époque et une économie faible s'accompagne de taux bas.

Mais qu'en est-il du fait que les taux devraient être suffisamment élevés pour inciter les épargnants à financer des déficits publics qui montent en flèche ?

La réponse est simple. Inutile d'attirer qui que ce soit, car il y a un "acheteur en dernier ressort » pour les titres : banques centrales qui, par amour ou par force, monétisent la dette. Même au Royaume-Uni, le Banque d'Angleterre il a accepté que le Trésor finance ses dépenses en puisant sur le compte qu'il a à la Banque, sans même prétendre acheter des titres.

Cette interdiction pour le BCE, consacrée dans le traité de Maastricht, de financer directement les déficits publics. Une interdiction qui a été imaginée, il y a des décennies, pour contenir des finances publiques aberrantes, alors qu'il s'agit aujourd'hui de soutenir des économies aberrantes.

Bien sûr, les gens sensés diront qu'alors la Banque centrale n'est plus indépendante. Là question d'indépendance est facile à écarter : il suffit de penser aux mots secs d'un ancien banquier central (à la Banque d'Angleterre), Willem Buiter : « L'indépendance ne signifie pas dire « non » à une demande de monétisation de la dette : cela signifie qu'il peut dire « non», et on peut dire «oui»». Et, dans le temps tragique de 2020, vous devez dire "oui". Les banquiers centraux sont fonctionnaire d'Etat, que l'on peut traduire : serviteurs du bien collectif. Pas des autocrates aveugles qui renoncent avec colère à aider les pays lorsqu'ils sont en difficulté au nom de leur pseudo-virginité d'autonomie.

Une dernière considération : il est inquiétant que, dans un moment aussi tourmenté et plein de souffrance (pas seulement et pas si économique !) Cour constitutionnelle allemande mettre des bâtons dans les roues de la BCE, lui objectant que son action brouille les frontières entre politique monétaire et politique budgétaire. Une lecture détaillée des objections de la Cour fait baisser les bras. «Ofelee, fa el tò mestee » (pâtissier etc.), dit un vieil adage milanais. Et le travail de la Cour n'est certainement pas celui de l'analyse économique, dans laquelle même les juristes se livrent avec une constance indigne d'une telle cause.

I taux nominaux ils sont donc faibles, mais pas si je taux réels. Même s'ils sont négatifs (autour de -1 %) pour l'Allemagne et les États-Unis, ils devraient être nettement inférieurs pour les économies dont le PIB devrait chuter entre -6 % (États-Unis) et -7 % (Allemagne) cette année.

Une inflation plus élevée aiderait, mais ne comptez pas dessus. Et ainsi le coût du capital, également grâce à la faiblesse des Bourses, n'aide certainement pas à la reprise.

Dans le cas d' btp malheureusement, une hausse à la fois du taux nominal et du taux réel doit être enregistrée. La fibrillation politique, les polémiques fades sur le MES, et les doutes (infondés, mais existent) sur la soutenabilité de la dette en sont les causes.

S'agissant de la dette, il faudra désormais évaluer son poids en termes de dette publique nette (chiffre déjà présent dans les statistiques comparatives de l'OCDE), qui consolide l'État et la Banque centrale, soit en termes de dette sur le marché public, qui ne prend en compte que les titres détenus par des personnes physiques.

Dans le domaine monétaire, des signes de faiblesse dueuro. Après une période où les pressions sur le taux de change dollar/euro ont alterné entre le rôle de bien abri (en faveur de dollar) Et l' différentiel de taux réel à long terme (bas et donc contre). Un autre différentiel, celui des performances relatives des deux zones économiques, prend le dessus. LE les muscles de l'économie sont un peu moins flasque en Amérique et cela profite au dollar.

Lo yuan peu de choses ont changé : calme ne bouge pas, les gouverneurs du taux de change de la monnaie chinoise doivent réfléchir, compte tenu des tensions croissantes entre les États-Unis et le Céleste Empire.

Regarderexpérience historique, il est difficile d'échapper à l'impression que je marchés boursiers n'ont pas absorbé toutes les conséquences dévastatrices sur les bénéfices de l'entreprise Grande fermeture (Grand verrouillage, comme le FMI a surnommé cette crise).

Le graphique montre, pour l'économie américaine (mais la même représentation s'appliquerait au monde dans son ensemble) comment les cours des actions ont moins baissé que ce à quoi on aurait pu s'attendre en regardant l'année de la Grande Récession. Lorsque les choses tournent mal, les bénéfices chutent plus que les autres revenus. Si cela est vrai, il y a un risque que la confiance soit à nouveau mise à mal par Sacs en descente renouvelée.

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