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Photographie, images d'Amendola dédiées au sculpteur Marini

Une exposition installée au Palazzo del Tau (Pistoia) du 14 juillet au 10 septembre propose une sélection d'images de l'artiste tirées du corpus qu'Aurelio Amendola a dédié à Marini, choisissant presque toujours de le représenter à côté de ses œuvres.

Photographie, images d'Amendola dédiées au sculpteur Marini

Pour anticiper la grande exposition « Marino Marini. Passions visuelles », qui peut être admirée au Palazzo Fabroni à partir du 16 septembre, la Fondation Marino Marini offre une mémoire originale du grand sculpteur à travers les images intenses que le « Photographe des Artistes », Aurelio Amendola, lui a dédiées.

La vie de Marino est documentée par plus de 2000 images. La plupart des photos ont été prises par la femme du sculpteur, Marina, qui a pu capturer des moments de la vie quotidienne et de l'activité professionnelle de Marino ainsi que des instantanés des nombreux voyages que le couple a vécus ensemble. Les autres images, qui comprennent également un noyau de photos historiques de la famille Marini, ont été prises par de nombreux photographes différents, parmi lesquels certains noms qui ont marqué l'histoire de la photographie dans la seconde moitié du XXe siècle. Parmi les nombreux, Herbert List, Ugo Mulas, Irving Penn et Aurelio Amendola.

La première rencontre entre les deux remonte à 1966, à l'occasion de la grande exposition Marini au Palazzo Venezia à Rome.

Deux ans plus tard, le partenariat artistique entre sculpteur et photographe a été renouvelé à Forte dei Marmi et à partir de ce moment, il s'est poursuivi jusqu'aux toutes dernières années de la vie de Marini.

En 1972, ces premières images fusionnent en un volume sur la sculpture. Une photo emblématique appartient à cette série, elle capture le sculpteur avec un cheval blanc sur la plage de Forte dei Marmi. Amendola a voulu l'inclure, des années plus tard, également dans le catalogue de son exposition milanaise "L'occhio indiscreto", un titre qui anticipe celui du film réalisé par Howard Franklin, inspiré par la figure du photographe Arthur Fellig, connu sous le nom de nom de Weegee.

Et c'est précisément cette image que Maria Teresa Tosi, directrice de la Fondation Marini, a choisie pour ouvrir cette rétrospective. A ses côtés apparaissent le maître dans l'atelier milanais ou pris à côté de certaines de ses oeuvres ou encore aux carrières Henraux en travaillant sur les grandes sculptures de pierre.

L'exposition présente surtout des clichés où Marini est au travail mais il y en a d'autres consacrés à sa vie quotidienne, comme celui-ci visitant Pistoia avec sa sœur jumelle Egle et Marina.

Ce que propose le Palazzo del Tau est en réalité une double exposition. D'une part, une documentation consacrée au travail et à la vie quotidienne de Marino Marini. D'autre part, une rétrospective d'une grande page de photographie, témoignage de l'art d'un photographe, Amendola, qui comme peu d'autres a su raconter l'art, et la sculpture en particulier.

Au cours de sa longue carrière de photographe, Aurelio Amendola s'est consacré principalement à l'art contemporain, immortalisant les grands du XXe siècle : Marino Marini, Burri, Manzù, Fabbri, Ceroli, Vangi, Kounellis De Chirico, Lichtenstein, Pomodoro, Schifano, Warhol, pour n'en citer que quelques-uns.

A l'aune de la sculpture et de l'architecture, l'objectif d'Aurelio Amendola devient magistral.

Tout d'abord avec la sculpture contemporaine. Mais aussi avec les grands maîtres de la Renaissance italienne : Jacopo Della Quercia, Michelangelo et Donatello.

Comme peu ont pu le faire, Amendola a "relu" des chefs-d'œuvre et des monuments individuels, de la chaire de Pistoia de Giovanni Pisano à la frise Della Robbia de l'Ospedale del Ceppo, également à Pistoia, Santa Maria della Spina et le baptistère de Pise. à San Pietro au Vatican.

La campagne sur Saint-Pierre a donné lieu à une série consacrée aux grands thèmes de l'art italien lus du point de vue personnel du photographe.

Sa lecture fut et continue d'être une lecture iconographique toujours nouvelle, originale, calibrée sur la "coupe" et sur les besoins spécifiques du projet, profitant de l'occasion rare d'un contact sans contraintes avec des œuvres d'art et des monuments.

Dans le cas de Marini, mais aussi d'Alberto Burri, quelque chose de plus se déclenche, l'effet qui est catalysé par une rencontre entre de vrais artistes. Une énergie d'où naissent des images d'une grande puissance évocatrice. Comme ceux exposés dans cette fascinante exposition à Pistoia.

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