Après de nombreuses révisions à la baisse, pour une fois, une révision à la hausse arrive, quoique marginale. L'OCDE a corrigé les prévisions de croissance pour l'Italie en 2015 de +0,1% indiqué en septembre à +0,2%. La réalité, la perspective reste celle d'une stagnation substantielle, et les estimations de l'Organisation sont bien inférieures à celles fournies par l'Istat (+0,5%), par l'UE et par le gouvernement italien (+0,6%). Quant à 2016, selon l'OCDE, l'Italie connaîtra une croissance de 1% (mêmes données fournies par l'Istat, alors que l'UE table sur +1,1%).
De plus, même avec cette révision à la hausse marginale, par rapport à 2015, la croissance de l'Italie est l'avant-dernière parmi les pays du G20, sur lesquels l'OCDE a fourni ces estimations. Seule la Russie fera pire, avec une économie atone, alors qu'au contraire la croissance la plus soutenue sera à nouveau celle de la Chine, à plus 7,1 %.
Parallèlement, l'indice sur le climat économique de la zone euro calculé par l'institut Ifo est tombé à 102,3 points au quatrième trimestre contre 118,9. Ce chiffre a atteint son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2013 et se situe actuellement en dessous de sa moyenne de long terme. L'institut allemand a également indiqué dans une note que « tant les évaluations de la situation économique actuelle que celles des six mois se sont détériorées. Le chômage élevé, la faiblesse de la demande et les déficits budgétaires publics continuent de figurer en tête de liste des problèmes économiques urgents. Il n'y a aucun signe – ajoute Ifo – d'une fin à la phase actuelle de faiblesse économique ».