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Renzi au lendemain du Quirinal: Italicum et le Jobs Act ne se touchent pas, référendum sur les réformes

Le Premier ministre fixe les repères pour l'agenda du gouvernement post-Quirinale : la réforme électorale et l'application du Jobs Act ne se touchent pas, tout comme la loi n'est pas modifiée Severino - Pas de réduction pour fraude fiscale et pas de cadeaux pour Berlusconi, mais déductible de 3% pour les délits moins graves - Confirmation de la réforme des Popolari - Référendum sur les réformes.

Renzi au lendemain du Quirinal: Italicum et le Jobs Act ne se touchent pas, référendum sur les réformes

Il n'y a pas de retour en arrière sur Italicum et le Jobs Act. Ainsi que sur la loi Severino, qui restera en l'état sans remises sur l'inéligibilité de Silvio Berlusconi. En revanche, des nouvelles pourraient venir sur l'arrêté fiscal du 20 février que le Conseil des ministres reviendra examiner vendredi 20 février en même temps que la loi annuelle sur la concurrence. Enfin, pas de marche arrière sur la réforme des banques coopératives qui entamera son processus à l'hémicycle dès la semaine prochaine.

Voici un résumé des enjeux de l'agenda gouvernemental fixé par le Premier ministre Matteo Renzi qui, avec son mélange habituel de pragmatisme et de prise de décision, s'est déjà affranchi des pressions venues de droite et de gauche après l'élection de Sergio Mattarella à la Présidence de la République, une élection qui marque un succès personnel pour le dirigeant florentin et qui renforce son leadership. "Nous ramènerons les réformes à la maison - a écrit Renzi sur Twitter en référence aux réformes institutionnelles - puis nous les soumettrons à un référendum, nous verrons donc si les Italiens sont d'accord avec nous ou qui ne veut jamais rien changer"

QUELLE MAJORITE

A ceux qui lui demandent s'il va désormais se référer à la majorité du Quirinal (c'est la demande de la minorité du Parti démocrate) ou à celle du Nazaréen (c'est-à-dire l'axe sur les réformes avec Berlusconi, qui en la vérité est beaucoup plus tiède qu'avant sur les réformes institutionnelles après la raclée subie au Quirinal) ou à la majorité gouvernementale malgré les hésitations du NCD d'Angelino Alfano, Renzi répond avec le bon sens des chiffres et avec la logique institutionnelle qui l'a accompagné jusqu'à jusqu'à maintenant. Cela veut dire que sur les réformes institutionnelles le gouvernement cherchera aussi un accord avec l'opposition mais ne se laissera pas arrêter par le chantage ou l'indécision et donc ne reviendra pas sur la loi électorale alors que quelques ajustements pourront être apportés sur la réforme du Sénat qui est en cours d'examen de la salle.

Après tout, les chiffres sont les chiffres et sans le soutien de Berlusconi, le gouvernement Renzi ne pourrait pas arriver au Sénat pour mener à bien les réformes institutionnelles car il n'a pas de majorité. À moins que la montagne de Grillina ne s'effondre complètement, mais c'est une question d'avenir et tôt ou tard même la minorité du Parti démocrate devra s'en accommoder, même si le Premier ministre semble disposé à rechercher une meilleure solution sur certains aspects de la réforme du Sénat et de défendre la paix intérieure dans son parti.

LOI SUR L'EMPLOI

Il n'est même pas question de revenir sur le Jobs Act, pour la simple raison que, devenu loi, il ne s'agit plus d'un problème politique ou parlementaire mais uniquement d'un problème d'application et les décrets qui en découlent devront entrer en vigueur au plus vite pour soutenir les signes de reprise économique avec une réforme qui rend le marché du travail plus flexible mais qui assure plus de garanties à ceux qui n'ont jamais vu l'article 18 et surtout aux nouvelles générations.

FISCALITÉ ET CONCURRENCE

De plus, pas de remises à Berlusconi sur le fisc et sur sa candidature. La loi Severino, a souligné le Premier ministre, ne peut être touchée. Quelques nouvelles viendront plutôt sur la délégation fiscale mais sans cadeaux pour le dirigeant de Forza Italia. Donc, pas de rabais pour ceux qui ont fraudé le fisc et l'idée d'une loi ad personam pour le patron de Fininvest était hors de ce monde avant et encore plus après la fin de la bataille pour le Quirinal.

La polémique sur la fameuse exonération fiscale de 3% pro-Berlusconi sur la TVA "est une légende urbaine - a tenu à souligner Renzi à "Porta a Porta" - car le principe est simplement d'exclure les ventes". Comme en témoigne la disposition qui sera rediscutée en Conseil des ministres le 20 février et qui mettra également à l'ordre du jour la loi annuelle sur la concurrence avec des rabais sur les tarifs de responsabilité civile automobile liés toutefois à l'utilisation de la boîte noire, avec la arrêt à toute ouverture de nouvelles pharmacies et à la vente de médicaments gascia C en grande distribution et avec des règles plus compétitives pour les professionnels et notamment pour les notaires et les avocats.

BANQUES POPULAIRES

La ligne du gouvernement Renzi sur la réforme des grandes banques coopératives est également ferme, pour l'approbation de laquelle le premier ministre est prêt à accorder sa confiance si la résistance du Ncd se poursuit : « Il faut supprimer les grandes banques coopératives - il dit - des mains d'écuyers locaux qui ont déformé le concept de solidarité catholique ». Et plus clair que ça, ça ne pouvait vraiment pas l'être.

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