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Panamaleaks : le Premier ministre islandais démissionne

Deux fidèles de Marine Le Pen comptent également parmi les clients du studio panaméen Mossack Fonseca – En Grande-Bretagne Cameron dément les accusations – En Russie on parle de complot, en Chine la censure se déchaîne.

Panamaleaks : le Premier ministre islandais démissionne

En Islande, le Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson a démissionné après avoir officiellement demandé au président Ólafur Ragnar Grímsson de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections en cas de crise gouvernementale. La décision est intervenue suite aux révélations des "Panama Papers", impliquant le désormais ancien Premier ministre et son épouse. Bien que sa culpabilité dans le crime de fraude fiscale reste à prouver, plus de 24 XNUMX Islandais sont descendus dans la rue et ont signé une pétition appelant à la démission de Gunlaugsson. L'opposition avait annoncé une motion de censure en fin de semaine.

Parallèlement, deux fidèles de Marine Le Pen figurent également parmi les clients de la firme panaméenne Mossack Fonseca, dirigeante d'un réseau de structures offshore visant à dissimuler les richesses financières du monde entier. C'est une tuile d'un poids politique considérable qui est tombée hier sur la tête de la dirigeante du Front national, connue pour ses invectives contre "la finance mondialisée, qui porte atteinte à l'intérêt général de la Communauté", comme elle le disait il y a un an en commentant " Swissleaks", une enquête sur un énorme stratagème d'évasion fiscale promu par la banque HSBC via sa filiale suisse. Selon ce qu'a révélé Le Monde, qui participe avec ses journalistes à l'enquête mondiale sur les Panama Papers, parmi ceux qui ont eu recours aux services du cabinet d'avocats panaméen figurent également l'entrepreneur Frédéric Chatillon et l'expert-comptable Nicolas Crochet, tous deux déjà fait l'objet d'une enquête sur des irrégularités présumées dans le financement des campagnes électorales du parti d'extrême droite français en 2012.

Le Monde parle d'un « système offshore sophistiqué entre Hong Kong, Singapour, les îles Vierges britanniques et Panama » visant à « drainer de l'argent hors de France par le biais de sociétés écrans et de fausses factures avec l'intention d'échapper au service anti-blanchiment français ». Au centre du réseau, Frédéric Chatillon, ancien leader d'un groupe étudiant d'extrême droite et ami de Marine Le Pen depuis ses études universitaires au début des années 2012. Sa société, Riwal, s'occupe de la communication électorale du Front National, exclusivement pour les campagnes présidentielles et parlementaires de 2012. Crochet a rédigé le programme économique de Le Pen pour les élections présidentielles de XNUMX.

Chatillon, qui est entre autres très souvent à Rome, avec Crochet, aurait effectué en 2012 une série de fausses factures et de sociétés offshore pour obtenir 316 2000 euros détenus par Riwal hors de France et les réinvestir dans l'entreprise d'un ami basée à Singapour . Outre les ombres portées sur Marine, le scandale plane encore plus concrètement sur le fondateur du Front, Jean-Marie Le Pen, qui, toujours selon Le Monde, à travers la société offshore Balerton Marketing Limited, créée en secret dans la Caraïbe en années XNUMX, a caché un véritable "trésor" propre, libellé au nom de Gérald Gerin, son ancien majordome : billets de banque, obligations, lingots et autres pièces d'or. Parallèlement à la tendance française, l'actualité du jour, divers pays s'accommodent des déclinaisons « nationales » de l'histoire.

Enfin, en Grande-Bretagne, le Premier ministre britannique David Cameron - interrogé sur son patrimoine familial, après que le nom de son père Ian est apparu dans le scandale des "Panama Papers" - s'est défendu en déclarant qu'il "n'a pas de fonds offshore, pas de actions, pas de fiducies offshore, rien de tout cela. J'ai le salaire du Premier ministre - a-t-il dit - et j'ai de l'argent de côté sur lequel je reçois des intérêts. Et j'ai une maison dans laquelle nous vivons mais elle est actuellement louée parce que nous sommes à Downing Street et c'est tout ce que j'ai."

Et si à Moscou le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov est revenu pour parler d'un "attentat orchestré contre le président Vladimir Poutine", selon la presse d'Etat chinoise à l'origine des Panama Papers il y a des forces occidentales hostiles et les médias du pays ont reçu tout court le afin d'éviter de signaler l'implication de la famille du président Xi Jinping et des dirigeants du Parti communiste dans le scandale. Alors qu'il ressort que le studio Mossack Fonseca possède huit bureaux en Chine : plus que dans tout autre pays.

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