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Massacre de Berlin, blitz et 4 arrestations

La police allemande a arrêté quatre personnes accusées d'être entrées en contact avec le suspect tunisien recherché d'être l'auteur du massacre du marché de Noël de la capitale allemande

Massacre de Berlin, blitz et 4 arrestations

La police allemande a interpellé quatre personnes dans des raids antiterroristes liés à l'attaque du marché de Noël de Berlin, menée ce matin à Emmerich sur le Rhin en Rhénanie du Nord-Westphalie. C'est ce qu'a rapporté l'agence Ansa.

Il ' chasse à l'homme pour capturer le tueur du marché de Noël de Berlin, qui a fait lundi soir au moins 12 morts et des dizaines de blessés, au volant d'un camion lancé dans la foule, à deux pas de l'église du Souvenir. Douze personnes sont hospitalisées pour des "blessures très graves", précisent les autorités de la capitale allemande. Le ministère de la Santé indique que certains des blessés sont "dans un état critique", sans en préciser le nombre. Un attentat revendiqué par l'Etat islamique. Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a annoncé qu'un mandat d'arrêt a été délivré pour tout l'espace Schengen, contre "un nouveau suspect, pas forcément le coupable", mais il y a peu de doutes.

Anis Amri, le Tunisien recherché par les autorités allemandes, a passé 4 ans en prison en Italie et était considéré comme une personne très violente. Après avoir purgé sa peine, il a reçu un ordre d'expulsion de notre pays. Cette disposition n'a toutefois pas abouti car les autorités tunisiennes n'ont pas mené à bien la procédure de reconnaissance dans les délais fixés par la loi. On apprend de sources d'enquête selon lesquelles l'homme a ensuite quitté l'Italie pour l'Allemagne.

Selon des sources policières, citées par la presse allemande et britannique, Anis, dont les documents ont été retrouvés sur le camion de la mort, a repris le véhicule après une bagarre avec le chauffeur polonais, Lukasz Urban, 37 ans, mort en héros en tentant de neutraliser, mais sans succès, le tueur. Anis, selon le Sueddeutsche Zeitung, était arrivé en Italie en 2012 puis en Allemagne en 2015. Il a donc été "interpellé par la police en août avec une fausse pièce d'identité italienne à Friedrichshafen", une commune du lac de Constance, à la frontière avec la Suisse. A ce moment-là, il est inscrit dans un centre pour demandeurs d'asile à Emmerich sur le Rhin, dans la région de Clèves, à la frontière avec la Hollande, mais le domicile est alors annulé par les autorités. Le jeune homme récemment radicalisé aurait utilisé "au moins 12 faux noms" dont "un nom égyptien", selon N24 TV.

Le Tunisien, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Berlin, est à considérer comme "armé et dangereux". C'est ce qui est souligné dans le mandat d'arrêt de l'homme qui a utilisé au moins "six noms différents et trois nationalités différentes". L'homme avait fait l'objet d'une enquête des autorités de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, soupçonné de préparer un crime grave contre l'État, a déclaré le ministre de l'Intérieur du Land Ralf Jaeger lors d'une conférence à Düsseldorf. 

Par ailleurs, le Tunisien recherché "avait été enfermé pendant deux jours à la prison de Ravensburg" après "avoir été arrêté à Friedrichshafen le 30 juillet pour un contrôle": Spiegel le rapporte en ligne, soulignant que "cependant, il a été libéré deux jours plus tard". .

Et l'Allemagne offre jusqu'à 100.000 XNUMX € de prime à quiconque fournit des informations menant à l'arrestation d'un suspect dans l'attaque du marché de Noël de Berlin.

Pour la jeune Italienne perdue, Fabrizia Di Lorenzo, les espoirs sont de plus en plus faibles. « J'ai l'impression qu'il m'a abandonnée », dit la mère à l'évêque de Sulmona, Angelo Spina. En plus de Fabrizia, il n'y a qu'un seul Italien blessé : un Palermien de 34 ans, qui est rentré chez lui aujourd'hui avec 25 points de suture au visage. Il faudra l'opérer. Accompagné de son collègue allemand Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano s'est rendu sur les lieux de l'attentat. « Au nom du gouvernement italien, je voulais exprimer notre amitié fraternelle et notre solidarité avec Steinmeier et toute l'Allemagne : nous souffrons et sommes peinés ensemble. Ta souffrance est celle des hommes libres". Selon Alfano « ce qui est en jeu, c'est la liberté et notre mode de vie. Ils veulent créer la peur qui vole notre liberté, nous devons nous battre pour la défendre : lutter contre le terrorisme, c'est lutter pour la liberté".

La reconstitution des minutes tragiques du massacre se précise peu à peu : le chauffeur polonais retrouvé mort à l'intérieur du camion tente d'arrêter le kamikaze jusqu'à la dernière minute. Et le terroriste est toujours en fuite, peut-être déjà hors des frontières allemandes. Le camion a envahi un trottoir près de l'église du Souvenir.

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