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SCUDETTO RACE : ici Milan et ici la Juve, toute dernière des deux reines du championnat

DERNIÈRES DE MILAN ET TURIN - MILAN : "Oubliez la Ligue des champions" - JUVE : "Scudetto ou Coppa Italia : on veut les deux" - MILAN : la saison de Pato est terminée, sa blessure est un casse-tête - JUVE : on pense déjà à Suarez ou à Higuain – MILAN : heureusement il y a Fantantonio Cassano – JUVE : si les Rossoneri veulent le Scudetto, ils doivent cracher du sang jusqu'au bout

SCUDETTO RACE : ici Milan et ici la Juve, toute dernière des deux reines du championnat

Et maintenant, profitons du sprint du championnat ! Archivé (avec déception, bien sûr) même du dernier rendez-vous européen, le football italien se retrouve hors de toutes les coupes, mais avec une finale de championnat qui promet du divertissement. D'un côté Milan, tenant du titre et tête du classement avec 64 points, de l'autre la Juventus, qui court à 62 points, mais avec l'avantage en matchs directs. Un bel atout pour Conte et son équipe, qui en cas d'égalité de points deviendraient champions d'Italie. D'ici à la fin du tournoi, il reste 8 matchs, tous compressés en seulement 40 jours. Tout à vivre jusqu'au dernier souffle.

 

ICI MILAN

"Oubliez vite la Ligue des champions et gagnez le Scudetto”. L'impératif porte la signature du capitaine Massimo Ambrosini, mais il représente la pensée de tout le milieu milaniste. Ici l'opinion publique se divise en deux courants de pensée : ceux qui croient que l'élimination européenne pourrait profiter à Milan d'un point de vue physique (moins d'engagements au calendrier), ceux qui laissent plutôt un déchet mental, une sorte de dépression post-Ligue des champions. . Impossible désormais de connaître la vérité, seul le temps (ou plutôt, le terrain) dira qui avait raison. Le chef dit qu'aller de l'avant en Europe aurait apporté prestige et force, surtout parce que cela aurait signifié l'emporter sur l'équipe la plus forte du monde, tandis que le physicien pense le contraire, aussi parce que l'infirmerie de Milanello est toujours pleine. Le dernier, ou plutôt l'habituel, à entrer est Alexandre Pato, qui ne voit tout simplement pas la lumière au bout du tunnel des blessures musculaires. Celui de Barcelone (remédié 14 minutes seulement après son entrée sur le terrain) est une énième étape pour le Brésilien, qui totalise 14 blessures en un peu plus de deux ans, dont 12 musculaires (!).

Le voyage aux États-Unis pour voir le professeur Carrick semblait avoir résolu les problèmes de Pato, au contraire ça ne s'est pas passé comme ça et aujourd'hui, en attendant la résonance magnétique (qui de toute façon ne dira rien de nouveau : des problèmes à la cuisse gauche), le cri d'alarme de Jean-Pierre Meersseman, coordinatrice santé du club : «Dix, vingt, trente jours de congé, à ce stade peu de changements. C'est clair que sa saison est finie et surtout qu'une fois guéri, on reviendra à la case départ. Cliniquement, au cours de ces deux années, il a déjà été considéré comme OK 13 fois, maintenant qui prendra la responsabilité de l'envoyer sur le terrain ? ».

Milan tâtonne dans le noir, comme en témoigne la stratégie (peu orthodoxe, disons) choisie par Meersseman pour faire face à un énième arrêt de Pato : «Il a été partout, de l'Allemagne à l'Amérique, avec des dizaines de médecins et de thérapeutes qui l'ont vu et soigné. Je ne sais plus quoi penser ni pour quel saint voter, j'ai demandé à mon conseiller spirituel de prier pour lui”. Bref, le Brésilien est désormais un cas chronique, qui aura forcément des répercussions sur le prochain marché des transferts. Pendant ce temps, Milan profite du retour de Antonio Cassano, également auteur hier d'un excellent match à l'entraînement. Fantantonio pourrait déjà être appelé pour le match d'avant Pâques contre la Fiorentina, que les Rossoneri doivent nécessairement gagner. Finies les marges d'erreur, maintenant c'est du sérieux.

