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Ex Ilva : extension de l'accord ArcelorMittal-Invitalia. Statut à 60% en deux ans, le top management confirmé

Tout reporté à 2024 en attendant la libération à chaud espérée de la saisie de la zone. ArcelorMittal reste à 60% de l'ancien Ilva, Bernabé et Morselli confirmés au sommet

Ex Ilva : extension de l'accord ArcelorMittal-Invitalia. Statut à 60% en deux ans, le top management confirmé

Le tout reporté à 2024. La signature dul'accord d'extension entre ArcelorMittal et Invitalia pour l'ex-Ilva, aujourd'hui Acciaierie d'Italia. Comme, comment prévu par FIRSTonline le 1er mars, le géant sidérurgique qui gère la plus grande aciérie d'Europe à Tarente, il ne changera pas de propriété ou de gouvernance pendant les deux prochaines années et restera entre les mains du géant ArcelorMittal, qui détient actuellement 60% du capital contre 38% de Invitalia (contrôlé par l'État italien à travers le Mef). 

L'accord de prolongation entre ArcelorMittal et Invitalia

« Le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti a autorisé les commissaires extraordinaires du groupe Ilva à signer l'accord de modification de contrat cadre avec les entreprises du groupe Acciaierie d'Italia (ADI) », lit-on dans une note de la Mise. 

« Le projet d'accord, sur lequel le comité de suivi a émis un avis favorable, prévoit une prolongation jusqu'au 31 mai 2024 des délais, préalablement fixé au 31 mai 2022, pour la survenance des conditions auxquelles est liée l'obligation d'ADI d'acquérir les ensembles sociaux. En ce qui concerne les profils professionnels, les investissements pour la modernisation des usines et les interventions de réaménagement environnemental, les engagements déjà envisagés dans le plan d'affaires sont confirmés, avec le rééchelonnement des échéances », poursuit la note.

Selon les termes, ArcelorMittal continuera à détenir 60% de la société jusqu'au 31 mai 2024. La gouvernance a également été confirmée pour les 24 prochains mois, avec Lucia Morselli dans le rôle de PDG, exprimé en tant qu'actionnaire privé, et Franco Bernabé dans celui de président, expression de l'État italien. Le plan industriel reste également debout qui prévoit, entre autres, le remplacement des hauts fourneaux à charbon par des fours électriques alimentés en pré-réduit.

Après ces deux années, nous procéderons comme prévu. Invitalia, paiera 680 millions d'euros et passera de 38% actuellement à 60% du capital de la société avec ArcelorMIttal qui gère les sites de production en Italie, en rachetant les branches d'activité d'Ilva.

Les raisons du report

La raison du report du changement de contrôle et de gouvernance est simple : les conditions suspensives indiquées dans le contrat d'investissement de décembre 2020, qui prévoyaient que l'Etat devait monter à 60 %, n'ont pas encore été levées. Un avant tout: la levée de la saisie pénale de la zone chaude, placé sous scellés en juillet 2012 avec reconnaissance ultérieure de la faculté d'usage en raison du statut d'Ilva en tant qu'entreprise stratégique nationale. La mainlevée de saisie a été demandée à la cour d'assises de Tarente par les avocats d'Ilva en mars dernier. La Cour n'a toutefois pas encore statué, mais la décision pourrait également être affectée par l'avis négatif, bien que non contraignant, du ministère public. 

Dans ce contexte, il convient de rappeler que le délai de mise en œuvre de la exigences environnementales La Haye il expire en août 2023. Ce n'est donc qu'à partir de septembre de l'année prochaine qu'Ispra pourra vérifier si les investissements environnementaux indiqués pour avoir moins d'émissions polluantes et une production d'acier plus durable ont été réalisés ou non. D'où aussi la nécessité d'instaurer une prorogation de deux ans et non plus courte. 

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