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OCDE : les pays émergents soutiendront l'économie mondiale

Si le PIB des pays de l'Euroland croît de 0,2% en 2011, le géant chinois marquera +9,3%. Il faut mettre en place "de toute urgence" des politiques capables de stimuler la croissance dans la zone euro : le plus grand risque est un ralentissement mondial. Padoan : « Nous devons utiliser davantage les ressources de la BCE et du fonds d'épargne de l'État ».

OCDE : les pays émergents soutiendront l'économie mondiale

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Dans les deux prochaines années, ce seront les pays émergents qui tireront le train de l'économie mondiale. Selon les données publiées aujourd'hui par l'OCDE dans les dernières Perspectives économiques, je 34 pays membres de l'organisation de coopération et de développement économiques connaîtront une croissance de 1,9 % cette année et 1,6% en 2012. Une reprise ne commencera à se faire sentir qu'en 2013, lorsque le PIB des 34 pays enregistrera +2,3%.

La photographie prise par l'OCDE montre un monde divisé en deux: d'un côté les pays qui grandissent, de l'autre ceux qui s'arrêtent voire reculent. Parmi ceux qui n'avancent pas, on trouve les zone euro (et donc laItalie), qui connaîtra une augmentation de 1,6 % du PIB en 2011 et de 0,2 % en 2012, et ce n'est qu'en 2013 qu'il augmentera de plus de 1 %, le Japon, qui se contractera cette année de 0,3% mais devrait déjà marquer +2% l'an prochain et le États-Unis (+2 % en 2012 et +2,5 % en 2013).

Du côté opposé, cependant, le Chine, qui volera à un rythme de 9,3 % cette année et de 2012 % en 8,5. Parmi les pays de l'OCDE, la médaille d'or revient à Chili qui croîtra de 4 % en 2012 et de 4,7 % en 2013, mais aussi la Corée (+3,8 % en 2012 et +4,3 % en 2013), la Mexique (3,3 % et 3,6 %) et les Turquie (3 % et 4,5 %) ne sont pas différents.

« Pour éliminer le risque de contagion dans la zone euro, une augmentation substantielle des capacités aux mains des Fonds européen de stabilité financière (EFSF) et une utilisation accrue des ressources de la Banque centrale européenne", a déclaré l'économiste en chef de l'OCDE, Jetée Carlo Padoan. "Nous craignons que les décideurs politiques ne voient pas l'urgence de prendre des mesures décisives contre les risques réels et croissants pour l'économie mondiale", a-t-il ajouté.

Pour les pays les plus à risque, l'OCDE identifie plusieurs priorité à mettre en œuvre de toute urgence : la stabilisation du système financier, l'augmentation d'un filet de sécurité sociale, la mise en œuvre de réformes structurelles pour stimuler l'emploi et la croissance et un plus grand assouplissement des politiques monétaires. 

Voir la page Perspectives économiques sur le site de l'OCDE 
 

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