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Pays émergents : la croissance du PIB devrait tripler celle des pays occidentaux en 2020

L'analyse est tirée de l'étude Ernst & Young, qui a publié sa recherche trimestrielle sur la croissance des « nouveaux riches » au cours de la prochaine décennie. En plus des BRICS, 20 autres États sont appelés à se partager plus de 50 % de l'économie mondiale. Au détriment de l'Occident dont la crise, cependant, si elle n'est pas contenue, pourrait aussi faire du tort aux géants du futur

Pays émergents : la croissance du PIB devrait tripler celle des pays occidentaux en 2020

Pays émergents, nouveaux riches, géants du futur. Ou les Brics, si on ne parle que du top 5 d'entre eux (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Appelez-les comme vous voulez, ils sont les 25 pays les plus dynamiques économiquement au monde, qui ont depuis des années les yeux rivés sur la presse, les marchés, l'opinion publique, les institutions internationales et surtout les investisseurs.

D'ici 2020, ces 25 nouveaux géants mondiaux elles représenteront à elles seules plus de 50% de l'activité économique mondiale (mesuré sur le pouvoir d'achat). C'est ce qui ressort de l'étude trimestrielle d'Ernst & Young, "Rapid growthmarkets overview", publiée hier.

Les vingt-cinq en question sont, en plus des cinq magnifiques déjà cités : Corée du Sud, Kazakhstan, Vietnam, Nigéria, Ghana, Indonésie, Égypte, Malaisie, Argentine, Thaïlande, Ukraine, Colombie, Pologne, Turquie, Chili, Arabie saoudite, Mexique, République tchèque, Quatar et Émirats arabes unis. La croissance de ces nations est deux fois plus rapide depuis le début du millénaire par rapport aux pays historiquement avancés : en moyenne 5,4 % par an, avec des prévisions de 6,2 % pour 2011. Ces données, combinées à celles de la population (qui représente la grande majorité de la planète) devraient conduire les 25 premiers à centraliser 2020% des emplois mondiaux d'ici 75.

L'étude d'Ernst&Young prédit qu'au cours de la prochaine décennie leur croissance ne sera plus doublée mais plus que triplée par rapport aux pays occidentaux : en effet, on estime qu'elle sera 3,5 fois supérieure. Mais ce n'est pas tout : d'ici 9 ans, ces nouveaux géants économiques attireront 52 % de la demande en voitures et 38 % de celle en produits de grande consommation. Cette tendance favorisera également les pays dits « autrefois riches », qui verront ainsi leurs exportations doubler de 9.580 17.600 milliards de dollars par an aujourd'hui, à un potentiel de 2020 XNUMX milliards en XNUMX.

Mais cela ne signifie pas que les "nouveaux" seront dépendants des "anciens" : leur marché intérieur est en effet également voué à croître, supplantant dans certains cas les économies occidentales anémiques. En espérant toutefois que les économies occidentales ne tombent pas trop gravement malades, sachant que les exportations des Brics et Cie représentent souvent plus de 100% de leur PIB. Au cas où la crise de la dette se précipiterait davantage dans la zone euro, tout comme la stagnation du système américain, en effet, la croissance des vingt-cinq en 2013 devra être réduite à 3,2%. Mais si au contraire l'Europe et les États-Unis se redressaient sans problème, cette croissance devrait même atteindre 7 %.
Ainsi, anciens et nouveaux, cela ne fait aucune différence : nous soutenons tous l'Europe.

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