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Fin de mandat, tout le chaos politique : élections, loi électorale, primaires Pd et Pdl, crise IDV

Gouvernement et partis sont en difficulté, mais pour voter en janvier, le Quirinal veut la nouvelle loi électorale, sur laquelle les partis s'éloignent les uns des autres - Berlusconi attaque d'abord Monti, puis rebrousse chemin et se rend au Kenya, tandis que le PDL prépare les primaires - Bersani à l'épreuve de Renzi et des alliances – Grillo pour Di Pietro président de la République.

Fin de mandat, tout le chaos politique : élections, loi électorale, primaires Pd et Pdl, crise IDV

La législature est dans ses dernières étapes et le gouvernement intérimaire commence à patauger, aussi parce que désormais l'étrange majorité, pressée par la prochaine échéance électorale, ne tient plus. Les partis (même les nouveaux comme les 5 étoiles) peinent à former des coalitions crédibles. En attendant, nous ne savons pas quand ni comment aller voter.

Commençons par le quand, qui est étroitement lié au comment. L'idée qu'à ce stade il vaudrait mieux aller voter en février gagne du terrain. Prolonger la Législature jusqu'au bout risque d'accentuer davantage la relation entre le gouvernement et la majorité. Le tout alors qu'un test significatif des élections régionales (Latium, Lombardie et Molise) est déjà attendu en février. Mais pour voter plus tôt, il faudrait une nouvelle loi électorale. Sur ce Napolitano semble catégorique : si le Porcellum reste, les parties peuvent oublier la dissolution anticipée, même si ce n'est que pour quelques semaines. En effet, l'hypothèse d'un éventuel message du Quirinal aux Chambres sur la question électorale fait son chemin : une manière de mettre les partis en demeure à ce sujet de la manière la plus solennelle.

Voyons donc où nous en sommes sur la réforme électorale. Ces derniers mois, on a fait plus de pas en arrière qu'en avant. Un nœud est les préférences: l'UDC en veut, le Pd n'en veut absolument pas, qui dit craindre un effet Fiorito (ils augmenteraient le taux de change et la corruption) ; on ne sait pas ce que veut le PDL, engagé au Sénat pour soutenir les préférences, alors que Berlusconi a déclaré dans une interview très récente qu'il n'en voulait pas.

Résultat, il y a plusieurs hypothèses sur le terrain : retour aux circonscriptions appréciées par le Parti démocrate, système mixte circonscriptions-préférences, maintien du Porcellum, renforcement du Porcellum (la moitié des parlementaires nommés, l'autre moitié choisie avec des préférences, une façon d'additionner l'effet Calderoli avec un effet Fiorito). Mais il y a un autre problème et il concerne la prime majoritaire. Si les règles de Porcellum étaient maintenues, une coalition à 30 % pourrait éventuellement faire élire 55 % des députés. Et le vote en Sicile a montré qu'une telle hypothèse pouvait également se produire. D'où la nécessité de trouver un accord sur un seuil minimum (40%) pour que la prime majoritaire puisse être déclenchée. Comme on le voit, ce sont des problèmes complexes à résoudre en quelques jours entre des parties qui se dévisagent déjà.

Examinons maintenant la situation des parties. La crise du PDL il a été confirmé avec quelques circonstances aggravantes par le vote sicilien et au-delà. Berlusconi, désormais en difficulté évidente également en raison du consensus interne sur sa formation, débat entre l'ancien parti et un éventuel nouveau parti. Qui sait s'il pourra résoudre ses dilemmes après s'être reposé au Kenya. Entre-temps, après avoir attaqué le gouvernement à la Villa Gernetto sans risque, il semble avoir changé d'avis et, dans la dernière interview, il a déclaré que il ne fera pas campagne contre Monti. Pendant ce temps, son parti, qui est toujours le PDL, tente de diriger les primaires. Ce pourrait être l'heure de l'indépendance pour Angelino Alfano qui, malgré tout, est le favori, mais qui doit se méfier du feu ami des Amazones du Cavaliere et de l'hypothèse du déballage (un possible nouveau parti Berlusconi).

Au centre Casini semble à nouveau tenté par l'accord avec le Pd, après cela a travaillé en Sicile, au moins pour gagner la présidence de la Région par une petite quantité. En attendant, de nouveaux acteurs politiques apparaissent, mais ils peinent à s'entendre : pour l'heure Giannino et les économistes libéraux continuent d'opposer (sur une base programmatique) les idées d'Arrêter le déclin à la future Italie et Indépendants pour l'Italie.

Quant au Parti démocrate, dont les sondages montrent la montée, les primaires ne sont certainement pas un dîner de gala: avec Renzi qui élève chaque jour le niveau de confrontation avec le secrétaire Bersani, et qui en tout cas remplit les places et les théâtres. Certes, le secrétaire a surmonté deux obstacles importants : le vote en Sicile et l'acquittement de Vendola auraient pu lui ouvrir de nouvelles difficultés et il n'en a rien été. Désormais, s'il remporte les primaires, il devra d'abord réorganiser le terrain gauche puis chercher un accord avec Casini. Tâche difficile.

Bien sûr, sur le terrain, il y a aussi Beppe Grillo avec son mouvement 5 étoiles. Le succès en Sicile (le mouvement est le premier parti) a été indéniable et écrasant. Au point que les journaux parlent d'une candidature au poste de premier ministre de Grillo lui-même. Ce qui, cependant, un faux pas pourrait aussi le faire. Après le vote en Sicile, Grillo s'en est pris à un conseiller régional de son mouvement, coupable d'être allé à un débat télévisé.

Il l'a fait en attaquant les femmes, même celles des 5 étoiles, avec des blagues à la croisée des chemins qui évoquaient des points g et des orgasmes, qu'elles solliciteraient avec des apparitions dans les salons de télévision. Enfin une ouverture imprévisible Di Pietro. Précisément le jour où l'ancien procureur, mis à l'épreuve par les révélations de Rapport sur ses propriétés immobilières, annonçait que l'IDV se dirigeait vers le déclin, et alors que la plupart de ce parti demandait des reculs et un congrès, Grillo nommait Di Pietro pour le Quirinal : le nouveau qui avance qui se confond avec l'ancien qui recule.

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