L'industrie allemande sombre sous les coups de la pandémie de coronavirus. Après la forte chute de la production (-8,9 %) enregistrée en mars, l'effondrement est intervenu en avril. Le mois dernier, selon les données publiées par l'Office fédéral de la statistique, La production industrielle allemande a chuté de 17,9 %, connaissant « sa plus forte baisse depuis le début de la série en janvier 1991 », a commenté Destatis. Sur une base annuelle, la baisse de la production industrielle est de 25,3 %.
Le chiffre hors énergie et construction enregistre une contraction de 22,1%. La production d'énergie a baissé de 7,2 %, tandis que celle de la construction a baissé de 4,1 %. C'est toutefois le secteur automobile qui a le plus souffert, qui a enregistré un véritable effondrement, chutant de 74 % en avril. Un pourcentage qui ravive la polémique sur le maxi plan de 130 milliards d'euros lancé par Angela Merkel il y a quelques jours.
La manœuvre limite en fait les incitations (6,7 milliards d'euros) à la voiture électrique et l'installation de bornes de recharge pour véhicules, excluant les moteurs traditionnels peu polluants alors que depuis des jours le parti de la chancelière (la CDU) demande que les interventions ne se limitent pas aux véhicules électriques, mais couvrent letoute la filière automobile, qui a toujours été fondamentale pour l'économie allemande.
Les données sur la production industrielle poussent la Bourse de Francfort à la baisse qui en milieu de matinée lâchait 0,78%, mettant fin au rallye réalisé du 1er au 5 juin, période durant laquelle toutes les bourses du vieux continent, à l'exception de Londres, gagnaient près de 11% Les autres Bourses aussi ralentissement : Paris (-0,6%), Londres -0,3%). A la place, Piazza Affari est épargnée qui, tirée par les banques et les compagnies pétrolières, grimpe de 0,57% à 20.302 points. Madrid a également bien performé (+0,3%).
