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Gros-Pietro – Scénarios pour l'Italie après la crise : stratégies de retour à la croissance

SÉMINAIRE DE LA FONDATION VIENTINI : Rapport de Gian Maria GROS-PIETRO - Malgré la crise, le monde continue de croître mais l'épicentre s'est déplacé vers les pays émergents - Même l'économie italienne peut reprendre son envol mais doit effacer le climat hostile à l'entreprise et comprendre qu'elle ne peut pas se passer des grandes entreprises – La spécialisation est essentielle

Gros-Pietro – Scénarios pour l'Italie après la crise : stratégies de retour à la croissance

La crise qui sévit dans le monde depuis quatre ans n'est pas née de l'économie de marché, mais d'une finance non régulée qui a trahi les principes techniques des marchés. Elle l'a fait en proposant des richesses illusoires et en provoquant de graves distorsions dans l'allocation des ressources, même réelles. Néanmoins, la croissance mondiale ne s'est pas arrêtée : au contraire, elle se poursuit à des rythmes qui peuvent être considérés comme élevés par rapport aux tendances historiques. C'est globalement aucun des moteurs de la croissance réelle ne s'est arrêté: la croissance démographique et l'accumulation se poursuivent, alors que le progrès technologique n'a jamais été aussi intense.

Ma les moteurs de la croissance se sont déplacés vers les pays émergents, en amorçant une réduction des déséquilibres accumulés au cours des trois derniers siècles, et une correction des distorsions des dernières décennies. L'un est attendu nouvelle division internationale du travail où l'Italie, avec moins de 1% de la population mondiale, peut bien vivre de productions spécialisées ; mais il ne pourra se passer de grandes entreprises.

Dans notre pays la permanence d'un environnement hostile aux affaires elle n'a permis que de petites organisations de prospérer, dans lesquelles les relations informelles prévalent sur les relations formelles. Le prix payé a été très élevé : perte de grandes entreprises, dilution du contenu technologique, baisse de la productivité, dégradation de la qualité des contrats de travail. La réforme du marché du travail doit non seulement inverser cette tendance, mais doit créer les conditions favorables aux entreprises de demain : objets et contenus agiles, évolutifs, rapides à changer, maintenir, au moins en partie, le différentiel de revenu horaire qui nous sépare des pays émergents.

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