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Contrat bancaire, Sileoni (Fabi) : "On mise sur les salaires et les jeunes"

ENTRETIEN avec le secrétaire général de la Fédération autonome des banquiers italiens : « Si nous avions accepté la proposition de l'ABI, nous aurions perdu une année d'augmentations » - « Les nouvelles personnalités professionnelles doivent trouver de la place dans le nouveau contrat » - « Il est trop tard pour changer les réformes des Popolari et des CCB »

Contrat bancaire, Sileoni (Fabi) : "On mise sur les salaires et les jeunes"

Une semaine cruciale commence aujourd'hui pour les négociations sur le nouveau contrat bancaire, qui concerne plus de 300 12 travailleurs. Pour négocier sereinement, l'ABI s'est dit prêt à prolonger le texte actuel de 31 mois, expirant le 6 décembre de cette année. Cependant, les syndicats ont refusé, demandant à la place un report de 30 mois du délai de résiliation du contrat lui-même, à l'échéance fixée au 20 juin. Une position partagée par tous les sigles : Fabi, First Cisl, Fisac ​​​​Cgil, Uilca et Unisin. La réponse de l'Abi est attendue mercredi XNUMX.

Mais quel est le véritable enjeu ? Et surtout, quelles sont les perspectives du nouveau contrat ? Nous en avons parlé avec Lando Maria Sileoni, secrétaire général de la Fédération autonome des banquiers italiens (Fabi).

Monsieur le Secrétaire, pouvez-vous d'abord expliquer concrètement quelle est la différence entre la proposition des banques et la vôtre ?

«Il y a une différence substantielle concernant la date d'entrée en vigueur du nouveau contrat. Si nous avions accepté la prolongation du texte actuellement en vigueur, nous aurions perdu tout court une année d'augmentations salariales, faisant en tout cas démarrer les négociations en montée. Selon les banques, nous devrions donner quelque chose en retour sur l'inflation, mais dans la discussion médiatique sur le nouveau contrat, nous n'avons jamais parlé d'augmentations liées uniquement à l'inflation. On pourrait plutôt parler d'augmentations liées à la rentabilité et à la productivité, étant donné que les banques clôtureront cette année avec un bénéfice».

Quant à la plateforme contractuelle, quelles seront les lignes directrices ?

« Nous garderons à l'esprit plusieurs aspects. En raison de la crise, les renouvellements de ces dernières années ont été conditionnés d'un point de vue économique. Il faudra relancer la question de l'emploi, en garantissant par exemple un meilleur traitement aux jeunes entrants grâce au Fonds Emploi Jeunes. Il est vrai que d'une part la précarité est en train de disparaître, car ils sont tous embauchés en CDI, mais d'autre part ils entrent avec un salaire inférieur à celui prévu par le contrat national actuel, même si pour quelques années. Cependant, nous demanderons des augmentations économiques pour tous les travailleurs ».

Venons-en au chapitre des licenciements : à votre avis, combien d'autres emplois les banques peuvent-elles attendre de vous que vous supprimiez ?

"Impossible de le dire maintenant. Il faut d'abord voir si les fusions vont redémarrer et quel sera le sort de la réforme des CCB. Après cela, nous devons évaluer la tendance générale du secteur : si la tendance positive du retour aux bénéfices se confirme, la question des licenciements est close pour nous ».

Cependant, de nombreux endroits sont menacés en raison de l'innovation numérique. Le nouveau contrat offre-t-il également la possibilité de résoudre ce problème ?

"Bien sûr. Dans le monde des banques se répand une série de nouvelles figures professionnelles qui ne sont pas codifiées dans le contrat national actuel et qui pourraient au contraire trouver place dans le nouveau. Nous avons déjà fait des propositions dans ce sens avec les autres organisations syndicales, par exemple en matière d'activités de conseil financier et juridique liées à l'introduction des nouvelles technologies. La synthèse est très simple : l'innovation, si elle s'accompagne de spécialisation et de conseil, ne peut manquer de créer de nouveaux emplois ».

Passons aux propositions du nouveau gouvernement. Que pensez-vous du projet de révision des réformes des banques coopératives et des CCB ?

«Nous avons toujours été contre les deux réformes, mais je crains qu'il ne soit maintenant trop tard pour intervenir. Même si le nouveau gouvernement a raison d'insister. La réforme des banques coopératives de crédit, par exemple, a déjà donné naissance à trois groupes qui - transformés en sociétés par actions - répondront à la BCE dès la fin de l'année, et non plus à la Banque d'Italie. Au cours de la dernière année et demie, des mesures ont été prises au niveau organisationnel et politique qui pourraient rendre tout retour en arrière impraticable».

Qu'en est-il de la proposition de séparer les banques commerciales et d'investissement ?

«C'est très important, et, de mon point de vue, on ne peut pas le reporter, mais cela nécessite une modification de la loi coordonnée sur les finances. Ce serait une réforme positive, car elle permettrait de revenir à un modèle bancaire traditionnel, celui de l'assistance, du conseil et surtout du réinvestissement des bénéfices des banques dans le territoire au profit des ménages et des entreprises. Cela mettrait fin aux spéculations de toutes sortes."

Mais l'Italie n'est pas un pays avec de nombreuses banques d'investissement. A part Mediobanca…?

"Ne me faites pas citer de noms, mais il y a aussi des banques étrangères qui sont assez peu scrupuleuses de ce point de vue".

Une dernière question : une indiscrétion a circulé ces derniers jours selon laquelle le ministre Tria entendait confier à Rainer Masera la tâche de négocier avec l'UE sur un nouveau modèle de régulation bancaire qui distingue les grandes institutions des petites. Qu'en penses-tu?

« Sur le fond de la proposition, nous sommes tout à fait d'accord car tous les établissements de crédit, taille mise à part, ont le droit de survivre et de se développer. Tria et Masera sont deux personnes compétentes et ont de bonnes relations internationales, ainsi qu'une vision réelle et non virtuelle du secteur bancaire et de l'économie italienne. Ils ne peuvent que bien faire. Une vision monopolistique du secteur bancaire ne nous appartient pas et ne nous appartiendra jamais ».

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