La traditionnelle cérémonie de passation de pouvoir par le Président de la République française est terminée : François Hollande a quitté l'Elysée après 5 ans, ce qui honnêtement ne restera pas dans l'histoire pour les résultats obtenus, notamment sur le front de la crise économique et de la lutte contre le terrorisme islamique, et Emmanuel Macron, le plus jeune chef d'État de l'histoire démocratique française, a officiellement pris ses fonctions.
« Le Conseil constitutionnel vous a proclamé élu président de la République, élu aux 8/o au suffrage universel sous la Ve République. A ce moment précis vous prenez vos fonctions" : par ces mots le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a récompensé le président Emmanuel Macron.
"Le monde et l'Europe ont plus que jamais besoin de la France, d'une France forte", a déclaré Macron dans son discours d'investiture, arrivé à l'Elysée en voiture sous une pluie fine, comme lors de la passation du pouvoir par Sarkozy-Hollande il y a 5 ans. -. Le 7 mai, les Français choisissent l'esprit de conquête. Nous avons besoin d'une France qui sache inventer l'avenir. Ma première exigence sera de redonner aux Français une confiance en eux trop longtemps minée. Ce sera un travail lent, exigeant mais indispensable ».
Macron a annoncé qu'il n'annoncerait le nom du Premier ministre que demain. Ces derniers jours, on avait dit que Macron annoncerait son Premier ministre dès dimanche, mais aujourd'hui le secrétaire d'En marche !, Richard Ferrand, présent à l'Elysée parmi les invités, a annoncé que le nom du Premier ministre serait connu demain. En pole position il y a toujours les noms usuels : François Bayrou est solidement revenu en lice après l'affaire - résolue - des listes de candidats aux législatives, mais une investiture « de droite » comme Laurent Philippe, bras droit l'homme du leader gaulliste Juppè ne peut être exclu, ni Richard Borloo, un centriste qui a toujours été proche de Sarkozy, pour sceller ce qui devrait être un gouvernement d'ententes larges quoique à forte connotation socialiste, comme Macron lui-même l'a laissé entendre immédiatement après l'élection.
En revanche, la première nomination officielle est arrivée, celle du secrétaire général de l'Elysée, qui sera le bras droit de Macron pour les cinq prochaines années. Le président nouvellement installé a choisi Alexis Kohler, 43 ans, ancien chef de cabinet de Macron lorsqu'il était ministre de l'Economie dans le gouvernement Valls. Kohler a un parcours typique des grandes écoles françaises (Essec et Ena). Il a été directeur au Trésor puis au Fonds monétaire international, puis à l'Agence des investissements de l'État, et récemment il avait atterri comme directeur financier dans le groupe italien MSC Cruises.
