La Commerzbank a clôturé les comptes du premier semestre 2018 avec un bénéfice net de 533 millions d'euros. Le résultat remet la banque allemande dans le noir qui, après le rouge profond enregistré à la même période l'an dernier - 414 millions d'euros de passif - était en souffrance. On note une légère progression du résultat d'exploitation qui passe de 4,34 milliards à 4,52 milliards d'euros, avec une hausse de +4%.
Le solde du deuxième trimestre a dépassé les attentes, où le résultat net a été égal à 272 millions d'euros au lieu d'être supérieur aux 227 millions attendus. Cependant, la performance reste positive par rapport à la perte de 640 millions d'euros enregistrée sur la même période de 2017.
Le résultat d'exploitation est passé de 505 millions à 689 millions d'euros, alors qu'au deuxième trimestre il s'élevait à 389 millions. Ils étaient 179 millions à la même période de 2017.
A fin juin, le Common Equity Tier 1 – paramètre le plus utilisé pour évaluer la solidité d'une banque – selon les contraintes Bâle 3 s'établit à 13%, contre 13,3% à fin mars, du fait de la croissance de prêts. Les actifs pondérés en fonction des risques étaient passés à 176 milliards d'euros, contre 171 milliards en début d'année.
Les estimations de recettes pour l'ensemble de l'année 2018 ont été légèrement revues à la hausse, mais aussi celles dont les coûts sont désormais attendus à 7,1 milliards d'euros contre les 7 milliards de la précédente guidance. Les investisseurs n'apprécient pas le rapport semestriel : en séance de milieu de matinée, Commerzbank perd 2,16 % à la bourse de Francfort et, compte tenu des incertitudes sous-jacentes sur les résultats, le recours à de nouvelles alliances avec d'autres institutions financières tant nationales qu'européennes ne peut être exclu.