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Fonsai, la société de Ligresti intéresse également Allianz et Merkel demandera le feu vert à Monti

Allianz allume Fonsai et la chancelière Merkel fera discrètement savoir vendredi à Monti que Berlin soutient pleinement la tentative de l'entreprise allemande de se renforcer en Italie : pour Monti, qui ne hissera certainement pas le drapeau du nationalisme économique, c'est une aide formidable à convaincre Berlin de soutenir davantage le fonds de sauvetage

Fonsai, la société de Ligresti intéresse également Allianz et Merkel demandera le feu vert à Monti

MERKEL, SPONSOR D'ALLIANZ POUR FONSAI

CHER MONTI, SOYONS UNE ENTREPRISE PANZER

Parmi les dossiers qui accompagneront la chancelière Angela Merkel lors de son voyage à Rome figure un document qui n'a rien à voir avec l'épineux dossier grec ou les relations avec le Fonds monétaire. Mais, selon des observateurs de premier plan, Frau Merkel et le Premier ministre Mario Monti trouveront un moyen, lors de leur rencontre en face à face, d'aborder également la question Fondiaria-Sai. La chancelière berlinoise demandera notamment à SuperMario de ne pas mettre d'obstacles à l'entrée d'Allianz dans le match et aux côtés du consortium qui a défié Mediobanca-Unipol. Du miel pour les oreilles de Monti, qui, au milieu de la pression exercée sur l'Allemagne pour faire tomber les barrières nationales sur le marché des services, n'aura rien à redire. S'il s'y oppose, ce serait du dirigisme économique que Monti voit à juste titre comme un écran de fumée. Aussi parce que tout peut être dit mais affirmer que l'entreprise de Ligresti est stratégique pour le pays soulèverait beaucoup d'hilarité. Feu vert donc aux Allemands, à condition qu'en termes de retombée de pièges et de pièges, même Frau Merkel passe enfin des paroles aux actes.

Bref, au-delà des apparences, il existe un fil rouge qui relie les problèmes de l'entreprise, tombée bien en dessous des niveaux de solvabilité exigés par l'Isvap et les instances internationales sous la direction de Ligresti, et la République fédérale. L'atout secret de l'équipe qui a osé défier l'armée Mediobanca-Unicredit, la "marraine" de l'offre d'Unipol, pourrait être un large partenariat international. Mais avec les Allemands d'Allianz, objectivement renforcés par la nomination à la haute direction de l'Entente d'Enrico Cucchiani, pendant de longues années plénipotentiaire allemand à Milan. Plutôt qu'avec les Français d'Axa qui ont aussi fait plus d'une avance vers Fonsai. Plus à proposer de reprendre des parties de l'empire, en cas d'accord Unipol-Fonsai, plutôt que d'acquérir un rôle direct.

Le match pour le contrôle de la deuxième compagnie d'assurances du Bel Paese prend donc de plus en plus une tournure politique. Le PDG de Mediobanca, Alberto Nagel, en est conscient, lorsqu'il s'est rendu à Rome avec Renato Pagliaro pour illustrer les côtés positifs de la méga-fusion à trois Premafin-Fonsai-Unipol. Sans susciter l'enthousiasme de Corrado Passera ou, encore moins, du Premier ministre Monti, soucieux d'éviter les accusations d'interventionnisme dans un dossier aussi délicat et sensible. Mais, après les nombreuses démonstrations d'interventionnisme (sans succès) de l'ère Tremonti, l'éthique du « laissez-faire » a certainement une grande valeur. Surtout, alors que se multiplient les interventions tendues des journalistes les plus proches de Piazzetta Cuccia, qui découvrent soudain la nécessité de faire la lumière sur l'actionnariat de Palladio. Et l'attention sur le conseil d'administration de Generali se multiplie, qui assiste à un clash impliquant plusieurs membres illustres du salon de Trieste

Pendant ce temps, Fondiaria-Sai continue d'illuminer la scène de Piazza Affari avec ses feux d'artifice. L'action grimpe de 5,29%%, sur la vague d'effervescence des marchés après hier soir que Palladio Finanziaria et Sator (la société de Matteo Arpe) ont annoncé le contrôle de 8% et l'existence d'un accord de concertation autour des choix pour l'entreprise. Unipol progresse également de +1,2%, aux prises avec des obstacles imprévus dans son plan d'expansion. Mais la nouvelle note concerne la montée en puissance de Milano Assicurazioni : la filiale de Fondiaria monte de 6 %. Une indication que les investisseurs jugent désormais peu probable que la Consob, au milieu de tant de contentieux, accorde à Unipol l'exemption de l'obligation de faire une OPA en cascade. Dans ce cas, un transfert de l'entreprise n'est pas improbable, peut-être à l'un des prétendants internationaux du groupe.

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