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Draghi défend le Qe, qui donne le sprint au rallye boursier

La défense de Qe par Mario Draghi jette les bases de la poursuite du rallye boursier dans les mois à venir - Les rapports trimestriels américains et la liquidité des comptes bancaires chinois donnent un nouvel élan aux marchés boursiers - FtseMib plus de 24 XNUMX - Saipem vole non seulement pour le rebond du pétrole - FCA, CNH et Exor sous les feux de la rampe - S&P dégrade les obligations d'Athènes.

Draghi défend le Qe, qui donne le sprint au rallye boursier

La charge haussière se poursuit sur tous les marchés. La fermeture positive des listes européennes, "protégées" par les déclarations de Mario Draghi en défense du Qe, et le bond des bourses américaines, trouvent ce matin écho dans la hausse des marchés de l'Est. Le carburant a été fourni par les données, bien plus fortes que prévu, sur les créations d'emplois en Australie : les chômeurs chutent à 6,1 %, Sydney affiche une hausse de plus de 1 % comme les autres listes de la zone.

A l'exception de Tokyo (-0,5%), sous la pression de la baisse du dollar face au yen. Les obligations informatiques américaines déposées auprès des banques japonaises, pour la première fois en cinq ans, dépassent le montant détenu par la Chine. C'est l'effet de la ruée de la spéculation pour se financer en yen, déposant des obligations américaines en collatéral, profitant ainsi de la différence des taux d'intérêt.

La hausse des Bourses chinoises continue d'étonner : Shanghai +1,6%, Shenzhen +1,5% tandis que Hong Kong ajoute encore 0,2% aux hausses record de ces dernières semaines. Les commerçants attendent un ensemble de mesures expansionnistes de Pékin pour contrer la déflation. 

Mais le véritable carburant de la hausse, selon Citigroup, réside dans l'ampleur de la liquidité des comptes bancaires, en quête d'usages alternatifs à l'immobilier, en crise, et à la finance parallèle. Selon la banque américaine, les dépôts bancaires s'élèvent à 19.500 189 milliards de dollars, soit 11.112 % du PIB. Dans l'UE, le total donne 85 XNUMX milliards, XNUMX % du PIB. 

ÉTATS-UNIS, SPRINT TRIMESTRIEL. ET GOOGLE SNOBE LES FRAIS DE L'UE

Les rapports trimestriels américains ne font plus peur : 81% des entreprises qui ont déjà présenté leurs comptes dépassent les estimations des analystes. Ainsi les indices de Wall Street montaient : S&P +0,51%, Dow Jones +0,42%, mieux encore le Nasdaq +0,68%. Les signes positifs sont nombreux : Goldman Sachs, qui annoncera les résultats ce soir, a franchi le seuil des 200 dollars pour la première fois depuis le déclenchement de la crise des subprimes. Intel avance de 4,21% après des volumes de puces bien supérieurs aux attentes.

Les stocks pétroliers se redressent également fortement. Le Livre beige sur l'économie américaine met en avant les bénéfices de la baisse de la demande de pétrole brut, mais aussi le recul de la croissance des États les plus liés au gaz de schiste. Google monte aussi de +0,40% malgré le début de l'enquête de l'UE pour abus de position dominante : la société de Mountain View risque une amende de 6,2 milliards de dollars

PLACE D'AFFAIRES DE PLUS DE 24 MILLE. LE ROUBLE EN DESSOUS DE 50 SUR LE DOLLAR

La reprise du pétrole a également favorisé la reprise du rouble, qui est passé sous le niveau de 50 contre dollar. Piazza Affari revient en tête des listes européennes : l'indice Ftse Mib a progressé de 1,1 % hier, dépassant à nouveau la barre des 24 mille points. Paris (+0,7%) et Madrid (+0,6%) progressent également. Francfort pratiquement inchangé (+0,03%). Londres +0,3 %.

DRAGHI : LE QE FONCTIONNE, LE CAP N'A PAS CHANGÉ

Les marchés avancent donc à plein régime, malgré les signes de ralentissement de l'économie chinoise et les données décevantes sur la production industrielle américaine (-0,6 % en mars). Mais, comme c'est désormais la norme, les Bourses regardent avant tout les signaux en provenance des banques centrales. Hier, le message le plus fort a été lancé depuis Francfort par Mario Draghi : le QE fonctionne, le cap ne change pas. Ainsi, après avoir absorbé avec le sourire (après son étourdissement initial) l'incursion d'un Blockupy armé de confettis, le banquier romain calma les marchés. 

Il n'y a pas d'hypothèse d'interruption prématurée du plan d'achat car "ce serait comme arrêter un marathonien au bout d'un kilomètre seulement". Le défaut de la Grèce ? "Je n'envisage même pas cette idée." Enfin, l'inflation commencera à augmenter à la fin de l'année. En attendant, "il ne manquera certainement pas de titres à acheter".

