L'euro s'affaiblit à nouveau face au dollar et repasse sous le seuil de 1,09, un niveau qu'il n'avait pas connu depuis mars dernier. Jeudi déjà, jour de la BCE, la monnaie unique avait connu une séance caractérisée par une certaine volatilité sur le taux de change euro/dollar qui, après être passé temporairement au-dessus de 1,10, est rapidement retombé en dessous de 1,09 ce matin.
"Il sera important de surveiller le maintien du niveau de 1,09 - écrivaient les analystes de Mps Capital Services dans une note ce matin même - car une éventuelle cassure décisive pourrait pousser le taux de change jusqu'à la zone de 1,08". Le mouvement de l'euro, qui ressentait déjà les effets de la force du dollar depuis deux semaines, s'est accentué hier. Lorsque Draghi a souligné que le QE ne pouvait pas durer indéfiniment, la réaction a été claire : l'euro s'est apprécié et les taux d'intérêt ont augmenté. Pourtant, lorsque le président de la BCE a ajouté que l'institut n'entendait pas freiner le plan d'achat de manière brutale, les opérateurs ont poussé un soupir de soulagement, imaginant qu'il y aurait de toute façon une prolongation après l'échéance de mars 2017. réaction a été diamétralement opposée : dépréciation de l'euro et baisse des taux. En synthèse extrême, expliquent-ils du service Mps Capital, c'est comme si pendant quelques minutes l'hypothèse de ce que pourrait être la réaction, en l'absence de Qe, avait été testée.
Qui-(RADIOCOR) 21-10-16 10:53:58 (0238)NEWS 3
