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JO : alors que Rome 2020 renonce, Rio 2016 se prépare

Alors que l'Italie est divisée sur la décision du Premier ministre Monti de retirer la candidature de Rome aux JO de 2020, le Brésil s'apprête à prendre le relais de Londres et à accueillir les premiers Jeux de son histoire en quatre ans : l'objectif est d'impressionner le monde et de transformer la ville de Rio de Janeiro – Les coûts restent cependant encore incertains.

JO : alors que Rome 2020 renonce, Rio 2016 se prépare

Pour un pays, l'Italie, contrainte de se serrer la ceinture et de renoncer à sa candidature à la Jeux Olympiques 2020, il y en a un autre, Le Brésil, qui mise plutôt fortement sur cet événement relancer son image sur la scène internationale et s'imposer définitivement comme la sixième puissance économique.

D'un autre côté, les Jeux olympiques coûtent une fortune et en ces temps où sacrifices, larmes et sang sont demandés aux Italiens, se lancer dans un projet colossal, aux résultats incertains, apparaît sans aucun doute comme un saut dans l'inconnu. Plus encore quand vous prenez cela en considération les dernières éditions se sont transformées en un véritable flop économique, Athènes 2004 surtout.

Le Brésil croit plutôt en l'opportunité et envisage 2016 avec confiance. Mais les conditions de départ sont complètement différentes de celles de l'Italie. Tout d'abord, l'économie est en plein essor depuis de nombreuses années et les ressources ne manquent pas pour faire de lourds investissements. Deuxièmement, le Brésil a réussi à articuler l'organisation d'une série d'événements majeurs à quelques années d'intervalle : les Jeux panaméricains 2007, le Rock in Rio 2011 qui sera également répété en 2013 et 2015, la Coupe des Confédérations 2013, la Coupe du monde 2014 et enfin les Jeux olympiques de Rio 2016.

Cela signifie que certaines grandes œuvres peuvent être exploitées à plusieurs reprises. Par exemple, le nouveau stade du Maracanã fera ses débuts en Coupe de la Confédération, puis il sera la scène principale de la Coupe du Monde et en 2016 il accueillera les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques. Entre-temps, le village des athlètes a déjà été construit et a déjà été utilisé pour accueillir l'événement musical le plus important de 2011, Rock in Rio, qui sera répété encore deux fois avant 2016. En vue des Jeux olympiques, il sera ensuite transformé et mis à la disposition des athlètes.

Le coût global des Jeux olympiques n'est toujours pas connu avec certitude. La prévision est d'environ 12-13 milliards d'euros, mais personne ne sera surpris si à la fin ce chiffre devait monter en flèche. Par contre, le temps commence à manquer : après la fin de Londres 2012, en effet, les yeux du monde entier se tourneront vers Rio de Janeiro, qui a beaucoup de devoirs à faire. Les principaux coûts seront assumés par les gouvernements fédéral et des États et la ville de Rio. Et en ce qui concerne l'argent public, il n'est pas étonnant que les dépenses finissent par monter en flèche, comme dans le cas de la rénovation du Maracanã, qui coûtera au final deux fois plus cher que prévu.

Mais, comme en Italie, les dépenses gonflées sont aussi à l'étranger problème détestable pour les contribuables. Surtout si l'on considère qu'au Brésil, les services essentiels tels que les soins de santé et les écoles publiques font extrêmement défaut et que les investissements de l'État sont réduits à l'os.

Mais Rio essaie et se concentre fortement sur le développement des infrastructures et des transports, autres points sensibles de la réalité de l'or vert. En effet, la Coupe du monde et les JO sont prometteurs sur ce front, sachant que quelques milliards d'euros seront alloués à la nouvelle ligne de métro et à la création de trois nouvelles lignes de bus à couloirs préférentiels relatifs qui relient plus d'une centaine de nouvelles stations. Des travaux fondamentaux étant donné qu'à Rio 70% de la population utilise les transports en commun pour ses déplacements quotidiens. Par ailleurs, le « train à grande vitesse » est également dans les tuyaux, le train à grande vitesse qui parcourra les 600 km qui séparent San Paolo et Rio, un projet d'un coût d'au moins 15 milliards d'euros.

En attendant, le comité d'organisation a fait savoir qu'il prévoyait de récolter 400 millions d'euros grâce à la vente de produits officiels qui sera disponible dans plus de 6 40 magasins. Dans le quartier noble de Barra da Tijuca, où sera construit le parc olympique conçu par AECOM (le même studio qui a conçu celui de Londres), la construction de 3.500 nouveaux gratte-ciel est prévue, pour un total de plus de 6,3 12 appartements. Le centre de gravité de Rio se déplacera davantage vers le sud, exutoire de la croissance d'une ville qui compte déjà XNUMX millions d'habitants, XNUMX millions si l'on tient compte de l'aire métropolitaine.

La Citadelle olympique, qui intégrera les installations sportives déjà construites pour les Jeux panaméricains de 2007, sera construite sur une superficie de 1,2 million de mètres carrés et viendra accueillir 200 72 personnes par jour. Un autre espace fondamental pour le succès de l'événement sportif sera le Sambodromo, la célèbre passerelle où se déroulent chaque année les défilés du Carnaval. Elargi à 60 XNUMX spectateurs (au lieu de XNUMX XNUMX) dans la perspective des JO, lorsque les marathoniens le franchiront pour franchir la ligne d'arrivée, il sera utilisé la semaine prochaine pour la première fois sous sa nouvelle apparence.

La merveilleuse ville tente donc de saisir l'occasion et profite de la situation pour se refaire une beauté, opération nécessaire après le récent drame provoqué par l'effondrement de certains immeubles du centre historique. Et tandis que la lutte contre le crime organisé se poursuit enfin avec un programme stable et de longue haleine qui porte ses premiers fruits, Artur Nuzman, président du Comité olympique brésilien promet : « Rio sera le meilleur exemple de la transformation d'une ville suite à l'organisation des Jeux Olympiques. Nous voulons aussi dépasser Barcelone".

Bref, le Brésil ne fait pas vraiment mauvaise impression, coûte que coûte. Précisément la condition que Mario Monti voulait épargner aux Italiens.     

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