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Dividendes d'assurance : Generali, Allianz, Axa à la croisée des chemins

Après les banques, les assurances aussi à la croisée des chemins pour les dividendes : les confirmer ou les suspendre ? Mais le business est différent et les orientations des entreprises sont différentes - Dans la semaine un éventuel conseil d'administration décidera de la stratégie de Generali alors qu'Axa a tout reporté de deux mois et qu'Allianz s'apprête plutôt à confirmer le coupon

Dividendes d'assurance : Generali, Allianz, Axa à la croisée des chemins

Après les banques aussi Les assureurs vont-ils reporter la distribution des dividendes ? On ne le dit pas, car le business est différent même si certainement les recommandations des autorités nationales et européennes qui poussent à un report du coupon comptent.

La situation évolue et peut-être en saurons-nous plus dans les prochains jours lorsque le Generali convoquera à nouveau le conseil d'administration avant l'assemblée générale des actionnaires du 30 avril à Turin. Pour l'instant, la résolution du conseil d'administration de Generali du 12 mars reste en vigueur, qui prévoyait la distribution d'un dividende croissant de 0,96 euro par action, mais, après cette réunion, les recommandations d'Eiopa et d'Ivass sont arrivées.

Alors : confirmer le coupon ou suspendre son paiement ? Les signaux en provenance des grandes compagnies d'assurances européennes sont contradictoires. Les Allemands de Allianz sont orientés vers la confirmation du dividende et sa distribution le 6 mai, alors qu'au contraire, les Français de Axa ils ont reporté la réunion et les décisions sur le dividende à la fin du mois de juin.

Chez Generali, ce n'est pas un mystère que l'actionnaire principal (Mediobanca qui détient 13% du capital) souhaite recevoir le coupon sans sursis qui dans son cas vaut environ un tiers des bénéfices et s'élèverait à environ 2019 millions pour l'exercice 200. Mais, bien sûr, même les autres actionnaires les plus importants de Leone tels que Francesco Gaetano Caltagiorne et Leonardo Del Vecchio seraient heureux de percevoir immédiatement le dividende qui vaut environ 80 millions d'euros pour chacun d'eux.

Ce sera au PDG de Generali, Philippe Donnet, de faire la synthèse et c'est tout il est probable que des signaux arriveront déjà dès la prochaine réunion du conseil d'administration de la société Trieste. Juste en vue de cette nomination, Les Heures de soleil 24 a rappelé qu'à l'occasion de l'urgence de 2008-9, Generali, alors dirigé par le PDG Giovanni Perissinotto, avait adopté une solution d'équilibre lors de la réunion de 2009 sur les comptes de 2008, confirmant la distribution du coupon mais le versant en partie en espèces et en part de partage. S'il se répétait aujourd'hui, ce serait une sorte de curieux ennemi historique car les trois principaux actionnaires de Generali - Mediobanca, Caltagirone, Del Vecchio - qui ont imposé en 2012 la défenestration brutale de Perissinotto deux mois après l'avoir confirmé lors de l'assemblée d'aujourd'hui seraient les principaux bénéficiaires de la solution autrefois imaginée par l'ancien PDG de Leone.

La solution mixte – moitié dividende en numéraire et moitié en actions – est une hypothèse sur lequel même l'actuel sommet Leo réfléchit pour évaluer s'il peut ou non être proposé à nouveau.

Une solution mixte a en quelque sorte déjà décidé le groupe Unipol qui a reporté la distribution du dividende de la société mère mais a confirmé celui de la filiale UnipolSai. Report du coupon également pour Cattolica Assicurazioni, qui a joué d'avance en décidant avant même l'arrivée des recommandations de l'IVASS.

Dans les prochains jours, avec les décisions de Generali, l'image de l'ensemble du secteur de l'assurance par rapport aux échéances du dividende dans l'urgence du coronavirus deviendra plus claire.

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