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Travailleurs atteints de cancer : des droits et des nouvelles du Parlement qui assurent plus de protection

La commission du travail de la Chambre a donné son feu vert à un projet de loi qui étend la protection des travailleurs souffrant de maladies oncologiques, invalidantes et chroniques

Travailleurs atteints de cancer : des droits et des nouvelles du Parlement qui assurent plus de protection

Par rapport à ce qui est déjà assuré par la réglementation et les conventions collectives en vigueur, en faveur de travailleurs souffrant de maladies oncologiques, invalidantes et chroniques de nouvelles garanties de maintien dans l'emploi et des congés payés pour les examens médicaux et les traitements arrivent. Le feu vert vient de la commission du travail de la Chambre qui a donné le feu vert pour la salle de classe.

Protection des travailleurs atteints de cancer : la législation actuelle

En matière de santé, les relations de travail sont régies par le code civil qui stipule qu'en cas de maladie – ainsi qu'en cas d'accident, de grossesse ou d'accouchement postnatal – la relation de travail est suspendue et que le l'employeur ne peut pas licencier le travailleur malade si la période de conservation dans l'emploi n'a pas expiré (dite «durée de comportement») spécifiquement prévue par les conventions collectives nationales de travail (CCNL).

La période de conduite consiste en une période de temps pendant laquelle le travailleur, même absent du travail, a le droit de conserver son emploi. Ce délai est généralement fixé par la loi et réglementé par le CCNL ou, à défaut de références, par les us et coutumes. Cette protection constitue donc une sorte "d'écran de protection" pour le travailleur : tant qu'il est opérationnel, l'employeur ne peut le licencier que pour juste motif ou pour un motif justifié dû à l'impossibilité de l'exécution ou à la cessation totale de l'activité.

La durée de la période de conduite varie selon qu'il s'agit d'employés ou d'ouvriers. Une fois le délai légal expiré, le travailleur peut être licencié même s'il est encore gravement malade. Pour pallier cet inconvénient, les CCT ont souvent introduit une autre institution, celle decongé sans solde.  

Droits des travailleurs atteints de cancer : l'actualité à venir

Le projet de loi qui est maintenant dans la salle de classe introduit éléments de protection supplémentaires compte tenu du fait que "le chemin du traitement ou de la guérison peut être long et complexe". En effet, il précise que : 

1) travailleurs souffrant de maladies oncologiques, invalidantes et chroniques ils gardent leur emploi pendant toute la période nécessaire aux soins ou aux traitements impliquant des affections psychophysiques incompatibles avec l'activité professionnelle et, en tout état de cause, pendant une période n'excédant pas vingt-quatre mois à compter de la certification médicale spécialisée, sauf si les conventions collectives nationales de la catégorie prévoient plus grande faveur. 

2) dans le cas de travailleurs souffrant de maladies oncologiques, invalidantes et chroniques qui nécessitent des visites, des tests instrumentaux et des traitements médicaux fréquents, le nombre annuel d'heures de congés payés prévue par les conventions collectives nationales de travail est majorée sur la base des indications du médecin spécialiste qui traite le travailleur. 

3) La certification de la maladie il est délivré par l'autorité sanitaire locale compétente pour la zone ou par le médecin spécialiste qui traite le travailleur.  

4) La liste des maladies auquel s'appliquent ces dispositions est préparé par le ministre chargé de la santé, par arrêté dans les soixante jours de l'entrée en vigueur de la loi.

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