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Impregilo, le juge arrête Gavio et commence l'assemblée de demain

Le tribunal de Milan rejette l'appel de Gavio contre la collecte de procurations de Salini - Demain, il y a un affrontement ouvert lors de la réunion entre les deux principaux prétendants Gavio et Salini - Le constructeur romain demande la révocation du conseil d'administration

Impregilo, le juge arrête Gavio et commence l'assemblée de demain

L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE D'IMPREGILO AURA LIEU AUJOURD'HUI

LE JUGE A REJETÉ L'APPEL D'IGLI

La grande confrontation peut avoir lieu. Le juge Vincenzo Perozziello du tribunal civil de Milan a rejeté le recours déposé par Igli (groupe Gavio, actionnaire à 29,96% d'Impregilo) contre la collecte de procurations faite par Salini en vue de l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise de construction, prévue demain. L'assemblée pourra donc avoir lieu comme prévu pour le renouvellement du conseil d'administration, sauf décision contraire des actionnaires, considérant que le tribunal a fixé une nouvelle audience pour statuer sur l'affaire le 22 août prochain. Lors de l'audience d'hier, il est noté qu'il n'a pas été possible d'entendre toutes les parties concernées.

Entre-temps, le tribunal administratif régional du Latium a reporté l'appel d'Igli "au fond" dans lequel la Consob est invitée à intervenir sur Salini afin qu'il puisse manifester son éventuel conflit d'intérêts dans la collecte de procurations en vue de la réunion. L'appel demandait au juge administratif d'exhorter la Consob à supprimer "toute asymétrie d'information existant entre la sollicitation de procurations promue par Igli et celle promue par Salini".

La longue série de controverses qui ont précédé la réunion, demandée par Salini pour révoquer le conseil d'administration de l'entreprise, ne s'arrête pas là. Pour enflammer encore plus la veille est une déclaration du président d'Igli, c'est-à-dire Bruno Binasco lui-même, qui a toujours été l'âme opérationnelle du groupe Tortona, qui dans une note espère que "demain à l'assemblée d'Impregilo seuls les actionnaires avec les actions réellement possédé ». Au fond, soupçonne le gérant de confiance de Beniamo Gavio, après le dépôt des actions (qui a eu lieu par la loi 10 jours avant l'assemblée), certains actionnaires auraient vendu une grande quantité d'actions. Pour cette raison, écrit Binasco, « j'espère que demain l'assemblée des actionnaires d'Impregilo sera assistée et votée uniquement par les actionnaires détenant les actions réellement détenues. Ce serait très grave si l'avenir d'Impregilo était décidé par des gens qui ont vendu leurs avoirs".

Au-delà de l'échange d'accusations et de contre-accusations, il semble désormais certain que l'un des premiers proxy fights italiens aura lieu demain à Milan, sans tabous ni tentatives de compromis sous la table. Il y aura sans doute la foule des grandes occasions : les 29,98 % maîtrisés par Igli sont contrastés par une part de régularité similaire par le challenger Salini. Mais les minoritaires, pour une fois, seront le vrai pourboire : à vingt-quatre voix, un peu plus de 80 % du capital est déposé auprès de l'entreprise. Seul le fonds Amber se présentera avec une participation de 9%, avec l'intention déclarée de jouer le rôle d'aiguille dans la balance.

À l'ordre du jour, comme mentionné, la demande du groupe Salini de révoquer le conseil d'administration actuel, présidé par le vice-président d'Unicredit Fabrizio Palenzona, et la nomination d'un nouveau conseil d'administration, dirigé par Claudio Costamagna, ex Goldman Sachs. Derrière le choc des fauteuils, il y a un conflit de stratégies. Salini propose la sortie d'Impregilo des activités qui ne sont pas compatibles avec l'activité de construction. De cette façon, grâce notamment à la vente de l'ensemble du package dans les Ecorodovias brésiliens, l'entreprise pourrait créer, avec Salini elle-même, un acteur dans le domaine de la construction de dimension au moins européenne. Dans l'intervalle, les actionnaires seraient récompensés par un dividende supplémentaire substantiel rendu possible par les ressources libérées par les cessions.

Igli, contrôlé à 100% par l'ASTM présidé par Gian Maria Gros-Pietro, est en total désaccord avec cette approche : les concessions autoroutières, c'est la thèse, ne sont pas seulement cohérentes avec le métier d'Impregilo mais représentent une forme courante de paiement par des clients. Pas seulement. Comme le montre la parabole du Brésil, la gestion des autoroutes est une bonne affaire. En tout état de cause, Impregilo s'apprête à ne détenir que 10% de la société brésilienne, tout en restant dans l'accord de syndication avec le partenaire local, gage d'activité future dans un pays à forte croissance. Enfin, Impregilo oppose au super-dividende proposé par Salini la proposition de rachat d'actions propres à des valeurs proches du maximum. Igli, pour sa part, a fait savoir qu'il renoncerait à l'exercice du même rachat, ce qui aura deux conséquences : des revenus plus élevés pour les actionnaires minoritaires mais, surtout (après l'annulation des actions livrées) l'augmentation de l'action détenue par l'Igli elle-même au-dessus du seuil de 30 pour cent, sans obligation d'offre publique d'achat.

Enfin, ne négligez pas la position d'Amber. IL fodi, à partir de rumeurs, entend manœuvrer pour optimiser les revenus des minorités. Autrement dit, selon les conjectures, il pourrait voter en faveur de la motion de Salini en faisant confiance à la réaction d'Igli. Malgré les démentis officiels, la société du groupe Gavio, qui a entre-temps acquis le capital de Brebemi, pourrait réagir en lançant une OPA. Bref, un jeu qui pourrait réserver des surprises après la bataille sans tabous pour récolter procurations et consentements au milieu d'accusations en tous genres. De la quielle d'Igli sur les actions qui ont désormais quitté le cercle Salini à la réplique de Salini qui revendique le rôle de Mediobanca, qui a toujours été proche du groupe Gavio qui manœuvrerait en faveur de Tortona. Jusqu'ici le duel a profité aux actionnaires minoritaires qui, dans une Bourse asphyxiée, ont pu compter sur la revalorisation de 35% de la participation au cours des six derniers mois. A partir de demain, cependant, les choses pourraient changer : aucun prétendant ne peut vraiment gouverner face à un actionnaire à 30 %.

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