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Italie, risque Caporetto : PIB entre -1% et -3% pour REF Ricerche

Le Centre d'études milanais a calculé l'effet du coronavirus sur l'économie italienne secteur par secteur, atteignant des estimations effrayantes et il n'est pas dit qu'après la récession imminente, la reprise sera V

Italie, risque Caporetto : PIB entre -1% et -3% pour REF Ricerche

très précipitamment. La chute du PIB italien devient fulgurante. Une sorte de Caporetto de l'économie

Comme prévu et fourni par FIRSTonline, devant les autres médias, tous les centres d'études, à commencer par celui de la Banque d'Italie, bricolent des modèles économétriques pour savoir de combien réduire les estimations du PIB pour 2020 et décréter l'entrée de l'Italie dans un nouvelle récession, la quatrième en moins de dix ans. Par exemple, Prometeia a légèrement ajusté à la baisse l'évolution du PIB au premier trimestre 0,1, de +0,3% à -2020%. 

REF Ricerche le révise de manière résolument plus cohérente. Faisant deux comptes motivés, presque au dos d'une enveloppe, des numéros passionnants sortent: une réduction cumulée comprise entre -1% et -3% sur les deux premiers trimestres de l'année. Et la reprise n'est pas du tout dite être en V. 

Les calculs des économistes de la REF Ricerche partent d'évaluations de secteurs individuels, divisés en quatre groupes selon la plage de variation de la valeur ajoutée que l'on peut attendre. Certains ont un signe positif (+2-6%) : ce sont eux qui profitent de l'hystérie réaction des consommateurs à la thésaurisation de la nourriture, amuchina et ainsi de suite, et valent 8,5% du PIB. D'autres ne sont pas substantiellement infectés : les services publics, l'agriculture et l'élevage, et de nombreux services privés ; ils constituent le groupe le plus important, représentant 54,6 % du PIB. 

Ensuite, il y a les secteurs qui souffrent de ralentissements. Inclus par -4% pour un certain nombre de secteurs manufacturiers et énergétiques, construction, non alimentaire et commerce de gros ; dans leur ensemble, ils ont une incidence de 25,1% sur le PIB italien. Et étendu jusqu'à -40% pour le textile, le transport aérien et ferroviaire, l'hôtellerie, la restauration, les bars, les spectacles, les activités et événements sportifs. Ils représentent 11,7% du PIB. 

Ces estimations impliquent que le PIB italien il sera inférieur d'une valeur comprise entre 9 et 27 milliards. Pour les comptes publics, cela se traduit par des recettes plus faibles et des dépenses plus élevées (par exemple, plus de fonds de licenciement et d'allocations de chômage). En ne considérant que la baisse des recettes, le déficit public se creuse de 5 à 13 milliards. C'est aussi pour cette raison que les marchés tournent le dos aux BTP. 

Cette épidémie, comme le souligne la REF Ricerche, c'est le premier à l'ère des médias sociaux, et cela sème la panique et, vu la quantité de fake news circulant sur le net, la désinformation. C'est aussi la première à l'ère du télétravail, qui permet de réduire les déplacements et de continuer à travailler depuis chez soi ; pénalisant toutefois le secteur des transports. Enfin, c'est aussi le premier à l'ère des achats en ligne ; beaucoup préféreront ce canal de vente plutôt que d'aller au supermarché et, une fois habitués à l'urgence, ils n'y reviendront plus guère, pour plus de commodité et une plus grande transparence des prix. 

Les estimations de REF Ricerche peut se révéler pessimiste en cas de retour rapide à la normale. Mais cela semble difficile : une fois le vase ouvert et la peur évacuée, il faut beaucoup de temps pour le ramener. 

Ou optimiste, si le virus et la panique qui en résulte se propagent à d'autres pays, comme cela se produit. La Suisse a annulé le salon de l'automobile de Genève, le principal événement annuel du secteur. Les États-Unis ont annoncé qu'il pourrait être nécessaire de fermer certaines écoles. Et ainsi de suite. 

Ps : on a appris hier que l'OCDE a changé sa façon de présenter les nouvelles prévisions, prévues pour le lundi 2 mars, qui contiennent également des estimations de l'effet du virus. Plus une vraie conférence de presse, mais une conférence virtuelle, avec des questions à envoyer via Instagram. Enzo Iannacci chanterait: « Ne pas être en reste ». 

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