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L'euro fête ses 10 ans aujourd'hui mais c'est un triste anniversaire : baisse du dollar et du yen avec des nuages ​​en vue

L'avenir de la monnaie unique se joue dans quelques mois - La avalanche d'obligations d'Etat arrivant à échéance dans la zone euro sera une rude épreuve - Piazza Affari ouvre 2012 en légère hausse - Fondiaria : Clessidra et Unipol sur les rails alors que la suite se prépare Ligresti - Mps : Fabrizio Viola (Bper) sera le nouveau directeur général mais Mussari prépare aussi ses adieux - Spread à 504

L'euro fête ses 10 ans aujourd'hui mais c'est un triste anniversaire : baisse du dollar et du yen avec des nuages ​​en vue

QUI ANNIVERSAIRE TRISTE À PROPOS DE LA BAISSE DE L'EURO. LIGRESTI ET LES MPS TIENNENT LA BANQUE À MILAN

Recommençons une fois de plus. Sans trop se faire d'illusions. Ce matin, les statistiques bruxelloises devraient signaler la cinquième baisse consécutive de l'industrie manufacturière dans l'espace UE. Pendant ce temps, les premières transactions sur les bourses asiatiques signalent la faiblesse de l'euro à 1,29 contre le dollar et au plus bas contre le yen.
Il faut, ce matin, souffler les bougies du gâteau d'anniversaire de l'euro qui a dix ans. Mais il n'y a pas d'ambiance festive. La monnaie unique souffre d'une crise de confiance évidente, même s'il est exagéré de parler de risque de défaut. Mais, pour la première fois, l'année dernière, la monnaie unique a subi une chute à la fois contre le dollar et le yen. La faiblesse des dernières semaines (pas malvenue aux exportateurs) est en réalité plus liée à la baisse des taux opérée par la BCE et à l'injection de liquidités dans le système financier qu'au fantôme du crack. Mais la pièce, encore dans sa jeunesse, est écrasée par les prédictions noires.

UNE PLUIE DE TITRES POUR LA ZONE EURO. D'ici à fin mars, 157 milliards de titres de la zone euro arriveront à échéance. Plus d'un tiers (53 milliards) concerne les Btp, Cct et Ctz italiens. C'est autour de ces chiffres que se livre depuis ce matin la bataille financière la plus importante d'Europe depuis soixante-dix ans. Avec quelle stratégie ? La semaine sera dominée par la marche vers le énième sommet de Sarkozy Merkel, prévu les 8 et 9 janvier qui, à son tour, est destiné à préparer les sommets européens des 23 et 30 janvier. Compte tenu de ces nominations, Mario Monti a l'intention de développer le package "Grow Italy". Dans un climat difficile, compte tenu des taux supérieurs à 7% et du spread avec les bunds allemands à 526, auxquels s'ajoute une économie réelle en forte récession. « L'Italie – commente le prix Nobel Michael Spence – a besoin de temps et l'Europe doit l'aider à gagner du temps » pour que la manœuvre sur les finances publiques montre au monde les premiers succès tangibles. Des propos similaires à ceux tenus par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble dans une interview au Bild : "Le fonds de sauvetage ne peut servir qu'à gagner du temps en attendant que les pays endettés prennent les mesures nécessaires pour retrouver la confiance".

Ce matin, en attendant, la BCE devient, du moins sur le papier, plus "politique". A la place de Lorenzo Bini Smaghi, en effet, vient le Français Benoit Coeure, qui était sous-ministre des Finances au ministère de Bercy. Le poste d'économiste en chef de l'institut, vacant depuis la démission du faucon Juergen Stark, en désaccord avec la décision de faire des achats de Btp et Bonos par la BCE, est plutôt repris par Joerg Asmussen, lui aussi déjà numéro deux au ministère de La finance à l'ère Merkel. Asmussen était un étudiant, comme l'actuel président de la Bundesbank, Jens Weidmann, d'Axel Weber, autre ennemi des achats d'obligations par la banque centrale. Au contraire, le français Coeuré, devant le Parlement européen, s'est dit favorable au lancement des eurobonds.

ASIE, DÉPART REFUSÉ. Recommençons une fois de plus. Au petit trot. Aujourd'hui, en effet, plusieurs grands marchés sont fermés pour congés, de Tokyo à Hong Kong en passant par les tarifs américains. Mais ce début d'année 2012, année bissextile, se fait au nom de l'incertitude : le panier MSCI Asia Pacific, composé des blue chips du continent (hors Japon) chute de 0,4 %. La Corée du Sud s'attend à une baisse des exportations en raison de la crise de la zone euro, tandis que Singapour, thermomètre le plus sensible de la région, prévoit que son PIB, déjà révisé à la baisse à 4,8% pour 2011, n'augmentera pas de plus de '1%. Une exception est la Bourse de Mumbai (+0,4%) après cinq jours de baisse : le gouvernement a levé l'interdiction faite aux étrangers d'effectuer des achats sur la liste.
Des notes positives viennent de Pékin. La Chine, a souligné hier le président Hu Jintao, est capable de concilier croissance économique "relativement rapide" et lutte contre l'inflation. La première statistique de l'année confirme ce programme : en décembre, l'indice de la production manufacturière a rebondi à 50,3 plus que prévu. Mais l'année boursière s'ouvre à Shanghai sur une nouvelle inquiétante : la joint-venture chinoise entre la Société Générale et le géant sidérurgique Baosteel, l'un des principaux protagonistes de la Bourse, a annoncé qu'elle ne participerait plus au marché des introductions en bourse : la qualité de nouveaux titres proposés, lit une note, est « tout simplement indéchiffrable ».

