Partagez

Italie, les trois surprises qui contredisent les souverainistes et Cassandre : PIB aux niveaux d'avant Covid, rallye boursier et profits des entreprises

Malgré les souverainistes et les Cassandre (dont Confindustria), l'effet Draghi continue de surprendre : le PIB accélère, la Bourse se redresse nettement et les résultats trimestriels de l'entreprise sont meilleurs que prévu

Italie, les trois surprises qui contredisent les souverainistes et Cassandre : PIB aux niveaux d'avant Covid, rallye boursier et profits des entreprises

Surprise : pour la première fois en trois ans, le PIB italien a plus que récupéré niveau pré-pandémique. Pas seulement: la croissance « acquise » pour 2022 est désormais de 3,4 %, soit près d'un point de plus que les estimations précédentes. Ce n'est pas la seule et même pas la nouveauté la plus fracassante qui inaugure cet été pré-électoral inédit. Refuser l'air de dernier recours à l'économie du Bel Paese, alimentée par les souverainistes et Cassandre, contribue la réponse enthousiaste des marchés financiers aux comptes des sociétés cotées sur la Piazza Affari, des banques à l'industrie et aux services, sans oublier l'énergie. Un phénomène si répandu qu'il mérite une étude plus approfondie. Surtout pour comprendre si le mini-Risorgimento de l'économie italienne pourra survivre à un automne qui, après le vote du 25 septembre, s'annonce chaud sinon tumultueux. C'est-à-dire quelle part du rebond, réalisé de surcroît dans un climat international défavorable, est due au gouvernement Draghi. Essayons d'aligner quelques chiffres.

PIB italien : un bond inattendu au deuxième trimestre

Les macrodonnées les plus pertinentes concernent bond du PIB italien au deuxième trimestre: + 1,1%, dans la lignée des autres pays d'Europe du Sud, à commencer par l'Espagne. Mieux que la France (+0,5 %), bien mieux que l'Allemagne, clouée à une croissance nulle aussi par le solde négatif sans précédent des exportations et des importations.

La hausse du PIB du Bel Paese a coïncidé avec la boom du tourisme (une garantie, au moins pour le reste de l'été), mais il a aussi résisté aux ralentissement du commerce extérieur grâce aussi à hausse de la consommation liée aux services. En résumé, les données sur le PIB étaient supérieures à toute prévision optimiste, y compris les alarmes de Confindustria.

Gaz : les accords en Afrique réduisent la dépendance vis-à-vis de la Russie

Aussi sur le devant deenergia L'Italie, l'un des pays les plus dépendants du gaz russe, a réalisé d'importants progrès grâce à des accords avec des producteurs africains. Hier encore, la stratégie de l'exécutif sortant a été indirectement récompensée par un nouvel accord important : Nigéria, Niger e Algérie ils ont signé le mémorandum du TSGP, le gazoduc (long de 4.000 XNUMX km) qui acheminera le gaz nigérian jusqu'au Transmed, l'artère sous-marine reliant l'Algérie à l'Italie.

Inflation : Même le "caddie" continue d'augmenter

Enfin, l'inflazione: dans la zone euro, il devrait atteindre 8,9 % en juillet, une nouvelle hausse par rapport au record de 8,6 % en juin. En Italie, l'augmentation est de 7,9 % sur une base annuelle. En attendant, le panier d'achat s'accélère : les prix des produits alimentaires, de la maison et des soins de la personne passent de +8,2% à +9,1%, ceux des produits d'achats fréquents de +8,4% à +8,7%. Il s'agit d'une augmentation, note l'Istat, qui n'a pas été observée depuis septembre 1984.

Les comptes des sociétés cotées font sourire la Bourse

Dans ce contexte, je comptes trimestriels ils ont rendu justice aux craintes, certes justifiées, d'un effet inflationniste, largement lié à l'augmentation des matières premières et au déclin de la mondialisation, avec des répercussions immédiates sur les relations avec la Chine. Sans parler de la hausse dévastatrice des prix de l'énergie et des conséquences de l'embargo contre Moscou. Cela aurait pu être l'antichambre d'une tempête parfaite, amplifiée par l'incertitude du vote.

Actions bancaires

Au contraire, Piazza Affari n'a pu réserver presque que de bonnes surprises, réduisant d'un bon tiers les pertes partagées jusqu'ici depuis le début de l'année (un peu plus de 13%). Parmi les données les plus bienvenues le rallye des valeurs bancaires, inauguré par Unicredit et a continué hier avec Intesa San Paolo. Les deux banques ont effectivement maîtrisé le crédit avec la Russie. Bien aussi Mediobanca après la hausse du chiffre d'affaires (+8%).

L'énergétique

Plus prévisible, mais toujours formidable, est le bond en avant de Eni (+6,65%, en ligne avec la progression des autres Big Oils). ça recommence aussi Enel (+3%), sur quoi Citi relève la recommandation de Vendre à Neutre.

Fabrication et technologie

Surtout, la tendance de la fabrication est frappante. L'industrie du textile-habillement en retard Moncler, qui a su surmonter le ralentissement du marché chinois. La technologie est en pleine forme : stm mais aussi Prysmian, qui a relevé ses estimations de résultats de fin d'année de 30 %. Les données de sont également très positives Nous construisons.

Automobile

La principale surprise concerne le monde à quatre roues. Derrière les records de Stellantis se cache toute la filière, de Pirelli a Brembo à Iveco et CNH. Une situation boursière favorable qui est confrontée au cri d'alarme sur les risques du secteur (70 XNUMX emplois en danger) dus au passage à l'électricité et à la pénurie de puces.

Perspectives pour le reste de l'année

La liste Midsummer Rally s'allonge encore et encore. La reprise, du moins pour l'instant, l'a emporté sur le risque inflationniste. Mais est-ce que ça va durer ? Peut-être que oui, compte tenu des faibles niveaux de départ : en Europe, seules sept valeurs Eurostoxx (aucune italienne) affichent une cotation positive par rapport à début janvier. Cependant, la prudence s'impose, à en juger également par les réponses des protagonistes.

Carlos Tavares de Stellantis, le vainqueur du GP en première mi-temps ne se fait pas d'illusions : bientôt l'industrie devra faire face à la récession, notamment en Europe. Par conséquent, les prévisions de ventes et le seuil de rentabilité doivent être abaissés. En termes boursiers, les dégâts seront limités par une offre serrée et une forte demande, qui ont permis aux maisons d'augmenter les prix, engendrant des bénéfices sans précédent.

Mais tout le monde ne peut pas se vanter d'une situation aussi enviable. Les exportations pourront bénéficier de la reprise de Marché américain, relancé par l'approbation du plan d'investissement environnemental. Mais on ne voit pas pour l'instant la relance maintes fois annoncée du Chine. L'apport de la Marché intérieur italien, notamment avec l'exécution du Pnrr. Mais le départ du gouvernement Draghi hypothèque lourdement les perspectives de 2023, l'année de la récession presque flagrante. Et pourtant, comme le montrent les récits de ces jours-ci, les Cassandre n'ont pas toujours raison.

Passez en revue