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Mode, luxe et retour du Made in Italy en Italie

DISCOURS DE GREGORIO DE FELICE, économiste en chef d'Intesa Sanpaolo - Le système de la mode italienne se porte mieux à l'exportation que sur le marché intérieur mais, au-delà des améliorations conjoncturelles, il y a une nouveauté importante qui émerge des quartiers : les entreprises du secteur veulent apporter en Italie le travail de haute qualité précédemment confié à l'étranger.

Mode, luxe et retour du Made in Italy en Italie

Voici le discours de Gregorio De Felice, économiste en chef d'Intesa Sanpaolo, sur le système de la mode italienne.

La mode italienne

Le cadre économique. Dans la première partie de 2013, les entreprises de mode (textile, habillement et chaîne d'approvisionnement du cuir) ont enregistré une nouvelle baisse de leur chiffre d'affaires (-3,4 % sur la période janvier-août, selon les estimations d'Intesa Sanpaolo), après celle déjà connue en 2012. (-4,4%). Encore une fois, c'est la demande intérieure qui a le plus pénalisé les résultats des entreprises du secteur. Les ventes au détail affichent, en effet, une nouvelle baisse des achats d'habillement et de chaussures (-3% à prix courants sur les huit premiers mois de l'année), bien qu'en baisse progressive au cours des mois d'été.Le front étranger est meilleur, où les entreprises italiennes a réalisé une croissance de 3,4% à prix courants sur la période janvier-août, grâce surtout à la hausse des exportations de cuir et articles en cuir (+7,2%) et de vêtements (+2,4%), alors que le textile est en territoire négatif ( -1,6%). Excellents résultats sur les marchés hors UE (+6,3%), notamment en ASEAN (+25,9%), OPEP (+15,2%) et en Chine (+14,6%). Les ventes continuent également de progresser aux Etats-Unis (+5,4%) et au Japon (+4,4%) ; dans les pays européens, après un premier trimestre très négatif, on observe des signes intéressants d'inversion de tendance qui conduisent à +0,7% la variation globale des exportations entre janvier et août 2013.

La comparaison avec l'Espagne met en évidence une tendance plus vive des exportations ibériques de produits du Fashion System (+11,1% sur la période janvier-juillet 2013) accompagnée cependant, contrairement à l'Italie, d'une croissance des importations, surtout à bas prix. Le solde espagnol du système de la mode reste donc en territoire négatif, tout comme la France apparaît lourdement déficitaire. Au contraire, l'Italie enregistre, également dans la première partie de 2013, un bilan positif et élevé, confirmant la force de la chaîne d'approvisionnement intégrée du Made in Italy dans ce secteur L'importance des chaînes d'approvisionnement. Les entreprises phares des principaux quartiers du Fashion System (63 entreprises interrogées par Intesa Sanpaolo au printemps 20131) semblent conscientes de cette richesse de compétences : près de 60 % font appel en permanence à des sous-traitants locaux, appréciés avant tout pour la qualité de leurs la main-d'œuvre, le produit et le service et pour la grande fiabilité Même en perspective, les entreprises n'ont pas l'intention de réduire l'utilisation de ces fournisseurs et, en effet, plus de 14% indiquent qu'elles souhaitent ramener en Italie le travail précédemment confié à l'étranger. La criticité de la supply chain ressort également clairement parmi les préoccupations des donneurs d'ordres : près de 70% estiment qu'il y a un problème de moindre création d'entreprises et d'absence de turnover générationnel chez leurs sous-traitants (un pourcentage supérieur de plus de vingt points à celui se trouve, par exemple, parmi les principales entreprises mécaniques). Les perspectives du système de la mode italienne dépendent donc aussi de la capacité à préserver et à renouveler cet héritage.

Les perspectives. Dans les mois à venir, le ton moins négatif des ventes au détail sur le marché intérieur et la relance des exportations vers les pays de l'UE se traduiront par une amélioration qui ne sera toutefois pas suffisante pour garantir une croissance du chiffre d'affaires, qui devrait baisser de 1,7, 2013 % à prix courants sur l'ensemble de l'année 4,4 (après -2012 % en 2014). Il faudra attendre 1,4 pour enregistrer une reprise (+3,3%), suivie d'une accélération à +2015% en 2012. Crucial sera également le soutien de la chaîne étrangère dans les prochaines années qui permettra une amélioration parallèle de les indices de rentabilité, qui ont encore baissé en 6,1 : l'analyse d'un échantillon représentatif d'entreprises du Fashion System montre, en effet, une nouvelle baisse de la rentabilité, avec un ROI moyen en baisse à 6,7 % contre 2011 % en 2015. La reprise La rentabilité sera également progressive, compte tenu des fortes pressions concurrentielles sur les marchés internationaux : ce n'est qu'en 2008 qu'il sera possible de retrouver les niveaux de XNUMX, avant la grande crise.

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