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Les contrats de travail à durée déterminée entre mythes et illusions : les effets réels et imaginaires du décret gouvernemental du XNUMXer mai

Les contrats à durée déterminée, prolongés par le décret du XNUMXer mai et en constante diminution, attisent les tensions entre le gouvernement, les syndicats et la gauche mais "penser les entraver par la loi ou obliger les entreprises à toujours embaucher en CDI est pathétique". C'est pourquoi et c'est pourquoi le modèle espagnol n'est en aucun cas tout en or

Les contrats de travail à durée déterminée entre mythes et illusions : les effets réels et imaginaires du décret gouvernemental du XNUMXer mai

Ce n'est pas que nous soyons enthousiasmés par le décret « 1er mai » de Meloni, mais nous voudrions nous attarder sur l'un de ses aspects qui a suscité le plus de critiques : la discipline de contrats à durée déterminée. Non pas parce que nous les considérons comme une telle ressource "magique" (bien que dans certaines situations, comme la reprise après une crise, elles aient une fonction non marginale) mais parce qu'elles sont structurellement inhérentes à une marché de l'emploi en bonne santé. Ils peuvent être incités ou découragés, selon les choix de politique économique. Mais songer à les entraver par la loi, et donc songer à contraindre les entreprises à prendre des contrats à durée indéterminée, est aussi pathétique que songer à fixer le montant imposable du travail. Par ailleurs, malgré le ton apocalyptique utilisé par certains dirigeants syndicaux, le nombre de contrats à durée déterminée continue de baisser alors que celui des contrats stables: les effectifs permanents ont augmenté de 515 3,5 unités (+143 %) en un an, contre une forte baisse des effectifs en CDD de 4,6 3 unités (-XNUMX %), qui sont repassés sous les XNUMX millions.

Le Gouvernement est intervenu pour allonger la durée des contrats à durée déterminée qui pouvait atteindre 24 mois voire plus

En réalité, l'effet le plus évident de la disposition est d'encourager l'allongement de la durée des contrats à durée déterminée, ce qui peut plus facilement atteindre 24 mois et à certaines occasions encore plus. Et ici intervient le discriminant idéologique : ne pouvant réitérer le CDD, l'Entreprise le transformerait-il en CDI ? Si elle ne le fait pas, parce que l'expérience avec le salarié ne l'a pas convaincue ou parce qu'elle ne veut pas gonfler l'effectif de façon permanente, ce ne sera certainement pas l'interdiction de le prolonger qui l'y obligera. En revanche, force est de constater que l'approche visant à rendre le CDD de plus en plus court et non renouvelable les conditions des travailleurs s'aggravent auxquels il s'applique, à qui un contrat de 24 ou 36 mois est bien plus utile qu'un contrat court.

Il convient de noter qu'un contrat à terme qui peut être prolongé jusqu'à deux ans commence à ressembler beaucoup à un contrat stable : à la fois parce que s'il dure aussi longtemps, il est susceptible de se transformer en contrat stable : le taux de conversion des contrats à terme en contrats stables est en effet en augmentation (près de 12 % contre 9 % en 2021) ; et parce que la durée de facto des contrats à durée indéterminée est plutôt courte, surtout en période de démission volontaire : environ 30 % sont résiliés dans les 12 premiers mois. Le contrat permanent il n'incarne plus le travail "de toute une vie" du bon vieux temps du taylorisme et du travaillisme. Et après tout, même dans la mythique réalité espagnole, si chère aux syndicats et à la gauche politique, il y a un élément de « desencanto » : il est vrai que le contrat à durée déterminée a été très limité mais en revanche la stabilité le contrat est déstabilisé ; en effet, le licenciement, même sans juste motif, est toujours possible moyennant le paiement d'une astreinte égale au maximum à deux mois de salaire. Adoptez le Modèle "espagnol" reviendrait à redimensionner considérablement l'art. 18 du Statut des travailleurs : si vous le souhaitez, dites-le explicitement.

Le vrai problème : les contrats dans le secteur commerce-tourisme-restauration

Dans cette lutte spasmodique contre les contrats à durée déterminée "longs", le syndicat et la gauche (qui pourtant, depuis un certain temps, avant même l'arrivée de Schlein, ont donné des signes clairs qu'ils n'étaient plus dans le métier) ont ignoré la vrai problème : je contrats très court en commerce - tourisme - restauration

Qui sont en partie physiologiques : pensons aux contrats de quelques jours liés à des activités comme les promotions-présentations, et qui peuvent très bien être mis en conformité via les bons dépréciés, qui garantissent l'émergence du noir et les cotisations sociales. Mais qui d'autre part, notamment dans le tourisme-restauration, sont dus à une réticence à investir dans la main-d'œuvre sur le long terme ; se crée donc un circuit fermé entre l'offre et la demande, où la demande, précisément en raison du choix de ne pas investir dans l'avenir, propose des offres à durée déterminée, à temps partiel et souvent sous-payé et l'offre la plus qualifiée s'avère en conséquence. Ceci est en grande partie causé par la présence énorme des micro-entreprises et en général par le sous-dimensionnement des entreprises dans ces secteurs.

Le secteur du tourisme : un domaine de souffrance réel et défini

Un chiffre tiré de l'observatoire Excel - Anpal relatif aux prévisions pour le quinquennat 2023-27 : la perte en termes économiques causée par le décalage du secteur est de 7,4 milliards par an, de loin la plus élevée de tous les secteurs ; et ce face à une demande qui, sur le quinquennat, entre le chiffre d'affaires et les embauches, prévoit plus de 750.000 XNUMX embauches. Essentiellement, le secteur qui a tendance à employer plus de main-d'œuvre souffre d'un double dépression: régulation par i CCNL elle n'est que partielle, la demande dépasse toujours l'offre mais cela ne conduit pas à des hausses de salaires ; la négociation collective ne fonctionne pas, mais les lois du marché non plus. S'il s'agissait d'une niche du marché du travail, cela pourrait être un objet d'étude intéressant, mais à cette échelle, cela devient un gros problème pour les partenaires sociaux et le gouvernement. Un domaine de souffrance réelle et définie, qui appelle des réponses concrètes, bien au-delà des plaintes rhétoriques sur le fléau biblique imaginaire de la précarité.

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