Le géant bancaire espagnol Santander, la plus grande banque de la zone euro par capitalisation boursière, a pratiquement anéanti son bénéfice net au deuxième trimestre, s'est effondré de 92,8% à 100 millions d'euros, suite à d'importantes provisions exigées par les autorités de tutelle. Un résultat nettement inférieur aux attentes du marché, avec l'estimation consensuelle des six analystes consultés par Dow Jones qui s'établissait à un bénéfice de 1,404 milliard.
La marge nette d'intermédiation sur la même période a enregistré une hausse de 6,3% à 7,678 milliards d'euros. Sur l'ensemble du semestre, le résultat a reculé de 51% à 1,704 milliard avec une marge nette d'intermédiation en croissance de 8,4% à 15,499 milliards.
Sans les provisions, a expliqué l'institut ibérique dans un communiqué, le bénéfice aurait atteint 12,503 milliards, en hausse de 6%. Les autorités espagnoles ont ordonné aux banques du pays de «nettoyer» une fois pour toutes leurs bilans des actifs immobiliers risqués, une demande qui devrait entraîner plus de 80 milliards de nouvelles provisions pour 2012.