SAC À TEMPÉRATURE. FAIBLES VOLUMES, RISQUE D'ORAGES.  Recommençons une fois de plus. Avec des bourses « plus légères » étant donné qu'en 2011 la capitalisation a chuté de 6.300 26 milliards de dollars par rapport à il y a un an. MIano a fait sa part : l'italien FtseMib (-XNUMX%) était en effet le plus mauvais indice, plombé par la chute verticale des valeurs financières. Ce matin, en l'absence des opérateurs internationaux les plus importants, on s'attend à un marché étroit aux humeurs volatiles. Les statistiques macroéconomiques de la zone euro pourraient favoriser des corrections à la baisse. Au contraire, l'actualité en Mps (changement de la garde au sommet) et les gros mouvements sur le front Ligresti pourraient favoriser les idées vives.
Après tout, les financières partent de positions très basses. En 2011, la baisse en Europe est tombée sur les banques (-38%) et les compagnies d'assurance (-20%) pénalisées non seulement par le cycle économique négatif mais aussi par la chute des obligations d'Etat. Une année à oublier aussi pour les voitures (-26%), les utilitaires (-25%) et matières premières (-40%) sur les anticipations d'un fort ralentissement de la demande. En tête, les secteurs défensifs classiques, peu connectés à la dynamique du cycle et des taux d'intérêt : l'alimentaire (+5%) et la pharmacie (+18%).
Rappelez-vous que les marchés sont licencié depuis 2011 avec une séance positive : l'indice FTSE Mib gagne 1,22%, repassant au-dessus des 15.000 15.089,74 points (XNUMX XNUMX points à la clôture). Mais à Wall Street, malgré les données macro positives du jour, les Bourses ont clôturé en territoire négatif, sur la vague d'inquiétudes autour de la dette européenne.
 
FONDIARIA, CLESSIDRA ET UNIPOL EN BONNE VOIE. MEDIOBANCA SE PREPARE APRÈS LIGRESTI

Après le boom de Prémafin +30,6% lors de la dernière session de 2011, le chantier Ligresti tient toujours le court à Piazza Affari lors de sa première session de 2012. Le plan de Mediobanca, à nouveau directeur de Fondiaria Sai, prévoit que le capital-investissement Clessidra, fondé par Claudio Sposito , entre dans Premafin, pour souscrire ensuite, avec d'autres partenaires (dont DeA) à une augmentation de capital de 200 millions qui servira à garantir l'augmentation de Fonsai au prorata (entre 600 et 750 millions) sans diluer la participation jusqu'à présent contrôlée par le Ligresti et ne sera probablement plus contrôlé par la source. En parallèle, le groupe d'assurance, avec le conseiller Goldman Sachs, travaille à impliquer un partenaire industriel dans la relance de Fonsai : Unipol a ouvert le dossier, manifestant son intérêt pour la négociation.

MPS : ÇA VIENT DÉJÀ DE BPER FABRIZIO VIOLA. MUSSARI EST AUSSI PRÊT À RANGER 

Monte dei Paschi change de chef d'entreprise. Le conseil d'administration du 12 janvier prochain, a-t-on annoncé dans l'après-midi de la Saint-Sylvestre "examinera la proposition de nomination de Fabrizio Viola au poste de directeur général". Le dirigeant de Rome, né en 1958, jusqu'à présent directeur général de la Banca Popolare dell'Emilia Romagna (et auparavant numéro un de la Popolare di Milano) a déjà démissionné hier de l'institution de Modène pour remplacer le directeur général Antonio Vigni, "qui avec un grand sentiment d'attachement à l'entreprise a exprimé sa volonté de mettre fin à sa relation de travail de manière consensuelle ». Une chaire lui est prête au sein de la Fondation Mps, qui demande un travail acharné pour rétablir une situation financière à haut risque. Également prêt à quitter le président Giuseppe Mussari qui, comme prévu par le maire de Sienne Franco Ceccuzzi, « a déjà fait savoir dans les forums appropriés qu'il considère que son expérience dans le Monte est terminée. Il reviendra donc à Viola - selon des rumeurs contactées après les refus de Fabio Gallia (Bnl) et Marco Morelli (Intesa Sanpaolo) - de faire face au plan de renforcement de capital imposé par l'Autorité bancaire européenne d'ici le 20 janvier, et qui pour Mps prévoit de doter de 3,2 milliards le capital pour porter le Core tier 9 à 1%.

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