Pierluigi Bersani vérifiera ce soir si le Pd peut passer immédiatement la candidature de Giuliano Amato à la présidence de la République. Tout dépend des chiffres. Dans l'après-midi, le secrétaire du Pd entendra à nouveau le Cavaliere et s'il y a le feu vert il s'adressera aux groupes parlementaires du Pd en réunion commune à 20 : s'il constate que les dissidences sont en nombre limité et que donc les voix contre ou les snipers du Pd ne dépasseront pas les soixante-dix, Bersani jouera immédiatement la carte Amato. Dans ce cas, le nom de l'ancien premier ministre sera voté dès demain avec la possibilité d'être élu aujourd'hui encore.
Sinon, si la piste Amato venait à être entravée par le recul d'une partie du Parti démocrate qui lui reproche son passé socialiste, Bersani parierait sur Massimo D'Alema qui, comme Amato, peut intercepter les votes du centre-droit ainsi que ceux du Parti démocrate.
Ce n'est qu'en cas de rupture drastique entre Bersani et Berlusconi que reviendrait sur les rails l'hypothèse alternative de Romano Prodi, que Beppe Grillo affectionne mais qui, sortant du schéma des larges accords, ne recueille pas l'assentiment du Choix civique de Mario Monti, bien moins par Silvio Berlusconi, qui y voit de la fumée dans les yeux.
Alors, en milieu d'après-midi à la veille des élections présidentielles, 50% de chances pour Amato, 40% pour Amato et 10% pour Prodi
