"Nous soutenons Conte mais il n'y a pas de chiffres» : c'est le secrétaire du Parti démocrate, Nicola Zingaretti, qui le dit après ça l'UDC s'est éclipsé du moins pour l'instant du front des soi-disant "responsables". Et c'est pourquoi le Premier ministre Giuseppe Conte se prépare à monter au Quirinal informer le président de la République, Sergio Mattarella, sur l'état de la crise politique. Conte pense à foudre-démission, à remettre entre les mains du chef de l'Etat dans les prochaines heures mais certainement avant l'épreuve de vérité de mercredi au Parlement sur la rapport annuel sur la justice du controversé ministre grillino Alfonso Bonafede. Selon les dernières rumeurs, le premier ministre montera au Quirinal pour démissionner mardi matin après une réunion éclair du Conseil des ministres.
L'espoir de Conte est d'obtenir un renouvellement éclair pour créer un Gouvernement contestataire mais ce ne sera pas facile, car pour l'instant il ne dispose pas d'une majorité solide qui lui permettrait de naviguer en toute sécurité face à l'urgence pandémique - qui se complique en raison des retards des laboratoires pharmaceutiques dans livraison de vaccins – et face à la mise en œuvre de la Plan de redressement qui aujourd'hui est aussi durement critiquée par la Confindustria surtout pour le problème non résolu de la gouvernance.
Mais le nœud politique central reste la relation entre Conte, le Parti démocrate et les Cinq Etoiles d'une part et Italia Viva de Matteo Renzi de l'autre. Par rapport à ces derniers jours, tant au Parti démocrate qu'au Cinq étoiles, un plus grand réalisme semble prévaloir, c'est-à-dire la conscience que, sans une réconciliation avec Matteo Renzi, il serait difficile de créer une majorité solide et, en l'absence de cette clarification, aussi la permanence di Conte au Palazzo Chigi reviendrait en question.
Mais la situation reste très incertaine et tout peut encore arriver, même si vous changez de Premier ministre.
Conte a exposé le Parlement au ridicule des citoyens déjà critiques et sceptiques quant au rôle du principal organe de la République.