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La Grèce assomme les bourses européennes et Wall Street : Milan à -6,8%, banques ko, spread à 455

Encore une journée très noire sur les marchés - Les banques, frappées par le risque souverain et les problèmes de recapitalisation, tirent vers le bas les listes d'Europe et surtout de Milan (-6,8%) - Intesa perd 15,8% et Unicredit 12,4% - Les banques françaises sont également sous le feu des critiques - Le spread atteint 455 et les rendements des BTP atteignent 6,33% - Fiat chute

La Grèce assomme les bourses européennes et Wall Street : Milan à -6,8%, banques ko, spread à 455

LE RÉFÉRENDUM GREC RALENTIT LES ÉCHANGES
SOMMET D'URGENCE DE L'UE

Un effondrement implacable a englouti les bourses européennes et Wall Street. Le bilan est dramatique, notamment pour l'Italie : Piazza Affari plonge de 6,8% à 14.928,24 points tandis que l'écart entre les BTP à dix ans et le bund s'envole à 455 points de base avec un rendement de 6,33%, désormais dangereusement proche du seuil de 6,50- 7% ont considéré un "non retour". En Europe le Dax perd 5, le Cac 5,38%, le Ftse 100 limite les pertes avec une baisse de 2,21%. A Wall Street, qui ouvre en forte baisse, le Dow Jones recule de 2,15% et le Nasdaq de 2,36%.

Des banques débordées en Europe et outre-mer par crainte d'un risque de contagion de la crise grecque et de la dette de l'UE. Aux tensions (et à la spéculation) sur le risque italien, à la faillite d'hier du courtier Mf Global sous les pertes d'obligations d'État européennes, aux estimations peu encourageantes sur la croissance de l'OCDE, une mèche encore plus inflammable a été allumée hier soir qui pourrait anéantir le travail de tous ces mois : l'annonce choquante que le Premier ministre George Papandreou a décidé de soumettre l'accord européen à un référendum. En cas de rejet par les citoyens, il existe un risque concret de défaut pour Athènes (l'option n'est pas exclue selon ce qu'affirme également le président de l'Eurogroupe Juncker).

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel "consternés" ont convoqué une réunion avec les institutions européennes, le FMI et les autorités grecques pour demain après-midi à Cannes, en marge du G20 prévu. Les tensions amènent les cotations de l'euro dans la zone des 1,365 contre le dollar sur les valeurs d'il y a deux semaines.

ÉPAISSEMENT BTP-BUND À 455 POINTS, RENDEMENT À 6,33 %
LA SURPRISE DE LA BAISSE DE L'INDICE MANUFACTURIER

Malgré les achats de la BCE, les tensions sur les marchés ont remis l'Italie à l'épreuve : le rendement du BTP 6,33 ans atteint 455% tandis que l'écart entre les BTP 121 ans et le Bund franchit pour la première fois 384 points de base. En raison également du fly to quality, c'est-à-dire de la tendance des investisseurs à se diriger dans les moments d'aversion au risque vers des investissements jugés moins risqués ce qui a favorisé l'achat de bunds. La course aux investissements moins risqués fait aussi creuser le spread aujourd'hui avec les obligations à dix ans de la France et de l'Espagne qui montent respectivement à 442 points de base et XNUMX points. En fin d'après-midi, l'écart entre le BTP et le Bund s'est légèrement rétréci à environ XNUMX points de base.

Sur le front de la croissance, après les estimations peu encourageantes d'hier de l'OCDE, l'indice ISM manufacturier baisse de manière surprenante en octobre aujourd'hui. En effet, l'indice a chuté à 50,8 points contre 51,6 en septembre alors que les analystes tablaient sur une remontée à 52 points. Une valeur, celle atteinte à 50,8 points, qui n'augure rien de bon : le seuil de 50 est en effet considéré comme la ligne de partage entre la récession (en dessous de 50) et l'expansion (au-dessus). Le pétrole, qui se négocie à 90 dollars le baril, a également fortement chuté.

INTESA ET UNICREDIT SUSPENDUS RÉDUITS
DANS LA RAFALE LE BPM AUGMENTE

Suspensions à la baisse et baisses à deux chiffres : c'est le bilan des banques italiennes qui, déjà stressées depuis des jours en raison des demandes de recapitalisation établies par l'ABE, sont désormais lourdement affectées par l'élargissement de l'écart entre le BTP à 15,8 ans et le le Bund, les craintes renouvelées de contagion de la crise en Grèce (où le risque de défaut devient de plus en plus concret, si le référendum du pays rejette le plan d'aide européen). Intesa a clôturé à -12,44 %, Unicredit à -10,20 %, Mps à -XNUMX %.

Mais la tempête frappe toutes les banques européennes américaines : Bnp Paribas chute de 13,06%, Barclays chute de 9,50% et Credit Suisse perd 8,2% après avoir annoncé des résultats du trimestre inférieurs aux attentes et de nouveaux licenciements pour 1.500 employés. A Wall Street, Citigroup perd 7,44%.
Le Bpm perd 8,16 %. Hier a débuté l'augmentation de capital (qui se terminera le 18 novembre) et le premier arrêt à Londres du road show (droits -20,7%). Par ailleurs, une note d'Investindustrial précise que « suite aux transactions intervenues sur le marché », la participation d'Andrea Bonomi dans Popolare di Milano est passée à 3,43 % après augmentation en comptant les actions et les droits d'option disponibles. Investindustrial a annoncé qu'il "a l'intention de divulguer volontairement et régulièrement au marché les actions et les droits d'option de Popolare di Milano détenus par elle ou par des sociétés contrôlées directement ou indirectement par elle".

Les compagnies d'assurance dans toute l'Europe sont également mauvaises, en Italie Fondiaria Sai est parmi les pires et ferme de 11,5%. Generali détient –4,08%.

FIAT ET FIAT EFFONDREMENT INDUSTRIEL
MAIS CHRYSLER DÉPOSE LE MEILLEUR OCTOBRE DEPUIS 2007 POUR LES VENTESE

Les titres de la galaxie Fiat sont sous pression. Fiat spa ferme de 9,46%, dans le sillage des craintes touchant l'ensemble du secteur automobile parmi les plus touchés par une nouvelle récession. Et les nouvelles qui arrivent à Lingotto ne soutiennent certainement pas le stock. Dans une interview avec Automotive News, le PDG Sergio Marchionne a prévu que l'objectif de ventes pour 2012 pourrait être abaissé de 2,7 millions à 2,5-2,6 millions. Toujours en Inde, Tata Motors, partenaire de Fiat dans le pays asiatique, a annoncé que les ventes de voitures Fiat en octobre étaient tombées à 622 unités contre 2.025 3 un an plus tôt contre une baisse de 27 % pour les modèles Tata. Cependant, la bonne dynamique de Chrysler se poursuit aux États-Unis qui en octobre ont augmenté leurs ventes de 2007 %, le meilleur mois d'octobre depuis 19 et le 5,95e mois consécutif d'augmentation des ventes. Fiat Industrial a également chuté à -XNUMX%.

AUCUNE HAUSSE SUR FTSE MIB ON STAR
POSITIF POUR SABAF ET BANCA IFI

Saipem (-7,69%) fait partie des valeurs affichant les plus fortes pertes. Edison perd 3,53% après la divulgation des détails de l'accord avec EDF et une OPA sans prime pour les minoritaires est en cours. Sur le Ftse Mib, aucune sécurité n'est en mesure de réagir aux baisses et de clôturer

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