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L'Espagne et la Commission européenne reportent la réforme bancaire

La réforme du secteur bancaire qui permettra au pays de bénéficier d'aides internationales pour les établissements de crédit sera approuvée vendredi prochain - Allocation chômage prolongée - Le gouvernement de Madrid nie l'existence de négociations pour un sauvetage global de l'économie espagnole.

L'Espagne et la Commission européenne reportent la réforme bancaire

Le feu vert pour le nouveau a été reporté à vendredi prochain Réforme bancaire espagnoleinitialement prévue aujourd'hui. La disposition est nécessaire pour honorer les accords que Madrid a signés en juillet avec l'Europe. « Nous avons préparé un décret-loi, mais la Commission a demandé une semaine supplémentaire pour l'analyser ensemble.

Nous avons accepté cette demande et le décret sera approuvé vendredi prochain », a expliqué la porte-parole de Madrid, Soraya Saenz de Santamaria. 

L'objectif du pays ibérique est d'obtenir les 100 milliards d'aide internationale que Bruxelles a alloués pour soutenir les institutions espagnoles en crise en raison de titres toxiques liés à la bulle immobilière.

Entre autres choses, la réforme prévoit l'attribution au Frob (le fonds de restructuration de l'État) et à la Banque centrale de larges pouvoirs en matière de restructuration et de redressement des établissements de crédit. Le Frob devra donc gérer la création d'une "bad bank" dans une phase ultérieure. Des experts de la Troïka (FMI, UE et BCE) sont aujourd'hui à Madrid pour discuter notamment de cet instrument, qui pourrait se voir confier les actifs « toxiques » (notamment immobiliers) des institutions les plus en difficulté.

Mais sur le plan social, Le gouvernement espagnol a prolongé aujourd'hui de six mois la subvention mensuelle de 400 euros pour les chômeurs, expirant le 15 août. L'aide aux chômeurs ayant au moins deux personnes à charge passera de 400 à 450 euros, mais les conditions d'obtention seront plus strictes. "Les personnes sans ressources ne doivent pas se retrouver sans soutien de l'État", a déclaré Saenz de Santamaria. 

La porte-parole alors nié l'existence de négociations pour un sauvetage mondial de l'économie espagnole, en plus de celui déjà conclu pour l'aide au secteur bancaire. Mais, selon des sources européennes, il n'y a pas de négociations formelles simplement parce que Madrid n'a encore soumis aucune candidature. L'hypothèse d'une aide - qui selon Fitch n'impliquerait aucune dégradation de la dette espagnole - serait cependant en phase "d'évaluation", en attendant une éventuelle annonce dès septembre.

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