S&p DÉGRADE LES OBLIGATIONS D'ATHÈNES. SCHAEUBLE : JE NE VOIS PAS DE SOLUTION

Contrairement à Draghi, cependant, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble, tient pour acquise l'issue traumatisante de la crise grecque. « Je ne vois aucune solution possible à l'horizon », a déclaré hier l'homme fort de la politique économique allemande. "Vous ne pouvez pas jeter des milliards dans une bouteille sans fond", a ajouté Schaeuble s'exprimant à New York avant la réunion du FMI à Washington. 

Pendant ce temps, S&P a déclassé les obligations grecques en junk bonds, rétrogradées en C : les obligations d'Athènes à 3 ans ont plongé hier à un rendement de 24,6 %. Pendant ce temps, le temps presse. En l'absence de compromis lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE prévue à Riga le 11, il sera quasiment impossible d'empêcher la Grèce de se retrouver en défaut le lendemain, alors qu'une tranche de 747 millions à verser au FMI sera expirer. A Athènes, quant à lui, le ministre Flambouraris, une colombe, espère avoir recours aux urnes : "Laissons les Grecs décider - dit-il - s'ils doivent faire face aux sacrifices demandés par Bruxelles".

GALASSIA AGNELLI : CNH OK, EXOR MAUVAIS. FCA DANS LA LUMIÈRE AUJOURD'HUI

En attendant la première assemblée générale des actionnaires de Fiat Chrysler +0,52% aux Pays-Bas prévue ce matin, Sergio Marchionne, à propos de l'introduction en bourse de Ferrari, a déclaré que « nous n'irons guère au-delà des 10%. Nous l'évaluons." Mais hier, les projecteurs étaient braqués sur Cnh Industrial (+6,2% hier, meilleur blue chips du jour), qui a rebondi à son plus haut niveau depuis septembre dernier. Lors du montage du groupe de véhicules industriels, Marchionne a réaffirmé sa volonté d'exploiter toutes les opportunités de croissance par acquisitions.

Exor a en revanche reculé (hier -0,62% à 43,09 euros), après l'annonce de l'offre amicale de 6,4 milliards aux actionnaires de Partner Re. Ubs a confirmé l'avis neutre, objectif de cours 35 euros.

SAIPEM NE S'ARRÊTE PLUS. ET TENARIS FLY AUSSI

La hausse des prix du pétrole ne suffit pas à expliquer la hausse de Saipem (+5,2%), qui marquait hier la huitième journée consécutive de hausse. Depuis le début de 2015, le gain est de 37 %, mais par rapport aux creux de la mi-janvier, la hausse atteint 73 %. Le marché est de plus en plus convaincu que Gazprom attribuera une part des travaux de Turkish Stream pour compenser l'annulation du gazoduc South Stream.

Légèrement inférieur au rallye de Tenaris qui a clôturé hier à +5,03%. Salt mais aussi Eni (+1,7%) dans la lignée des Big Oils US sur la vague du rebond du pétrole brut. Le chien à six pattes donne ainsi une impulsion vers le haut à l'ensemble du panier Ftse Mib. Depuis le début de l'année, le gain est de 20,5 %. Un tiers des analystes du panel Bloomberg recommandent d'acheter des titres de chiens à six pattes, avec un objectif de cours moyen de 16,50 euros. 

LA POSTE FRAPPE À LA PORTE DE SOUL. MPS REÇOIT 210 MILLIONS

Au final, les rumeurs se sont confirmées : Poste Italiane a repris la participation détenue par Monte Paschi +0,82% dans Anima Holding +3,2%. L'opération, rendue possible par l'accord de la Bpm (qui bénéficiait d'un droit de préemption), s'est déroulée au prix unitaire de 6,80 euros ex-dividende de 0,167 euro qui sera perçu par l'institut siennois. L'institut dirigé par Alessandro Profumo encaisse ainsi 210 millions, avec une plus-value sur valeurs comptables de 115 millions.

Les autres banques étaient positives : hier Intesa +1,8%, Banco Popolare +1,8%, Unicredit +1,3%, Mediobanca +0,7%. Dans le reste du palmarès, on notera la dégringolade de Mediaset (-3,75%) sur la vague des données Nielsen (-5,2%) sur les ventes publicitaires en Italie sur les deux premiers mois de l'année. 

En grande évidence, cependant, quelques plafonds moyens. Les résultats de Recordati ressortent positivement (+1,9%) : au premier trimestre la croissance du chiffre d'affaires du groupe est proche de 6%. En attendant, la course de D'Amico continue (+3,97%). La multinationale maritime a approuvé les comptes et reporté la perte, égale à 1,57 million de dollars.

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