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LUNDI TRÈS NOIR - La Grèce fait s'effondrer les banques et la bourse mais l'Europe pense déjà à l'après-référendum

Piazza Affari, dominée par les valeurs bancaires, est la pire bourse d'Europe (-5,1%) sur le prévisible lundi noir lié à la crise grecque - Mps perd plus de 10%, Ubi, Mediolanum, Bpm et Unicredit 7% et plus - L'écart monte à 159 - L'Europe réfléchit à l'après-référendum pour rouvrir les négociations avec Athènes mais sur de nouvelles bases - Renzi : c'est un derby euro-drachme

LUNDI TRÈS NOIR - La Grèce fait s'effondrer les banques et la bourse mais l'Europe pense déjà à l'après-référendum

Le bulletin du marché, comme prévu, enregistre la forte baisse des cotations boursières du Vieux Continent qui ont perdu, en une journée, les gains enregistrés la semaine dernière sur la vague de la prédiction d'un accord avec Athènes où la bourse est restée fermée. L'ETF sur actions grecques, coté à Wall Street, enregistre une baisse de 17%. 

A Milan, l'indice FtseMib a baissé de 5,1%, la Bourse de Paris a perdu 3,7%, Francfort -3,5%, Madrid -4,5%. Moins de baisse à Londres -1,9%.

Des réductions importantes mais pas spectaculaires pour les titres à revenu fixe. Après un très mauvais départ, les actions de la zone euro se sont redressées sous la surveillance active de la BCE. Le rendement du BTP à 10 ans, à la veille de l'adjudication de fin de mois, est passé à 2,38% contre 2,14% vendredi soir. Le Bund allemand est tombé à 0,79% contre 0,92% vendredi. L'écart s'élargit de 37 points de base à 159. 

Étonnamment, la stabilité de l'euro s'est rétablie en finale en remontant à 1,118 contre le dollar, après un creux de la journée à 1,108. Les raisons? Peut-être les achats des spéculateurs qui clôturent les opérations de carry trade sur les bourses européennes. Mais il n'y a pas d'explication satisfaisante.

Le secteur le plus touché par les ventes a été, comme attendu, le secteur bancaire (indice européen Stoxx -4%) le plus important de la liste italienne.

Sur les Bourses européennes, les plus fortes baisses ont touché les banques (Stoxx du secteur -4%) et les valeurs automobiles (-3,7%).

À Milan Unicredit ils laissent 7,1% sur le terrain, Intesa  -6,1 %. Encolure à deux chiffres pour MontePaschi  -10%.

Ça ne s'est pas beaucoup mieux passé pour les Espagnols Santander -6,6% et Bbva – 6 %. À Paris Société  Général- 5,3%, BNP Paribas  -4,8%.

Vers le bas aussi Général -5% et UnipolSai -4,4%.

Aucune blue chips n'a été épargnée : Eni -4,3% Enel -5,4% et Télécom Italie -4,7%.

Finmeccanica  baisse de 4,4 %, Fiat Chrysler -6,4% StM -3,6%. 

Seule une reprise du dialogue entre l'Europe et la Grèce ou la victoire du Oui au référendum d'Athènes, qu'envisagent les dirigeants européens, pourraient changer la donne et relancer les marchés. Mais pour l'instant on danse.

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