Une famille sur quatre est menacée de pauvreté. Cela se passe dans le sud de l'Italie, une zone définie comme "au bord de la désertification industrielle". La photographie provient du dernier rapport Svimez.
La récession italienne commence dans le Sud Selon les estimations de l'Association pour le développement de l'industrialisation dans le Sud, en 2013 le PIB italien devrait baisser de 1,8%, conséquence des -1,6% dans le Centre-Nord et les - 2,5% du Sud.
Au sud, la consommation s'est effondrée (-4,4% contre -2,9% au nord) et, surtout, les investissements (-11,5% contre -6,7%). Le revenu disponible est également en baisse, -2% dans le Sud, -1,3% dans le Centre-Nord, une contraction inquiétante, puisqu'elle se produit depuis deux années consécutives.
Le taux de chômage effectif a atteint des niveaux records en 2012, dépassant le seuil des 28 %, soit plus du double de celui du Centre-Nord (12 %).
La zone grise du marché du travail continue de s'élargir du fait notamment des chômeurs implicites, c'est-à-dire ceux qui n'ont effectué aucune action de recherche dans les six mois précédant l'enquête. Compte tenu de cette composante, le taux de chômage effectif au Centre-Nord approcherait le seuil de 12% (officiel : 8%) et au Sud il passerait de 17% à 28,4% (il était estimé à 22,4% en 2008).
En 2012, le taux de chômage officiellement enregistré était de 17% dans le Sud et de 8% dans le Centre-Nord, témoignant du déséquilibre structurel permanent de notre marché du travail. Les niveaux atteints nous ramènent plus de vingt ans en arrière, au début des années 90. La durée du chômage a également augmenté : en 2012, 60 % des chômeurs du Sud sont dans cette situation depuis plus d'un an. Dans le Centre-Nord, la perte d'emplois tend à se transformer presque entièrement en recherche d'emplois nouveaux ; dans le Sud, ce n'est que dans une faible mesure qu'il devient effectivement une recherche de nouveaux emplois.
Selon Svimez, il faut "relancer une vision stratégique à moyen-long terme", qui "voit le redéveloppement urbain, les énergies renouvelables, le développement des espaces intérieurs, des infrastructures et de la logistique comme les principaux moteurs du développement".
