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Generali, Donnet : "L'Europe reste au centre des préoccupations"

Lors de la réunion de l'entreprise à Trieste, le PDG explique que la stratégie de Generali sera centrée sur l'Europe, « un marché qui est loin d'être saturé » - Croissance des bénéfices et des dividendes en 2018, voici les objectifs financiers du nouveau plan - Donnet : « Possible acquisitions ».

Generali, Donnet : "L'Europe reste au centre des préoccupations"

Le vieillissement de la population est une grande opportunité pour le secteur de l'assurance et pour cette raison L'Europe ne doit en aucun cas être considérée comme un marché saturé. C'est la ligne directrice des interventions, à l'ouverture de laAssemblée générale des actionnaires de Generali à Trieste, par le PDG Philippe Donnet et le président Gabriele Galateri di Genola : « L'Europe – a déclaré le dirigeant français, faisant notamment référence à l'Allemagne, où la présence sera plus forte après l'opération Leben – restera l'un des marchés les plus attractifs. Beaucoup la considèrent comme saturée, mais ce n'est pas notre cas : elle a un grand potentiel. Sa population vieillit et doit faire face à des besoins que les États sont de moins en moins prêts à satisfaire, comme les retraites et les soins de santé ».

C'est précisément sur ce front que se concentrera l'activité du lion ailé, qui portera de plus en plus sur l'innovation technologique, sans toutefois oublier la distribution physique, "qui restera fondamentale à travers le rôle central des agents", et sur les investissements durables. Et surtout sur un nouveau paradigme assurantiel, à savoir celui de devenir « partenaire de vie » des clients. « Nous offrirons une protection contre les dommages mais aussi de la prévention et du service – a-t-il soutenu Donnet, à sa quatrième rencontre en tant que numéro un du groupe italien -. En fin de compte, notre objectif est d'aider les gens à construire un avenir plus sûr en prenant soin non seulement de leur argent mais aussi de leur vie ».

Un objectif ambitieux, qui dans le plan industriel 2015-2018, qui vient de s'achever, a produit des résultats encore meilleurs que ceux annoncés. Rien qu'en 2018, le résultat net a augmenté de 9,4 % par rapport à l'année précédente, et dans le plan actuel, qui expire en 2021, il a déjà été établi que le bénéfice par action augmentera d'au moins 6 % par an et potentiellement jusqu'à 8 %. En ce qui concerne le dividende, celui qui est soumis à l'assemblée générale et qui sera mis en paiement en mai est supérieur de 5,9 % à celui de 2017, atteignant 0,9 euro par action. « Dans le plan qui vient d'être conclu – a expliqué Donnet – nous avons distribué 5,1 milliards de dividendes, contre les 5 milliards prévus. Nous avons également généré 8 milliards de trésorerie d'exploitation, alors qu'il y a quatre ans nous estimions générer 7 milliards ». Qui s'ouvre aussi à possibilité d'acquisitions, notamment dans le métier de la gestion d'actifs, comme le confirme le dirigeant français en réponse aux questions des actionnaires : « Dans ce métier, nous voulons croître entre 15 et 20 %, avec la possibilité de faire des acquisitions. Nous serons à la fois disciplinés et opportunistes.

Les résultats semblent également avoir porté leurs fruits en Bourse, du moins sur la période la plus récente : à partir de novembre 2016, date de la mise à jour du dernier plan, l'action Generali a gagné 48,6 %, contre 18,2 % de l'indice Eurostoxx des assurances. Aussi le plan présenté en novembre dernier, qui confirme les trois pierres angulaires de la doctrine Donnet (croissance rentable, gestion du capital et optimisation financière, transformation digitale) et qui proposera "des solutions innovantes qui donneront plus de valeur ajoutée et seront plus résistantes à la volatilité des marchés " , les investisseurs ont apprécié : depuis lors, le titre a encore gagné 22,2 %, contre +13,6% du secteur Eurostxx et +19% du Ftse Mib. Cependant, il y a aussi ceux qui soulignent qu'au cours des 12 derniers mois, c'est-à-dire dans la période entre les deux dernières assemblées générales, le titre n'a augmenté que de 2,2 %.

Le PDG du groupe Trieste a également tenu à rappeler l'engagement de Generali face au grand défi mondial du moment : l'environnement. "D'ici d'ici 2021 nous ferons 4,5 milliards d'investissements verts et nous élargirons l'offre de produits pour les clients dits responsables, c'est-à-dire ceux qui recherchent la durabilité dans leur portefeuille d'investissement. Par ailleurs, le projet The Human Safety Net, conçu pour lutter contre les situations d'extrême inégalité, est désormais actif dans 18 pays". Le président Galateri s'est également exprimé sur le changement climatique à l'ouverture de la réunion, rappelant combien "de nombreux dommages causés par les catastrophes naturelles ne sont pas couverts par les assurances aujourd'hui : notre rôle est de les prévenir, de les atténuer et de les couvrir".

L'assemblée a également été convoquée pour renouveler le conseil d'administration pour les trois prochaines années. Malgré quelques tensions entre les actionnaires, la confirmation du top management, à commencer par le PDG Philippe Donnet et le président Gabriele Galateri, a été tenue pour acquise, avec le nouveau Conseil d'administration qui sera de 11 treizièmes identique à celui sortant. Ceci malgré la croissance de la présence de grands groupes italiens dans la capitale, avec Caltagirone (confirmé comme vice-président) à 5 %, Benetton étant passé de 0,94 % il y a trois ans à 4 %, et Del Vecchio étant passé de 3,16 % il y a un an à 4,86 ​​%. En 2016, ces trois actionnaires ont assisté à l'assemblée générale avec 7,1 %, aujourd'hui avec presque le double, mais malgré cela, dans la liste présentée par Mediobanca (toujours le premier actionnaire avec près de 13 %), ils n'ont pas été mieux représentés au conseil d'administration. .

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