ICI JUVENTUS

"Scudetto ou Coupe d'Italie ? Je veux les deux”. La déclaration de guerre (sportive bien sûr) lancée par John Elkann à l'issue d'une assemblée générale des actionnaires de Fiat, il donne une idée du climat qui règne à la Juventus. Les bianconeri sont avides de victoires, que la Coppa Italia ne saurait à elle seule rassasier (même si ce serait un goûter très bienvenu), c'est pourquoi ils ne lâcheront pas un pouce dans la course contre Milan. En parlant de centimètres, vous vous souviendrez tous du magnifique discours du Coach Tony D'Amato (Alias ​​Al Pacino) dans le film "Any Given Sunday". Des phrases palpitantes, capables de provoquer la soi-disant chair de poule, à tel point que les entraîneurs re-proposent souvent le film lors des camps d'entraînement.

Mais hier Antonio Conte il a fait plus : il a pris la parole devant l'équipe et l'a chargée d'un discours aussitôt filmé par les caméras de télévision. Fermez les yeux et imaginez la scène : dans le silence de Vinovo, la Juve est réunie en cercle, au milieu se trouve Conte qui, en bon général, dicte les règles à ses hommes : «Maintenant, ils nous comblent d'éloges, mais j'ai des frissons comme ça. Pouquoi ? Parce que j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur. Qu'il y a un relâchement de la part de quelqu'un. Il y a des applaudissements, il y a une signature, il y a un consentement. Mais qu'est-ce que la réalité ? La réalité est le terrain, la réalité est la sueur, la réalité est le sacrifice. Ce qui nous a mené à ce championnat… Et nous n'avons toujours rien fait. Allons voir qui est devant nous, car maintenant nous avons atteint une telle maturité que nous pouvons jouer jusqu'au bout. Doivent-ils (Milan, ndlr) gagner le Scudetto ? Ensuite, ils doivent cracher du sang jusqu'au dernier match. Mais pour cela je ne veux pas d'attitudes superficielles ».

Une émission qui s'est aussitôt dépeuplée sur la toile, où les supporters de la Juventus se sont mis à la soupe au jujube. En attendant, quelle que soit la fin de la saison, le club travaille déjà à la prochaine, qui verra très probablement un retour en Ligue des champions. On l'a tous dit, pour être compétitive en Europe aussi cette Juve a besoin avant tout d'un grand attaquant, un avec 20-25 buts par saison. De nombreux noms circulent, de Higuain à Tevez, de Benzema à Damiao, mais le plus crédible (à ce jour) est celui de Luis Suarez de Liverpool. L'Uruguayen de 25 ans est considéré comme le joueur idéal pour les stratagèmes de Conte, qui devrait cependant gérer les excès. En Premier League, Suarez a fait la une des journaux surtout pour la triste histoire d'Evra, l'arrière latéral noir de Manchester United qu'il a insulté avec des noms racistes.

Le fait a coûté 8 tours de disqualification à l'Uruguayen, mais l'opinion publique anglaise lui en veut surtout pour ce qui s'est passé plus tard, à l'occasion du match retour entre United et Liverpool. Quand il était temps de serrer la main d'Evra, Suarez a retiré son bras, déclenchant l'indignation de beaucoup, surtout Sir Alex Ferguson ("Quelqu'un comme ça ne devrait plus jamais porter un maillot de Liverpool"). C'est pourquoi l'attaquant est sur le marché : les Reds demandent 30 millions, la Juve est sûre de pouvoir gagner pour 25. Au milieu se trouve la Roma de Baldini et Sabatini, mais c'est une autre histoire.

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