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France, élections : compte à rebours, ce sera un combat à quatre

L'arrivée sur le devant de la scène du radical de gauche Jean-Luc Mélenchon et la présence toujours active, quoique ternie, de François Fillon élargissent à quatre, avec Marine Le Pen et Emmanuel Macron, la liste restreinte des candidats au vote pour la présidence en La France à une semaine des urnes - Macron reste le favori avec un programme modéré - Voici les principaux points des programmes.

France, élections : compte à rebours, ce sera un combat à quatre

Ce sera une bataille à quatre : c'est ce qui ressort des derniers sondages, à un peu moins d'une semaine du premier tour de l'élection présidentielle française. Ce ne sera donc pas un combat à double sens entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, comme cela semblait évident il y a encore quelques semaines (le vote aura lieu dimanche prochain, 23 avril) : le républicain François Fillon et le radical de gauche Jean-Luc Mélenchon ne peuvent pas encore être donnés pour morts. Du moins à en croire les sondages, qui dans les derniers grands rendez-vous électoraux, le Brexit et les USA, ont pris peu, mais cette fois-ci pour ne pas s'y tromper ils livrent aux médias français une situation qui n'a jamais été aussi équilibrée depuis le début de la campagne électorale campagne et peut-être dans toute l'histoire de la Vème République française, majoritairement marquée par le bipolarisme.

Cette fois, à la place, ils sont quatre à jouer et la grande nouveauté c'est que parmi les quatre il n'y a aucun candidat du parti socialiste, ou plutôt celle exprimée par la majorité sortante : Benoit Hamon n'est plus qu'à 8% et selon certains il y a même l'idée folle d'abandonner la candidature pour soutenir celle des indépendants, et décidément plus partiaux à gauche, Mélenchon, défini par Le Figaro comme "le Chavez français" et promoteur d'un programme axé sur les dépenses publiques et les mesures fiscales draconiennes, de la lutte contre l'évasion fiscale à la super-imposition des hauts revenus.

MÉLENCHON – En particulier Mélenchon, né au Maroc de parents franco-algériens, aimerait imposition à 100% des revenus supérieurs à 400 33 euros par an (XNUMX XNUMX euros par mois), ou bien souhaiterait plafonner les revenus et ajouter des paliers d'imposition (passer à 14 contre 5 actuellement) pour que ceux qui déclarent le revenu maximum, soit 33 90 euros par mois, paient 1.150 % d'impôts. Le leader de "La France insoumise", licencié en philosophie, veut aussi taxer les Français résidant à l'étranger : dans le cas des sportifs, il a aussi dit que sinon ils ne porteront plus les maillots des équipes nationales transalpines. Son paquet comprend également l'augmentation du salaire minimum (SMIC) de 1.300 XNUMX euros nets actuels à XNUMX XNUMX, et la suppression du Sénat.

LE STYLO - Mélenchon continue donc de grimper dans les intentions de vote, va recueillir la colère de l'électorat le plus déçu et anti-européen, de la même manière (mais avec des solutions différentes) que Marine Le Pen, qui a en effet perdu quelque chose ces dernières semaines : aujourd'hui près d'un électeur sur cinq (18,5%) voterait pour l'extrême gauche et 22,5% (contre 26 % il y a quelque temps) pour le leader du Front National, grand favori du début de la campagne électorale. Le Pen propose un programme nettement populiste et anti-européen : il veut abaisser - comme Mélenchon - l'âge de la retraite à 60 ans (contre 62 ans actuellement), réserver les politiques sociales (la contribution de solidarité pour les plus pauvres, les handicapés, l'attribution de logement social) aux seuls Français, supprimer le ius soli et renforcer les contrôles aux frontières et l'octroi du droit d'asile, supprimer Schengen et la PAC (politique agricole commune) pour revenir à une politique agricole nationale. Mais surtout la fille de l'art (son père Jean-Marie, aujourd'hui presque 90 ans, atteint un scrutin historique en 2002, puis perdant face à Chirac) elle espère un retour au franc et proposera si elle est élue un référendum pour la sortie de l'Union européenne.

MACRON– L'anti-européanisme est un peu un leitmotiv de la campagne française : pourtant, le seul candidat expressément pro-européen, l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron, est en tête des sondages, avec 23,5 % des préférences des interviewés. Macron, qui toujours selon les projections gagnerait contre n'importe qui une fois le scrutin atteint (par opposition à Le Pen qui est donné le perdant dans toutes les combinaisons), est l'étoile montante de la politique française. Pas encore 40 ans, il a réussi à occuper un large espace électoral laissé vacant par l'extrémisme qui sont si à la mode : malgré le retour de l'expérience du gouvernement Hollande, jugée désastreuse par la majorité des citoyens, il a su se réinventer en centriste, ou plutôt libéral-progressiste. Son bilan plaît de plus en plus aux Français, peut-être justement à cause des quatre candidats c'est lui qui changerait le moins les choses, notamment sur le plan international.

Macron en fait, il veut que la France reste fermement en Europe, qui respecte le pacte de stabilité déficit/PIB de 3%, est également favorable aux traités commerciaux atlantiques avec les USA et le Canada (le seul parmi les 11 candidats) et croit toujours fermement à l'OTAN, d'ailleurs il la laisserait telle quelle c'est-à-dire s'opposer aux nouvelles entrées. L'ancien banquier des Rothschild aimerait aussi maintenir Schengen, le ius soli, la loi actuelle sur les symboles religieux (interdit dans les écoles depuis 2004, le voile interdit dans les lieux publics depuis 2010), l'actuelle et très controversée Loi Travail (la Act French, que tous les 10 autres candidats aimeraient revoir). Même sur les retraites, Macron est conservateur (il est le seul à les laisser telles quelles), alors que les grandes nouveautés de son programme sont principalement trois: réduction du coin fiscal pour les entreprises, mais surtout coupes massives dans les dépenses publiques (notamment via la suppression de 120 80 emplois) et suppression de la taxe foncière pour XNUMX% de ceux qui la paient.

FILLON – Enfin, en tête de peloton, François Fillon, ancien Premier ministre sous la présidence de Sarkozy et sous le feu depuis des mois pour les poursuites judiciaires relatives aux postes fictifs dévolus à sa femme et ses enfants : cela n'empêche pas pour autant le candidat gaulliste de rester dans la jeu, actuellement à la troisième place de la grille de départ avec 20% des préférences dans les sondages. Fillon il est modérément pro-européen mais surtout le candidat le plus libéral, celui qui propose des changements plus drastiques en termes de travail et de politiques sociales en faveur d'une réduction des dépenses publiques : en partant de la suppression d'un demi-million de fonctionnaires jusqu'au relèvement de l'âge de la retraite à 65 ans.

Parmi les candidats éligibles, Fillon est, par exemple, le seul à vouloir augmenter la TVA, supprimer l'impôt de solidarité sur les grandes fortunes (un impôt qui concerne 340 contribuables aux revenus supérieurs à 1,3 million, et qui rapporte aux caisses de l'Etat 5,2 milliards un an), et même de rendre encore plus favorable aux employeurs la déjà très décriée Loi Travail. Le candidat républicain il suggère également de dire adieu à la loi historique des 35 heures, la durée hebdomadaire de travail la plus faible d'Europe et que Mélenchon voudrait même réduire à 32 : Fillon propose de s'en remettre à des accords entre le travailleur et l'entreprise.

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