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Prometeia sur la BCE : "Bénéficie des taux négatifs sur les nouveaux TLTRO"

La BCE "sait parfaitement qu'à un certain moment les taux négatifs deviennent néfastes pour certaines banques et c'est une bonne nouvelle" - Pour les banques italiennes il y a 317 milliards d'euros de plus de prêts à long terme et "cela devrait pouvoir contrer l'impact négatif de taux inférieurs sur le compte de résultat ».

Draghi l'a fait, cette fois bien au-delà des attentes du marché. Enfin, il y a un engagement à maintenir les taux aux niveaux actuels voire plus bas au-delà de l'horizon d'achat de titres (mars 2017). Mais est-il vraiment temps de faire la fête ? Il y a eu beaucoup de discussions sur conséquences négatives des taux inférieurs à zéro sur les bilans des banques.

« Oui, c'est vrai, les taux ont encore baissé et aucun mécanisme de diversification sur les quantités déposées à la BCE n'a été mis en place – analyse Lea Zicchino, associée de Prometeia en charge de l'analyse des marchés et des intermédiaires financiers -. Mais cela a été fait, pour reprendre les mots de Draghi, pour signaler que les taux ne peuvent pas baisser indéfiniment : la Banque Centrale sait parfaitement qu'à un certain moment les taux négatifs deviennent néfastes pour certaines banques. Et c'est une bonne nouvelle pour ceux qui craignent les taux courts négatifs ».

"Ce qu'il apportera sûrement allégement et facilitera la transmission de la politique monétaire à l'économie réelle – poursuit Zicchino – est le fait que la BCE est disposée à payer les banques si elles empruntent de l'argent pour le remettre au système économique ». Le rythme des nouveaux TLTROEn fait, pourrait tomber en dessous de zéro (jusqu'à -0,4%, compte tenu du nouveau paramètre) si les établissements demandent des fonds au-delà d'un certain seuil.

Pour les banques italiennes, cela signifie jusqu'à 317 milliards d'euros supplémentaires de financements à long terme (30 % du stock de prêts éligibles au 31 janvier 2016), qui réduira encore la nécessité d'émettre des obligations pour remplacer celles arrivant à échéance dans les prochains mois, se protégeant ainsi de la volatilité des marchés. Cet effet devrait pouvoir contrer l'impact négatif de la baisse des taux sur le compte de résultat.

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