Si l'essence devient plus chère que le vin, les Français ne s'en contenteront pas. Le prix du pétrole a augmenté de façon exponentielle ces dernières semaines, en raison des tensions sur les marchés du pétrole brut à travers le monde, de l'Iran au Nigeria. Pour faire face à cette situation, les États-Unis ont proposé d'utiliser les réserves de carburant et la France a emboîté le pas. Le ministre français de l'Energie, Eric Besson, a annoncé que Paris était disposé à poursuivre dans cette voie. La France "est favorable au puisage dans les réserves pétrolières", a déclaré le ministre. Les USA ont fait la proposition et « la France a accueilli favorablement cette hypothèse. Maintenant, nous attendons l'avis de l'Agence internationale de l'énergie » (AIE).
Hier à Londres, le baril de Brent, pétrole de la mer du Nord, était repassé au-dessus des 126 dollars, tandis que dans divers pays européens, les prix du carburant se stabilisaient nouveaux sommets historiques. Aujourd'hui le Brent cède une partie des hausses à 124,27 dollars, 1,31 $ de moins que la clôture d'hier. Mais les contrats à terme sur livraison de décembre 2018 donnent au Brent 95 $ : près de 30 $ de moins que sa valorisation actuelle.
Si certains analystes expliquent ce phénomène en prédisant une augmentation de l'offre de pétrole dans les années à venir grâce aux nouvelles techniques d'extraction, certains se demandent si la ruée vers l'or noir n'est pas tout simplement terminée.