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Fusion Intesasanpaolo-Unicredit ? "Sans commentaire" de Claudio Costamagna

Qu'en est-il des grandes manœuvres de fusion entre Intesasanpaolo et Unicredit (sans la partie italienne) ? Apparemment rien car seuls les démentis affluent du top management des deux banques – Mais dans ces cas-là, cela ne suffit pas et Claudio Costamagna, désigné comme conseiller du projet au nom des Fondations, se borne à répondre avec éloquence : « No comment »

Si les démentis officiels suffisaient, il faudrait conclure que le projet de fusion d'Intesasanpaolo et de la partie étrangère d'Unicredit en un seul groupe est déjà mort et enterré. D'Enrico Cucchiani, PDG d'Intesa, à Federico Ghizzoni, PDG d'Unicredit, tous les dirigeants des banques en question ont catégoriquement démenti qu'un tel projet soit même dans l'ordre des choses possibles. Fabrizio Palenzona, vice-président d'Unicredit et homme des Fondations, soupçonné d'être le créateur du projet, a également été démenti.

Mais dans ces cas la prudence enseigne qu'il ne suffit pas de s'arrêter aux apparences. Et ce n'est peut-être pas un hasard si le banquier indépendant et ancien de Goldman Sachs, Claudio Costamagna, désigné dimanche dernier par "Corriere della Sera" comme conseiller probable du projet, interrogé par FIRSTonline s'est limité à répondre par un "No comment" qui plus éloquent qu'il ne pouvait pas l'être.

D'autre part, on sait que Costamagna a toujours eu une ligne directe avec Giuseppe Guzzetti, le père des fondations bancaires, qui il y a des années voulait même qu'il dirige Intesa avant que le choix ne tombe sur l'actuel ministre Corrado Passera.

Les inquiétudes qui tourmentaient les Fondations au sujet de leurs investissements bancaires depuis un certain temps sont maintenant connues : les actifs des Fondations ne sont pas en jeu, comme on le dit à tort quelque part, mais la réduction ou la suppression des bénéfices des banques entraîne des ressources et des dividendes auxquels les Les fondations ont besoin comme du pain pour poursuivre leurs décaissements sur le territoire. Mais ce qui inquiète le plus les Fondations, c'est le rôle croissant des fonds souverains arabes et russes dans le capital de nos banques. Ils craignent d'être marginalisés voire repris par les banques dans lesquelles ils ont fait d'importants investissements. Le projet de fusion d'Intesanpaolo et de la partie étrangère d'Unicredit, bien que difficile à mettre en œuvre, en découle et aurait pour objectif de sécuriser et de défendre les intérêts italiens non seulement dans les deux grandes banques mais aussi en cascade dans Mediobanca, dans Generali, Telecom, RCS et Pirelli.

Un projet aussi compliqué et ambitieux pourra-t-il un jour décoller ? Pour l'instant, le "No comment" d'un véritable banquier comme Costamagna est valable.

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