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Fiscalité et chèques sur comptes courants : 5 choses à savoir

Le gouvernement fait marche arrière sur la redoutable "taxe sur les guichets automatiques", mais le fisc pourra toujours contrôler les comptes courants en cas de retraits suspects - La possibilité d'encourir ce type de contentieux ne concernera cependant pas tous les contribuables : voici les catégories de risque.

Fiscalité et chèques sur comptes courants : 5 choses à savoir

La soi-disant "taxe sur les guichets automatiques" ne verra jamais le jour, mais le fisc pourra initier des contrôles et des contentieux sur les comptes courants, même si ce n'est pas pour toutes les catégories de travailleurs.

1) LA « FRAIS DE GAB »

En réalité, ce sur quoi le gouvernement a reculé n'était pas une véritable taxe sur les DAB, mais une pénalité égale à 10-50% du retrait (au guichet ou au DAB) qui aurait dû être déclenchée sur des opérations injustifiées, c'est-à-dire non comptabilisés et dans lesquels l'indication du bénéficiaire est manquante ou inexacte.

2) LE DÉCRET ET LE RETOUR DU GOUVERNEMENT

Au début de l'été, l'application de cette règle semblait certaine, mais le 4 septembre, le Conseil des ministres a décidé de l'annuler du décret sur les pénalités fiscales administratives, l'une des dispositions d'application de la délégation fiscale. Le texte a reçu le second feu vert préliminaire du gouvernement et attend désormais le dernier avis des commissions parlementaires. L'approbation finale devrait arriver d'ici la fin du mois.

3) CONTROLE DES COMPTES COURANTS EN CAS DE RETRAITS INJUSTIFIES

La "tax machine tax", donc, restera lettre morte, mais en cas de prélèvements injustifiés, les contrôles et contestations de l'Agence du Revenu pourront toujours être déclenchés sur les comptes courants. Pour ce type de transactions suspectes, en effet, la présomption légale s'appliquera que l'argent retiré est une compensation plus élevée ou des revenus non déclarés, ou le résultat d'une évasion.

4) CATÉGORIES À RISQUE

Cependant, la possibilité d'encourir ce genre de contentieux fiscal ne concernera pas tous les contribuables. Au contraire : suivant les indications de la Cour constitutionnelle (phrase non. 228/2014), le gouvernement a également supprimé du décret l'égalisation automatique des travailleurs indépendants aux entrepreneurs. Par conséquent, seuls les entrepreneurs purs et les personnalités professionnelles qui - bien qu'ayant des caractéristiques plus similaires à celles des travailleurs indépendants - produisent des revenus d'entreprise parce qu'ils sont payés avec des commissions sur les transactions conclues (par exemple, les conseillers financiers, les agents de commerce et les courtiers immobiliers ). 

5) QUE FAIRE EN CAS DE LITIGE

Ces catégories, en cas de contestation, seront tenues de fournir des "preuves contraires et non génériques" justifiant les prélèvements jugés suspects par l'administration fiscale. D'autre part, comme le précise la circulaire 32/E/2006 de l'Agence des revenus, il est conseillé à ceux qui effectuent les contrôles de ne pas être trop rigides, afin de ne « négliger aucune démonstration, même présomptive, qu'il est une question de dépenses n'ayant pas de pertinence fiscale tant pour leur modicité que pour leur survenance occasionnelle et, en tout cas, pour leur cohérence avec le niveau de vie comparable au chiffre d'affaires déclaré ». 

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