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La Juve souffre mais conquiert Marassi en battant Gênes 1-0 grâce à Pirlo

CHAMPIONNAT DE SERIE A - Un Gênes agressif fait souffrir les champions d'Italie, mais ils déjouent d'abord un penalty avec Buffon puis à la 89e minute trouvent le but de la victoire sur un coup franc superlatif de Pirlo - Auparavant un but très régulier d'Osvaldo avait été annulé - Les Bianconeri ont désormais 17 points d'avance sur la Roma, qui doit cependant récupérer deux matchs

La Juve souffre mais conquiert Marassi en battant Gênes 1-0 grâce à Pirlo

La signature sur le bouclier. La Juventus a conquis Gênes en remportant l'un de ces matches qui, en fin d'année, sont définis comme "clés". Ils sont toujours là, dans chaque triomphe, et ils sont généralement décidés par les hommes-symboles. Il y a deux ans, c'était au tour de Del Piero contre la Lazio, l'an dernier Chiellini sur le terrain de Naples, cette fois Buffon et Pirlo, dans un ordre strictement chronologique et alphabétique. Le gardien a commencé par sauver un penalty à Calaiò à 0-0, le génie de Brescia a conclu d'un coup de poing magistral à une minute de la fin. 

"Je ne veux pas parler des pourcentages du Scudetto car ils ne seraient pas vrais" s'est moqué le superstitieux Conte, "plus qu'une brique pour le titre, c'est une pelle" a plutôt expliqué Buffon avec sa franchise habituelle. Le capitaine a ainsi fêté de la meilleure des manières sa 476e présence pour la Juventus, celle qui l'a amené à engager un monstre sacré comme Zoff. Et puis Pirlo s'en est occupé, offrant à son équipe une victoire presque inattendue compte tenu de la tournure des choses. Car la Juve, comme c'est souvent arrivé ces derniers temps, n'a certainement pas brillé en termes de condition physique et de jeu, risquant même de perdre le match. La faute aussi à l'arbitre Mazzoleni et ses adjoints, désastreux en annulant un but très régulier d'Osvaldo à la 39e minute de la première mi-temps en raison d'un hors-jeu totalement inventé. 

Le directeur de match lui-même n'a ensuite pas concédé de penalty à la Dame pour le bras d'Antonelli, pour ensuite trancher en sens inverse une minute plus tard en faveur de Gênes. La touche de Vidal était considérée comme volontaire et la Juve écumait de colère. Mais les hôtes n'avaient pas compté sur Buffon, très doué pour hypnotiser Calaiò en neutralisant le coup franc. Arrêt décisif le jour des fiançailles de Zoff, truc phénoménal... Les noirs et blancs ont donc pris courage et se sont projetés dans la moitié rouge et bleue du terrain. A la 89e minute, Quagliarella ressuscité, qui venait d'entrer, obtint un coup franc dans la surface de Pirlo. Le carreau s'est une fois de plus avéré être un ami du réalisateur de Brescia, qui a placé le ballon dans la lucarne du but de Perin. 

"Seule une grande équipe pourrait gagner un match comme celui-ci, malgré quelques épisodes d'arbitrage douteux - a pensé Conte. – Les chiffres parlent d'eux-mêmes, nous faisons quelque chose d'extraordinaire. Maintenant, nous allons penser à la Fiorentina, mais le championnat reste notre priorité". Là, c'est peut-être le seul petit défaut de la soirée, avec le sursaut de Quagliarella en quittant le terrain ("J'ai même résolu son jeu" aurait dit l'attaquant en désignant Conte). Car désormais, cette Juve extraordinaire n'a besoin que de la croissance européenne pour devenir stellaire. Les supporters l'ont compris, maintenant c'est au club et à l'entraîneur. Jeudi, nous verrons s'il y aura un tournant ou si cette saison restera exceptionnelle uniquement à l'intérieur de nos frontières.

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