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La nouvelle revue des dépenses sera différente : Renzi appelle Gutgeld et Perotti

Lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres, le Premier ministre Matteo Renzi prévoit de choisir les successeurs de Cottarelli pour les dépenses : Gutgeld et Perotti en pole position - mais les nouvelles dépenses seront différentes et viseront principalement à réduire le gaspillage avec des micro-interventions, mais dans plusieurs secteurs – santé, régions et subventions aux entreprises.

La nouvelle revue des dépenses sera différente : Renzi appelle Gutgeld et Perotti

Après la démission du commissaire Carlo Cottarelli, Renzi change d'orientation pour la révision des dépenses et donne un nouvel élan au processus de révision des dépenses publiques lancé par l'exécutif Letta.

Yoram Gutgeld et Roberto Perotti devraient recevoir le relais laissé par l'ancien commissaire extraordinaire et la tâche d'élaborer une nouvelle revue des dépenses qui convaincra le gouvernement Renzi. Le dossier Cottarelli restera comme point de départ du travail des nouveaux commissaires, mais selon les premières rumeurs, le Premier ministre souhaiterait qu'ils identifient des micro-mesures qui toucheront un plus large éventail de secteurs. En fait, le péché originel du travail de Cottarelli avait été de se concentrer principalement sur le système de retraite et sur le travail de l'État, présentant des macro-interventions pour l'épargne dans ces domaines. Des mesures plus modestes, mais qui touchent un plus grand nombre de dépenses publiques : c'est en somme la tâche que viennent d'entreprendre Gutgeld et Perotti.

Le premier, économiste du Parti démocrate, portera son attention sur les dépenses « décentralisées », tandis que le professeur de l'université Bocconi de Milan sera chargé des travaux sur les dépenses des ministères et les coûts de la politique. La nouvelle révision des dépenses devrait concentrer les travaux de rationalisation des dépenses publiques sur le système local de santé, sur les dépenses des Régions et sur le mécanisme d'incitation aux entreprises. Les interventions du gouvernement devraient également faciliter le travail des nouveaux commissaires : d'une part les économies qui seront obtenues de la coupe dans les entreprises bénéficiaires et d'autre part de la réforme de l'Administration publique actuellement examinée par le Sénat.

Le but ultime est d'arriver préparé pour la prochaine loi de stabilité. En effet, c'est justement là que le travail de Gutgeld et Perotti permettra au Premier ministre Renzi de récupérer des ressources importantes pour la nouvelle année et surtout de désamorcer une fois pour toutes les clauses de sauvegarde. Même en 2015, en effet, le risque pèse sur les citoyens italiens que l'Italie ne respecte pas les engagements pris avec Bruxelles et que, par conséquent, les clauses de sauvegarde incluses dans la loi de stabilité se déclenchent automatiquement. La prochaine hausse automatique pourrait concerner le taux de TVA qui risque d'augmenter en 2016 pour une valeur de près de 13 milliards d'euros et 6,2 milliards en 2017.

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